Le premier album de Dire Straits a 45 ans

Le 9 juin 1978 arrivait dans les bacs le premier opus d’un groupe inconnu et qui allait devenir plus tard un mastodonte des eighties : Dire Straits.

Premier album d’une carrière fructueuse

Juin 1978. La vague punk au Royaume-Uni est encore dans tous les esprits mais commence déjà à retomber. La New Wave va prendre le dessus et s’installer comme le genre musical dominant pendant plusieurs années. Pendant ce temps, le disco monopolise le haut des charts, tandis que les dinosaures du rock progressif sont en train de chercher comment assurer leur tournant vers les eighties. Dans ce paysage musical, sortir un disque de style country-blues-laidback influencé par JJ Cale et Bob Dylan ne semblait a priori pas le cheval sur lequel il fallait miser ! Et pourtant…

affiche de la tournée de Dire Straits qui débute le 13 juin 1978 © direstraits.com

Rétrospectivement, on peut se demander aujourd’hui quels éléments ont fait le succès de Dire Straits dans un environnement qui ne lui était pas forcément favorable. Le fait de s’inscrire hors des modes justement. Une couleur musicale intemporelle qui ne cherchait pas à plaire à tout prix. Des chansons finement ciselées avec mélodies limpides, arrangements simples mais peaufinés, une ligne claire (un peu comme dans la bande dessinée), des guitares cristallines, une plume aiguisée pour des textes-portraits à l’observation toujours juste (pas surprenant pour un ancien journaliste et professeur d’anglais), et l’atmosphère générale d’un groupe qui sonne très pub-rock. Aujourd’hui ça parait un peu paradoxal quand on sait la carrière qui a suivi. C’est d’ailleurs la singularité de Dire Straits, que j’avais trouvée très bien résumée dans un article du magazine Guitar Collector :


« un groupe de bar égaré au sommet des charts »

Christian Séguret – Guitar Collector n°42 – mars 2005

une autre version de l’affiche avec des commentaires de la presse © direstraitsblog.com

Pour l’heure, cette première formule de Dire Straits n’en est pas encore au megagroupe des années 80. Sur ce premier opus, c’est un combo réduit à deux guitares, basse, batterie, qui est à l’œuvre. L’histoire est connue : les deux frères Knopfler ont grandi en jouant essentiellement de la guitare (ainsi qu’un peu de piano et de violon), et lorsque le jeune David emménage en 1976 à Deptford dans le sud-est de Londres en colocation avec un certain John Illsley, bassiste de son état, il invite son frère ainé Mark à les rejoindre. Ce dernier contacte le batteur Pick Withers qu’il a croisé en 1973 lors de sessions enregistrées avec le groupe Brewers Droop, et la machine est lancée.

J’ai déjà relaté plusieurs événements qui se sont déroulés au cours de cette première année d’existence du groupe, en 1977 :

Au terme de plusieurs mois bien remplis et d’une mini-tournée en première partie des Talking Heads durant le mois de janvier 1978, le quatuor rentre donc en studio mi-février pour en ressortir début mars avec ce disque qui va arriver dans les bacs le 9 juin.

Une pochette énigmatique

On ne peut pas dire que l’imagerie de la pochette soit des plus attractives. On imagine à l’époque le disque au milieu des autres productions… une photo vaporeuse voire floue où on discerne à peine une femme, mais pas son visage, et un décor pour le moins énigmatique : un parking en étage ? des bureaux ? Et si l’auteur de cette image Chuck Loyola s’était inspiré de l’immeuble du Wood Warf, local de répétitions du groupe ?… ► Plus d’infos à ce sujet dans l’excellent article de Brunno Nunes.

La pochette est signée du collectif Hothouse et la peinture de Chuck Loyola. La femme pourrait-elle faire référence à Kathy White, la première épouse de Mark, dont il a divorcé en 1973, et au centre de plusieurs chansons de l’album ? Brunno Nunes pense plutôt qu’elle est en lien avec les morceaux Lions et Eastbound train.

Au verso on découvre les quatre musiciens par des photos prises à la va-vite et dont ils n’étaient guère satisfaits. Mais surtout, l’œil se focalise sur un logo créé par Geoff Halpern avec le nom du groupe inséré dans une Stratocaster, rouge bien évidemment. Il apparaitra jusqu’en 1983 sur certaines affiches de la tournée faisant suite à l’album Love over gold.

Mais plus que le packaging, somme toute assez commun et sobre, c’est surtout le contenu de l’album qui nous fait pénétrer dans l’univers de Dire Straits.

