Le 30 septembre 2002 arrivait dans les bacs ce 3ème album solo de Mark Knopfler. Un virage acoustique où l’artiste affirmait son réel départ en solo.
Sommaire
Le premier « vrai » album solo ?
Lorsque Mark Knopfler s’affranchit de Dire Straits en 1996 avec un premier disque estampillé de son nom propre et plus de son groupe, il reste quand même encore fortement associé au phénomène musical qui l’a amené au succès. Et surtout, la communication qui accompagne ses projets capitalise à fond dessus. L’affiche des concerts de la tournée 1996 le montre en positon de guitar-hero arborant bandana et Pensa-Suhr, et jusqu’à l’album Sailing to Philadelphia en 2000, sa musique reste grandement imprégnée de sons de guitare qui ont fait sa renommée.
L’homme derrière tout ça est Ed Bicknell, manager de Dire Straits depuis la première heure. Il garde la main sur la carrière solo de Mark Knopfler… les premières années. Le songwriter-guitariste le limoge sans préavis en 2000 avant même la sortie de Sailing to Philadelphia qui garde encore la patte du manager historique. Aussi, pour ce 3ème opus, Mark a vraiment les coudées franches et va enfin pouvoir mener sa carrière comme il l’entend. Il s’adjoint les services de Paul Crockford beaucoup moins dirigiste et entièrement docile envers les exigences de l’artiste qui fait ce que bon lui semble sans se soucier de directives éventuelles.
Malgré tout, difficile d’échapper à son passé, et la maison de disques tiendra à nouveau à apposer le sticker « The voice and guitar of Dire Straits » sur les éditions aussi bien CD que vinyles :
Un disque à dominance acoustique
Même s’il comporte bien évidemment plusieurs passages à la guitare électrique, ce troisième album solo marque une volonté manifeste de Mark Knopfler à passer sur des influences plus acoustiques, plus folk qu’auparavant. Ce n’est pas un hasard si de l’aveu même du guitariste, toutes le chansons de The Ragpicker’s Dream ont été écrites et composées sur le modèle HD-40 signature de l’artiste chez la firme Martin.
Il s’agit d’une guitare à édition limitée. Seulement 251 exemplaires ont été produits. Mark a reçu le prototype le 24 juillet 2001, et la production a été lancée en janvier 2002. Il est amusant de noter que sur le talon du manche est sérigraphié le Masiakasaurus knopfleri du nom d’un fossile de dinosaure découvert le 24 janvier 2001 par une équipe de paléontologues écoutant en boucle le titre Cannibals.
Cette guitare donne la couleur dominante à l’album aussi bien musicalement que visuellement, puisque le CD et le vinyle sont ornés de la rosace de l’instrument, et que les différentes photos promotionnelles de l’époque, ou celles figurant dans le livret, affichent Mark avec cette guitare. Elle était vraiment l’emblème de The Ragpicker’s Dream.
Cette connotation d’album « acoustique » entrainera en 2006 la sortie d’un autre modèle de guitare signature Mark Knopfler chez Martin : La 000-40S ‘Ragpicker’s Dream’ Signature Edition. À nouveau une série limitée : seulement 155 exemplaires ! Le guitariste l’utilisera sur scène pour Marbletown (voir plus bas) et Privateering.
Pour qu’un album donne son nom à un modèle de guitare d’une marque aussi prestigieuse que Martin, c’est bien qu’il véhicule cette image de disque « acoustique » ou en tout cas « folk ». Pourtant, tous les morceaux ne sont pas directement influencés par ce style. Examinons-les de plus près.
L’album chanson par chanson
Why Aye Man
L’album s’ouvre sur une chanson à consonnance sociale en même temps qu’un clin d’œil linguistique à la région d’origine de Mark Knopfler. L’expression « Why Aye Man » qu’on pourrait traduire par « ouais mon pote » est typique du parler Geordie, ces « ch’tis anglais » qui habitent le Northumberland, où a grandi le songwriter. Celui-ci trouvait que certaines intonations s’apparentaient à ce qu’on pouvait entendre dans des dialectes amérindiens, et c’est ainsi que le refrain donne l’impression d’entendre des chœurs venus d’outre-Atlantique.
