Visite de l’exposition ‘Le temps d’un rêve’

Avant-hier je suis allé voir l’exposition ‘Le temps d’un rêve’ au musée des Confluences, à Lyon. Et même là, impossible d’échapper à des références à la musique.

Comme l’explique la présentation de l’exposition : « Un être humain passe un tiers de sa vie à dormir et une grande partie de ce temps à rêver. Et pourtant… Objets fugaces et insaisissables par nature, les rêves sont souvent peu ou mal compris et peu présents dans nos sociétés occidentales contemporaines.« 

Plusieurs salles traitent des différents aspects du rêve et du sommeil. Le sujet est abordé par le bais scientifique, historique, culturel… et bien évidemment artistique. Des images sont projetées que ce soit celles kaléidoscopiques de Jan Kouen ou les fresques murales animées, purement oniriques.

Le son a volontairement été coupé sur la deuxième partie

Au cours de la déambulation, on observe des animaux en train de dormir et, on suppose, en train de rêver. Le poulpe change ainsi de couleurs en dormant comme s’il déclenchait des mécanismes d’auto-défense en réaction à d’hypothèques attaques imaginées, tandis que d’autres animaux, oiseaux ou mammifères, adoptent des expressions faciales qui semblent retranscrire leur émotions au cours de leurs rêves.

Le son a volontairement été coupé

Les différentes façons d’exprimer, représenter, appréhender, interpréter les rêves varient selon les cultures. On croise des livres, des totems, des amulettes, des ancêtres de l’oreiller, et les fameux « attrapeurs de rêves ».

Un des moments forts de l’exposition est celle des interviews de personnes adeptes des rêves éveillés. Une pratique où on maitrise le scenario de son rêve, mais qui n’est pas sans conséquence pour la santé puisqu’elle fragmente durablement le sommeil. Cette pièce est illustrée par, en autres, la désormais célèbre toupie du film Inception de Christophe Nolan, et un prisme plus floydien que jamais.

Sur le plan artistique, plusieurs œuvres sont citées. Outre des tableaux, des livres, des films (Le rêve de l’horloger de George Méliès, Le cabinet du Dr Caligari de Robert Wiene, La Maison du docteur Edwardes d’Alfred Hitchcock, Mulholland drive de David Lynch… et bien d’autres), ce sont bien évidemment les œuvres musicales qui m’ont le plus interpelé. Deux des exemples choisis sont éloquents, puisqu’ils concernent un Beatle et un Rolling Stone ! Ces deux groupes resteront à jamais liés

Paul McCartney a raconté avoir rêvé la mélodie de Yesterday, devenue la chanson la plus reprise au monde. Quant à Keith Richards, il s’est réveillé en pleine nuit pour enregistrer le riff légendaire de Satisfaction qu’il venait d’entendre en songe. Dans les deux cas, il s’agit sans aucun doute du morceau le plus connu de chaque groupe !

Je me souviens également du guitariste Ed King qui avait expliqué sur son forum que le solo de Sweet Home Alabama lui était apparu visuellement au cours d’une nuit. Sans doute que d’autres nombreux exemples existent. Je me suis amusé à recenser les œuvres chroniquées sur ce blog faisant appel à la notion de rêve/dream (liste non exhaustive) :

ALBUMS

CHANSONS

AUTRES

Et pour finir, quelques vues nocturnes du musée des confluences de Lyon, où j’allais seulement pour la deuxième fois (la précédente était pour un concert d’armonica de verre). Faites de beaux rêves !

© Jean-François Convert – Novembre 2024

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