L’album chanson par chanson

Comme d’habitude, vous pouvez retrouver la liste de toutes les parties de guitares, que j’ai rédigée sur le site d’Ingo Raven

Down to the Waterline

Le disque s’ouvre sur l’ambiance de Newcastle-Upon-Tyne, ville d’enfance des frères Knopfler. Mark y décrit les émotions qu’il ressentait adolescent en se promenant le long de la rivière Tyne avec sa copine. L’accord d’intro (un Si7b5) simule le son d’une corne de brume, et l’écho sur la guitare restitue l’atmosphère nocturne et illuminée des lumières le long de la Tyne (« pilot lights »). Une atmosphère qui introduira tous les concerts de la période 1977-1979. Sur certaines versions, le début du deuxième vers est remplacé par « take no prisonners » (comme c’était déjà le cas sur la demo).

Seulement deux guitares sur ce morceau. Le phaser sur la guitare de David (sans doute issu de son ampli Peavey Deuce VT) est plus discret et moins proéminent qu’il ne le sera plus tard sur Once upon a time in the west. Et sur le Live at the BBC, il n’est pas présent du tout. Une récente discussion sur le forum AMarkInTime s’est posée la question de savoir si Dire Straits aurait pu avoir du succès sans Sultans of Swing. Je pense que Down to the Waterline avait tous les atouts pour faire un bon single et qui aurait pu lui aussi bien marcher.

Water of Love

Ici c’est une ambiance bien plus américaine qui se fait entendre. La slide jouée sur la National donne instantanément cette couleur d’outre-Atlantique. Il y a deux guitares solo (l’autre est une acoustique folk), et les deux parties seront « mixées » en live par Mark. Côté paroles, c’est la première chanson de l’album qui évoque les peines de cœur de son auteur. « J’avais une femme, mais elle est partie. » Les deux textes suivants vont embrayer sur le même sujet, mais avec plus d’amertume.

La guitare slide sur Water of Love semble être le modèle Tricone de 1928

Setting Me Up

Sans doute le morceau qui a le plus évolué entre la demo et sa version définitive. Ici la teinte country est la plus significative de cette première période de Dire Straits. Setting Me Up sera d’ailleurs repris bien plus tard par les Notting Hillbillies. Les versions live en 78 et 79 comportaient parfois le couplet supplémentaire qu’on entend dans la demo.

La guitare lead sur Setting Me Up sonne très Telecaster comme nous l’explique Ingo Raven

Six Blade Knife

Avec les deux morceaux précédents, ce « couteau à six lames » complète un triptyque centré autour de l’échec du mariage de Mark. Les paroles sont plutôt acerbes et dénotent d’une certaine rancœur de la part de l’auteur. Le tempo a été très ralenti par rapport à la demo. On est ici dans une couleur très JJCalienne. On peut d’ailleurs noter une forte similitude avec River Runs Deep du musicien de Tulsa. Après Down to the Waterline, Six Blade Knife est le deuxième et dernier morceau de l’album à n’avoir que deux guitares.

Une des 2 Stratocasters de Mark : celle de 1962 avec touche érable, acquise fin 77

Southbound Again

Une chanson qui décrit le mal du pays lorsque Mark devait quitter son nord chéri pour aller à Londres « en direction du sud ». Il réévoquera ce thème bien plus tard dans Fare Thee Well Northumberland sur The Ragpicker’s Dream en 2002. Un couplet apparaissant sur le livret n’est pas chanté mais figurait parfois sur les versions live. Des versions qui reprenaient l’arrangement de la demo. Ici en studio, il y a 4 guitares : solo, riff, rythmique de David, et accords plaqués en début de chaque couplet.

A noter qu’à l’époque des sessions du premier album (février-mars 78), la Straocaster de 61 avec touche palissandre est encore en finition naturelle. Elle ne sera repeinte en rouge que durant l’été 78.

Mark et David lors d’un concert de Dire Straits en 77. Mark joue sur sa Stratocaster de 61, encore en finition naturelle

Sultans of Swing

Le morceau sort en single (dans une version réenregistrée) quelques semaines avant l’album. Il va rapidement en devenir la locomotive. En juillet est tourné un clip.