Why Aye Man a été utilisé dans la troisième saison de la série télévisée britannique Auf Wiedersehen, Pet qui traite du sujet de travailleurs du bâtiment quittant le Royaume-Uni pour chercher un emploi à l’étranger. Dans la première saison, les protagonistes vivent et travaillent sur un chantier de construction à Düsseldorf, ce qui explique les références à la bière allemande dans les paroles. Parmi les acteurs figure Jimmy Nail, également auteur-compositeur-interprète, et lui aussi geordie comme Mark. Il est donc tout naturellement invité à venir chanter les chœurs sur Why Aye Man.
En 1994, le guitariste avait déjà illuminé de sa Les Paul le morceau Big River écrit et composé par Jimmy Nail en hommage à la rivière Tyne qui traverse Newcastle, la ville d’enfance des deux musiciens. Le clip vidéo les mettait en scène dans un décor d’entrepôts de dockers qui n’est pas sans rappeler celui de Why Aye Man :
Devil Baby
Cette douce ballade qui pourrait sembler bucolique est en fait un pamphlet acide sur la télé réalité et notamment les shows télévisés de Jerry Springer. Son émission racoleuse The Jerry Springer Show qui a sans doute inspiré nos Morandini, Bataille, Fontaine et consorts, est ici dépeinte sans détour par Knopfler qui l’apparente aux freaks-shows du19ème siècle lorsque les foires exhibaient femmes à barbe, visages difformes et autres physiques disgracieux. D’habitude plutôt discret dans ses citations et fonctionnant essentiellement par allusions, Knopfler n’hésite pas ici à pointer directement Springer dans les paroles, ne laissant ainsi aucun doute sur la personnalité publique visée par la chanson. La Les Paul se marie parfaitement avec la guitare acoustique.
Hill Farmer’s Blues
Encore un contexte social en toile de fond avec les suicides d’agriculteurs qui ont inspiré Mark Knopfler pour cette atmosphère mélancolique, et l’évocation du village de Tow Law, dans le nord-est de l’Angleterre. La notion de rock atmosphérique évoquée pour l’album Love over Gold prend ici une réminiscence mais malheureusement brutalement interrompue sur la coda qu’on aurait espérée bien plus longue. Il faudra attendre les versions live pour que ce morceau prenne enfin la dimension qu’il méritait. (voir plus bas)
A Place Where We Used to Live
Magnifique bijou de nostalgie qui me noue la gorge à chaque écoute. Mark évoque l’école où il a « appris à écrire son nom » mais qui maintenant n’existe plus. Mode mineur, voix douce et feutrée, balais à la batterie, guitare acoustique tout en retenue. Le piano de Jim Cox est une merveille de subtilité. Cette chanson ne sera jouée en live qu’une seule fois au concert de Boothbay en 2006.
Quality Shoe
Sur un air léger et badin, Mark se met à la place d’un vendeur de chaussures et nous vente les mérites de ses produits. « N’oubliez pas qu’il y aura peut-être du vent, de la pluie et occasionnellement de la neige » pour choisir vos chaussures au magasin… toute la plume sarcastique et ironique du songwriter quand il s’agit de se moquer, mais moins méchamment que pour Springer. La Pedal Steel de Paul Franklin complète la Jurassic Strat de Mark.
Fare Thee Well Northumberland
En 1978 sur le premier album de Dire Straits, le jeune Mark knopfler évoquait déjà ses aller-retours entre sa région natale au nord et la capitale britannique au sud dans Southbound again. Ici, il dit « au revoir au Northumberland » d’une façon qui semble plus définitive, en tout cas dans le texte. La thématique de la route, du voyage, du départ, du déracinement, est une constante dans la tradition folk et blues, et la gare comme décor d’une chanson évoque des grands classiques comme par exemple Love in vain du grand maitre Robert Johnson.
