Trois guitares pour une jam

Retour sur le bœuf mensuel de La Vache Rouge avant-hier soir à Vénissieux dans l’agglomération lyonnaise.

jam vache rouge
jam vache rouge

Un petit plaisir

« Trois guitares pour une jam » ça sonne un peu comme le titre d’un western spaghetti… mais non, ce n’est pas le titre d’un film, c’est mon petit plaisir d’avant-hier soir : pour le bœuf mensuel de La Vache Rouge, j’ai emporté mes 3 guitares électriques, histoire de varier les plaisirs sur les différents morceaux. D’habitude quand je vais en jam dans Lyon je suis en transport en commun, donc une seule guitare c’est déjà bien suffisant. Mais pour aller à la brasserie La Vache rouge, située à Vénissieux, il faut de toute façon prendre la voiture, alors pourquoi se priver !

C’est donc armé de mes 3 guitares électriques confectionnés par Luis Henriques (ma Strato rouge, ma Sunburst avec électronique Schecter, et ma Custom ‘Shorty’), que je me suis pointé avant-hier soir au rendez-vous mensuel de cette jam lyonnaise à laquelle j’ai déjà participé deux fois :

Une première pour Vera et Guillaume

Le principe était le même que d’habitude : on s’inscrit au chant ou sur l’instrument de son choix sur une setlist établie à l’avance par les organisateurs. En l’occurrence avant-hier il s’agissait du couple chanteuse et guitariste Vera et Guillaume Humbert, habitués du lieu, mais pour qui c’était la première en tant qu’animatrice et animateur de la jam. Et ils s ‘en sont sortis comme des chefs ! Car mine de rien c’est du boulot : il faut gérer la liste des musiciens avec les désistements de dernière minute, les changements potentiels… et le soir-même il faut faire face au retard de certain-es, adapter la setlist, changer l’ordre en live… et accessoirement assurer la prestation musicale sur plusieurs morceaux !

Comme Vera l’a rappelé en ouverture, le principe de la Jam de La Vache Rouge est de réunir sur scène des musicien-nes pour un morceau qu’ils et elles n’ont jamais joué ensemble auparavant. Et comme toujours, on a eu droit à des interprétations au top.

November rain

Mention spéciale pour cette reprise du classique de Guns N’ Roses. L’intro au piano, la partie vocale partagée à trois chanteuses, deux Les Paul dont Rémi qui a assuré les solos de Slash, même si comme il le dit avec humour « je ne joue pas avec la guitare au niveau des cuisses, ça me donne l’impression de me gratter les… »

Pour ma part, je m’étais inscrit sur 4 morceaux : Man I feel like a woman (Shania Twain), Cryin’ (Aerosmith), Still Loving You (Scorpions), et Mr Jones (Counting Crows). Finalement on n’a pas joué ce dernier titre, le placement de la voix étant bien plus compliqué qu’il n’y parait, et pas suffisamment de temps de répétitions pour le chanteur.

Man I feel like a woman

Pour ce shuffle blues-rock il faut normalement un clavier qui assure le riff principal. Sauf qu’avant-hier il n’y en avait pas et on a dû faire sans. Pas grave, le thème a été joué soit par Guy à la guitare soit chanté par Mary… on s’adapte ! De mon côté, je devais souffler la grille d’accords à Mike venu remplacer au pied levé le bassiste, lui aussi manquant ! Pour ce premier morceau, j’ai pris la Strato rouge.

Cryin

Encore un ternaire bien rock que j’aime beaucoup. J’étais seul à la guitare, donc pas évident pour les solos. D’autant que je n’avais pas aperçu Jeff derrière moi, qui a fait rugir son harmonica sur la fin. La batterie était assurée par Arnaud, un autre musicien que je croise régulièrement en jam, et qui joue dans le groupe Minds Feeling. Pour ce deuxième titre, j’avais pris la Strato Sunburst.

Still loving you

Enchainé directement après Cryin’, Still loving you ne m’a pas laissé le temps de changer de guitare, mais ça allait bien pour ce morceau. On s’était mis d’accord avant avec Rémi pour se partager les passages : il assurait les premiers solos (ceux de Matthias Jabs) et moi ceux de la fin (ceux de Rudolph Schenker). Dommage que je sois noyé dans le mix et qu’on ne m’entende quasiment pas… Bravo à Thomas pour le chant, ce n’est pas donné à tout le monde de reprendre Klaus Meine !