► Retrouvez ma chronique détaillée « à la loupe » sur cette chanson

In the Gallery

Cette chanson parle de la galerie d’art tenue par le père de Steve Phillips avec un rythme qui oscille entre reggae et laid-back. On note aussi un orgue sur les refrains, sans doute joué par Muff Winwood, le producteur de l’album (et frère de Stevie Winwood). Il y a une coupe dans le solo de fin qui fait qu’on n’entend pas le thème que Mark jouait régulièrement en concert. Mais la modification la plus importante par rapport à la prise d’enregistrement est la vitesse : en effet, In the Gallery sonne en SIbm sur l’album. Or, en concert il est toujours joué en LAm…

La raison est simple : la prise d’enregistrement a été accélérée car sans doute jugée trop « molle ». En 1978, la seule façon d’accélérer le tempo d’un morceau est de jouer sur la vitesse de défilement de la bande, ce qui a pour effet de changer la tonalité, comme nous l’explique Ingo Raven.

Voici à quoi devait ressembler l’enregistrement original du morceau, tel qu’il a été joué :

Wild West End

Très belle ballade mélancolique qui suit les déambulations londoniennes de Mark. Il y raconte entre autres être allé acheter un micro pour sa « steel guitar ». La guitare National figure d’ailleurs en accompagnement, même si dans le clip David mime cette partie sur la Telecaster Thinline comme il le jouera en concert. Et justement en concert, il arrive que Mark parle du micro pour sa « red guitar » (pense-t-il au Di-Marzio FS-1 qu’il a fait installer sur sa Stratocaster à cette période ?). Quant à l’ordre des couplets, il a pu se retrouver inversé, comme par exemple sur la demo.

Lions

Ce dernier morceau a été composé en studio en février 78, ce qui explique qu’il ne figure sur aucune demo des mois précédents. Là aussi on est en plein cœur de Londres, devant les statues de Trafalgar Square. Il semble que Mark utilise le micro chevalet de sa Stratocaster, fait assez rare. Et c’est peut-être le son le moins clair de l’album, avec un très léger crunch.

Les statues de lions à Trafalgar Square (« the lions are made of stone ») Garry Knight / Wikimedia Commons

Morceaux inédits

Plusieurs morceaux voient le jour à cette même période mais ne figureront pas sur des albums studio du groupe.

Eastbound train

Enregistré en studio lors de la dernière demo le 9 décembre 1977, Eastbound train change d’arrangement en live. Le soir même au festival Front Row au Hope & Anchor, le morceau est à nouveau enregistré dans la version qui figurera sur la face B du 45 tours de Sultans of swing.

Real girl

Enregistré lors de la dernière demo le 9 décembre 1977, Real girl sera joué en live en 78 mais disparaitra vite des setlists et ne figurera jamais sur aucun disque officiel.

What’s the matter baby ?

Un morceau co-signé par les deux frères Knopfler. Il semblerait qu’il existe un enregistrement studio sur support acétate, ces disques souples qui servaient de pre-mix ou de promo pour les radios. Joué lors de tous les concerts de 78 et 79, What’s the matter baby ? apparaitra plus tard sur le Live at the BBC qui sort en 1995.

Me and my friends (Move it away)

Morceau apparaissant dans quelques concerts de 78, parfois sous le titre Me and my friends, parfois sous Move it away. Pas d’enregistrement studio connu.

Sacred loving

Un titre qui a un statut « culte » car il figure sur l’enregistrement de la toute première demo en juillet 77 et qu’on ne l’a jamais entendu en intégralité, à la différence des 4 autres morceaux enregistrés ce jour-là. Sacred loving est une composition de David Knopfler, ce qui explique que la chanson n’a pas été retenue pour le répertoire du groupe.

Bernadette

En revanche, cet autre titre de David a eu droit à figurer dans certains concerts, notamment en 1979. Le cadet des frères Knopfler l’intègrera à son répertorie solo plus tard, et le morceau est souvent considéré par son public comme s’il était « de Dire Straits ». Un riff qui peut faire un peu penser à celui de London Calling des Clash.

In my car

Un titre signé Mark mais qui ne dépassera pas le stade de la scène. Tout comme Bernadette, on ne le connait qu’à travers les enregistrements pirates de concerts.

Et question concerts, ce premier album a eu une belle vie sur scène.

L’album en tournées

1978-1979 : fidèle à l’album

Pendant les deux premières années de Dire Straits, l’album éponyme est joué intégralement, plus Eastbound Train et What’s the matter baby ? avec parfois l’ajout de Real Girl et une reprise de Nadine de Chuck Berry (en 78), ainsi que Bernadette et In my car (en 79). La setlist débute invariablement par Down to the Waterline et Six Blade Knife. En tant que single phare, Sultans of Swing arrive souvent à la fin, avant les rappels Setting Me Up et/ou Southbound Again.