Pour illustrer cette atmosphère pesante du départ, Mark Knopfler opte pour un leitmotiv lancinant qui mêle sa Les Paul aux nappes de synthés de Guy Fletcher, au piano de Jim Cox, au bouzouki de Richard Bennett et à l’harmonica de Mike Henderson. Ce mélange des genres (guitare et harmonica américains, et bouzouki européen) illustre parfaitement une phrase souvent entendue en interview, et notamment à propos de ce morceau :
Mon idée du paradis est un endroit où la Tyne rencontre le Delta, où la musique folklorique rencontre le blues »
Mark Knopfler
Marbletown
Sans doute la première fois dans la discographie de Mark Knopfler où on l’entend seul à la guitare acoustique, sans autre fioriture. Il reviendra à cette formule plus tard (River of Grog, Heart of Oak, Matchstick Man). Marbletown a été enregistré chez lui. C’était effectivement avant qu’il ne dispose de ses studios Brithish Grove. Le maitre est seul aux commandes et démontre toute sa maitrise du fingerpicking et de l’open tunning pour une chanson qu’on croirait issue de l’ouest américain au 19e siècle.
You Don’t Know You’re Born
Encore une expression quelque peu obscure (« tu ne sais pas que tu es né ») comme il y en a souvent dans la prose knopflerienne. Musicalement, on change de registre par rapport à la première moitié de l’album. Un morceau qui sonne presque Dire Straits au milieu d’une œuvre qui se voulait globalement comme le véritable tournant solo. Décidément, notre homme n’aura jamais fini de nous surprendre. Très beau final à la Hank Marvin avec la Jurassic Strat jouée au mediator.
Coyote
Il n’y a que Mark Knopfler pour écrire une chanson sur Bip Bip et Coyote (en anglais Road Runner and Wile E. Coyote, le E étant l’abréviation d’Ethelbert) ! Le songwriter a expliqué avoir eu l’idée en voyant ses enfants (les deux jumeaux Joseph et Benji nés en 1987) regarder assidûment le célèbre dessin animé à la télé. Intro à la contrebasse et thème joué au synthé façon cuivres mastoc.
The Ragpicker’s Dream
Le morceau-titre est un petit bijou mélodique et textuel. Des accords jazzy, une ambiance de noël, et l’histoire de deux clochards rêvant d’être invités à la table d’un grand restaurant. Mark Knopfler porte une tendresse non feinte pour ces deux SDF qui se retrouvent dans le froid hivernal et qui ne doivent leur salut que grâce aux vertus oniriques de la bouteille. Un peu comme dans Madame Geneva’s.
La photo de la pochette de l’album ne fait pas référence à la chanson-titre mais semble célébrer les choses simples de la vie. Il s’agit du couple Robert et Mary Frank, photographié par Elliott Erwitt. Robert Frank est lui-même photographe, connu entre autres pour avoir suivi les Rolling Stones en tournée en 1972 et signé la pochette de Exile on main St. et avoir également réalisé le film Candy Mountain.
Daddy’s Gone to Knoxville
Ambiance country & western pour ce titre qui selon certains serait un clin d’œil à Chet Atkins, décédé l’année précédente. Le violon de Glenn Duncan vient compléter la lap Steel de Richard Bennett, et le piano de Jim Cox sonne comme dans un saloon.
Old Pigweed
Fidèle à ses métaphores poétiques, Knopfler referme l’album sur ce qui fait le « sel » de la vie, au propre comme au figuré. Parfois, rajouter de l’herbe amarante dans un ragoût en change radicalement le goût, ou au contraire en sublime les parfums originels. Il suffit souvent de saupoudrer la vie de quelques pincées diverses pour la colorer par touches subtiles, mais non moins influentes. Old Pigweed a été joué une seule fois « live » à la télévision norvégienne :
Bonus track : Small Potatoes
À l’origine en face B (si l’on peut dire, pour un CD) du single Why Aye Man, ce très bon morceau à mon goût entre blues et reggae est également disponible sur le disque bonus dans le coffret sorti en 2021.
L’album en tournées
Concerts de charité 2002
On a vu précédemment que Mark Knopfler avait congédié Ed Bicknell pour se détacher de son passé musical, mais comme notre homme est toujours aussi imprévisible, il débute la promo de cet album par… une reformation de Dire Straits ! La formule peut sembler exagérée, mais finalement pas tant que ça : étant donné les nombreux musiciens qui ont gravité entre 1977 et 1992, on peut estimer que la « marque » Dire Straits est effectivement constituée d’uniquement Mark knopfler et John Illsley, les deux seules personnes présentes tout au long de la carrière du groupe.