Une deuxième partie à la fois improvisée et organisée

Pour parfaire la soirée, Guillaume et Vera ont instauré une excellente idée pour la deuxième partie. Jusqu’à présent, une fois la setlist « officielle » terminée, la scène était offerte à qui le voulait et les musiciens se décidaient à brûle-pourpoint sur quoi jouer et avec qui… ce qui, il faut bien l’avouer, offrait souvent des moments de flottement…

Avant-hier il était au contraire proposé aux musicien-nes de se concerter en début de soirée, et d’inscrire sur des petits papiers le titre d’un morceau et le « groupe » constitué pour l’occasion. Les papiers étaient ensuite tirés au sort dans un chapeau et les musicien-nes appelé-es sur scène pour interpréter leur chanson choisie.

Paint it black & Highway to hell

Je suis ainsi monté au dernier moment rejoindre sur scène Nikk, Vinz et Stan de Midnight Burst pour Paint it black. Cette fois-ci j’ai pris la Custom ‘Shorty’ en jouant très approximativement la partie de sitar de Brian Jones. Même guitare pour Highway to hell avec là aussi un chanteur dans le même registre vocal que Bon Scott. Martin assurait le riff tandis que j’ai joué le solo. Malheureusement, pas d’images disponibles.

Red Right Hand

Et ce même Martin (avec qui on a joué lundi soir) a réuni son groupe Les Plooks pour une version bluesy endiablée de Red Right Hand de Nick Cave avec une formule inédite : deux harmonicistes !

Comfortably numb

Je suis un très grand fan de Pink Floyd, mon deuxième groupe préféré, juste après Dire Straits. Il y a plusieurs années, pour ne pas dire décennies, j’avais travaillé plusieurs parties de guitare de Gilmour, entre autres Shine on you crazy diamond, Wish you were here, Another brick in the wall parts I & II, Mother, Run like hell, Is there anybody out there (bien que pas joué par Gilmour sur la version studio), Money, Time, quelques passages de Dogs ou Echoes… mais étonnamment je ne m’étais jamais penché sur le plus que classique Comfortably numb.

Aussi, quand Andréas m’a proposé mercredi de soir de jouer le morceau avec Stéphane au chant, j’ai dit oui instantanément sans réfléchir… mais je me suis vite retrouvé avec quelques sueurs en train de chercher le solo en dehors de la brasserie (sous la pluie !) avec grille d’accords sur Internet ! Le résultat est plus qu’approximatif, en plus aux côtés d’Andréas qui joue dans le très bon tribute band ‘Cover Floyd’… et je n’ai pas eu le temps d’installer ma tige vibrato, donc je n’ai pas pu faire le fameux effet « dying bombs » à la fin… ça m’apprendra à m’avancer trop vite !

Final : Sledgehammer & Message in a bottle

La soirée s’est clôturée sur deux très bonnes reprises de Peter Gabriel et Police. Après avoir assuré divers parties de claviers, mais aussi la partition de cuivres sur Something Happened on the Way to Heaven de Phil Collins, Andreas prouve une fois de plus qu’il sait tout jouer sur Sledgehammer, tandis que Stéphane Jardin montre ses talents de guitariste en plus d’être un excellent chanteur. Quant à Thomas, après Still loving you et Creep, entre autres, il a superbement interprété Message in a bottle.

Belles prestations en guise de conclusion d’une jam parfaitement réussie, tant au niveau de l’organisation que de l’ambiance ou des interprétations. On remet ça dans quatre semaines sous l’égide de la pétillante Mary Reynaud. Vivement le 26 octobre !

© Jean-François Convert – Septembre 2022

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2 commentaires sur “Trois guitares pour une jam

  1. C’est le « Bœuf de la Vache Rouge » et non la jam

    1
    1. oui tout à fait. d’ailleurs je l’indique bien comme tel à plusieurs reprises
      MAIS :
      1) j’essaie d’alterner entre bœuf, jam, scène ouverte, etc… pour éviter les répétitions dans le texte
      2) je trouvais que « 3 guitares pour une jam » sonnait mieux que « 3 guitares pour un bœuf » 🙂

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