Le livret de l’album On every street indique « Dire Straits are : Mark Knopfler, John Illsley, Alan Clark, Guy Fletcher » mais d’un point de vue « historique », la seule différence entre la carrière solo de Mark Knopfler et ses années au sein de Dire Straits est la présence ou non du bassiste originel du groupe. Les concerts de l’été 2002 intitulés « Mark Knopfler & friends » ne sont donc ni plus ni moins qu’une énième version de Dire Straits. On note tout de même l’absence d’Alan Clark, alors que Chris White et Danny Cummings sont bien présents…
D’abord à but caritatif pour différentes associations, ces 4 shows en juillet 2002 (trois au Shepherd’s Bush Empire à Londres, et un au Palace House à Beaulieu, dans le sud de l’Angleterre) sont aussi l’occasion pour Mark Knopfler de présenter deux nouvelles chansons de son album à venir à la rentrée : Why Aye Man et Quality Shoe. On retrouve d’ailleurs deux de ces versions sur l’édition spéciale 2CD de The Ragpicker’s Dream (avec également deux titres du concert à Toronto pendant la tournée 2001)
Pour Why Aye Man, Mark invite Jimmy Nail à le rejoindre sur scène, et le saxo dialogue avec la les Paul sur le final. Chris White joue également sur Quality Shoe où le solo de Pedal Steel de la version studio est remplacé par une intervention très dixieland au saxo soprano (timbre très proche de la clarinette).
Tournée promo
Durant l’automne 2002, Mark Knopfler fait diverses apparitions télé et radio pour promouvoir l’album. Il passe notamment en France à l’émission de Guillaume Durand sur France 2, et sur la radio RTL2.
Les versions de Why Aye Man sont souvent adaptées au format Télé/radio et se terminent de façon abrupte sur le riff :
Sauf pour cette émission à la radio suisse le 21 octobre, où le final ressemble plus à ce qui se fera en concert :
Mais de concert, il ne va pas en être question tout de suite… Une tournée est prévue en 2003 mais n’aura jamais lieu car le guitariste subit un accident de moto au mois de mars. Toutes les dates sont annulées alors que les répétitions avaient commencé. Il se murmure que The man’s too strong faisait partie des morceaux envisagés…
Tournée 2005
Privé de tournée, l’album ne va pas rester pour autant dans les cartons oubliés des setlists. Dès la tournée suivant Shangri-La, Why Aye Man ouvre les concerts. Je me souviens encore de la surprise à Lyon en avril 2005. Très beau final où Mark échange avec Matt Rollings. Déjà à l’époque, la guitare cite la phrase mélodique de Girl, You’ll Be a Woman Soon de Neil Diamond. Un clin d’œil à Richard Bennett qui a accompagné Neil Diamond ?
Tournée 2008
N’ayant eu droit qu’à un seul morceau sur la première tournée ayant suivi la sortie de l’album, on aurait pu croire que The Ragpicker’s Dream allait rapidement tomber aux oubliettes. Mais c’était sans compter sur les choix toujours surprenants de Mark Knopfler…
La tournée 2008 censée promouvoir Kill to get Crimson affiche une setlist comprenant seulement deux morceaux de cet album (True love will never fade et The fish and the bird) mais au minimum trois, voire parfois jusqu’à cinq de The Ragpicker’s Dream ! En effet, durant les concerts de 2008 sont joués :
- Why Aye Man
- Hill Farmer’s Blues
- Marbletown
et parfois :
- Daddy’s Gone to Knoxville
- Devil baby
Outre Why Aye Man qui revient comme en 2005, les deux énormes surprises de cette tournée 2008 sont Hill Farmer’s Blues avec enfin un solo digne de ce morceau, et Marbletown dans une version dantesque jouée par l’ensemble du groupe et où Mark Knopfler laisse s’exprimer ses musiciens. C’est d’ailleurs avec cette chanson qu’il présente le groupe, chose qu’il faisait avant sur Done with Bonarparte.
Ne pas avoir assisté à un concert de 2008 reste mon plus grand regret dans toutes ces années où j’ai suivi la carrière de Mark Knopfler.
Tournée 2010
En 2010 en revanche, j’ai eu l’occasion de le voir dans le théâtre romain de Fourvière (Lyon). Sur cette tournée, Hill Farmer’s Blues et Marbletown répondaient toujours à l’appel, et si Why Aye Man avait quitté la setlist, c’est Coyote qui faisait son apparition ! Ce qui portait à trois le nombre de morceaux de The Ragpicker’s Dream, alors que Get Lucky, dont c’était la tournée, n’en comprenait que deux (Border Reiver et Piper to the end) ! Il faut nuancer en précisant qu’il y a eu tout de même Cleaning my gun, Monteleone, Get Lucky et Remembrance day répartis sur d’autres dates, et que Coyote était parfois remplacé par Prairie Wedding.
Hill Farmer’s Blues et Marbletown restent sensiblement dans les mêmes arrangements qu’en 2008, et Coyote offre quelques citations musicales sur le solo de fin, notamment Money for nothing (qui n’était pas joué durant cette tournée).
Tournée 2013
Sur la tournée de Privateering subsistent Hill Farmer’s Blues et Marbletown dans des interprétaions similaires aux années précédentes. On note toutefois que Hill Farmer’s Blues fait suite à l’instrumental Father and son (dire que les deux morceaux sont « enchainés » est un peu exagéré à mon sens, en regard des enchainements musicaux de haute volée qu’a pu faire Mark knopfler par le passé) ainsi que la propension de Marbletown à s’allonger de plus en plus, dépassant régulièrement la moyenne des 10-11 voire 12 minutes… la ballade folk d’origine en mode guitare-voix devient un moment épique de chaque concert où Jim Cox et John McCusker rivalisent d’improvisations pour prendre les feux de la rampe !
Tournée 2015
Pour la tournée de Tracker, on retrouve Hill Farmer’s Blues et Marbletown toujours présents dans la même forme qu’en 2013 : à la suite de Father and son pour l’un, et en chevauchée épique pour l’autre.
Tournée 2019
Sur la tournée de Down the road wherever, notre homme abandonne les deux morceaux qui s’étaient installés dans la setlist depuis plus de 10 ans, et choisit d’ouvrir les concerts à nouveau avec Why Aye man ! Un titre qui peut se targuer d’avoir ouvert deux tournées, privilège réservé à uniquement Once upon a time in the west en 1980-81 et 1982-83 et Calling Elvis en 1991-92 et 2001 (je ne compte pas Down to The Waterline en 78 et 79, car pour moi ce ne sont pas vraiment deux tournée distinctes, au sens musical du terme).
Le single de l’album prend en 2019 des couleurs différentes avec le riff doublé aux cuivres. Un morceau que j’ai pu apprécié en direct lors du concert de Mark Knopfler à Lyon
Pour son ultime tournée (à ce jour) Mark Knopfler a choisi d’ouvrir les concerts avec un morceau de The Ragpicker’s Dream. Curieux destin que cet album : alors qu’il n’a pas bénéficié de tournée dédiée, il a finalement été joué sur scène sans doute plus que les albums qui ont suivi ! Comme si son auteur avait voulu conjuré le sort de cet accident de moto en prenant sa revanche en live.
À l’époque de sa sortie, Mark Knopfler affirmait : « c’est vraiment la musique que je veux faire ». C’est peut-être tout simplement la raison pour laquelle il a si souvent mis cet album en valeur. Un album sorti il y a tout juste 20 ans aujourd’hui.
© Jean-François Convert – Septembre 2022
Très belle chronique, comme d’habitude.
Chaque fois que je réécoute un album de Mark ou de Dire Straits je découvre quelque chose.
La musique de Mark est un peu le « soundtrack » de ma vie depuis plus de 35 ans.
J’imagine que c’est le cas pour beaucoup des amoureux de sa musique.
Pour l’anecdote, Brothers in Arms est le 1er album de DS que j’ai eu et ce fût la première fois que j’aime toutes les chansons d’un album et pas juste ceux sortis en single.
Et Love Over Gold (en vinyl) est celui qui m’a donné envie d’avoir un lecteur cd, vers 1986 si ma mémoire est bonne.
Si je me souviens bien LOG est d’ailleurs le 1er cd que j’ai acheté, le cd de BIA étant temporairepent en rupture de stock…
Depuis lors, je n’ai jamais arrêté d’écouter cette musique, y compris les nombreuses contributions de Mark aux chansons d’autres artistes, souvent légendaires.
À mon avis, une de ses plus belles parties de guitare est celle de Precious Angel de Dylan.
Oui la partie de guitare sur Precious Angel est en effet très belle