EXEMPLE DE SETLIST EN 1978

Birmingham (4/7/78)

  1. Down to the waterline
  2. Six blade knife
  3. In the gallery
  4. Eastbound train
  5. Water of love
  6. Portobello belle
  7. Wild west end
  8. Lions
  9. What’s the matter baby
  10. Me and my friends
  11. Sultans of swing
  12. Real girl
  13. Nadine
  14. Southbound again

► Plus d’infos sur ce concert

EXEMPLE DE SETLIST EN 1979

(Boston 8/9/79)

  1. Down to the waterline
  2. Six blade knife
  3. Lady writer
  4. Once upon a time in the west
  5. News
  6. Bernadette
  7. What’s the matter baby
  8. In my car
  9. Portobello belle
  10. In the gallery
  11. Lions
  12. Sultans of swing
  13. Setting me up
  14. Southbound again
  15. Where do you think you’re going?
  16. Eastbound train
  17. Twisting by the pool

Les versions live de cette époque diffèrent peu des originales, sauf à partir de l’automne 79 où Mark commence à prendre un peu plus de liberté dans les arrangements. Il y a aussi l’exemple singulier du 17 février 1979 aux studios de la WDR à Cologne (le lendemain de l’émission Rockpalast), où Six blade knife dure plus longtemps que d’habitude avec un solo rallongé :

Sinon, les autres particularités qu’on peut noter dès 78 sont que la Telecaster Thinline remplace la guitare National, aussi bien pour le slide sur Water of love, que pour la rythmique sur Wild west end. Et que sur la plupart des morceaux, Mark doit combiner deux parties de guitares distinctes qu’il jouait en studio.

1980-1981 : l’expérimentation

C’est la tournée « expérimentale » où Mark teste de nouveaux arrangements sur tous les morceaux. Down to the waterline n’ouvre plus la setlist mais se retrouve directement enchainé à la fin d’Expresso love. Lions se voit rallongé avec changement d’accords sur le solo final, In the gallery est affublé d’un solo de synthétiseur so eighties, et Wild west end bénéficie d’une longue intro. Tandis que Water of love, Setting me up, Six blade knife et Eastbound train sont abandonnés. Et bien sûr, Sultans of swing commence à rentrer dans sa forme qui va prévaloir pendant près de 20 ans.

EXEMPLE DE SETLIST EN 1980

Passaic (15/11/80)

  1. Once upon a time in the west
  2. Expresso love
  3. Down to the waterline
  4. Lions
  5. Single handed sailor
  6. Skateaway
  7. Romeo and Juliet
  8. In the gallery
  9. News
  10. Sultans of swing
  11. Les boys
  12. Portobello belle
  13. Angel of mercy
  14. Tunnel of love
  15. Wild west end
  16. Where do you think you’re going?
  17. Solid rock

EXEMPLE DE SETLIST EN 1981

(Wiesbaden 5/5/81)

  1. Once upon a time in the west
  2. Expresso love
  3. Down to the waterline
  4. Lions
  5. Skateaway
  6. Romeo and Juliet
  7. News
  8. Sultans of swing
  9. Portobello belle
  10. Angel of mercy
  11. Tunnel of love
  12. Telegraph road
  13. Where do you think you’re going?
  14. Solid rock

Sur la deuxième moitié de la tournée, In the gallery et Wild west end disparaissent de la setlist, laissant place à un tout nouveau morceau, un certain Telegraph road

à partir de 1982 : plus qu’un seul titre…

Sur la tournée suivante et pendant tout le reste du parcours de Dire Straits et de Mark Knopfler en solo, le premier album ne sera plus représenté que par son titre emblématique : à quelques rares exceptions près, Sultans of swing reste l’unique témoignage des débuts du groupe. Le morceau qui a lancé la carrière de Dire Straits et de Mark Knopfler trône au milieu de chaque concert comme un cheval de bataille incontournable. Le point d’orgue du show, avec très souvent des applaudissements plus que nourris pour saluer la performance du guitariste.

…mais avec quelques exceptions

Il faut toutefois noter quelques rares exceptions durant ces 30 dernières années :

Six blade knife

à la surprise générale, Six blade knife refait une (courte) apparition sur la tournée Brothers in arms en 1985. Présent lors du premier concert à Split (Yougoslavie) le 25 avril, il ne sera pas conservé sur les suivants, sans doute parce que Mark n’en était pas complètement satisfait…

Wild west end

Sur cette même tournée, un autre morceau revient en revanche plus durablement dans la setlist : Wild west end est complètement réarrangé, avec intro au saxo et nappes de synthés, Mark qui reprend la guitare National comme sur la version studio, et Jack Sonni qui conclut par un solo, disons… un peu too much…

Water of love

Lors de leur tournée en 1990, les Notting Hillbillies ressortent deux titres du premier album de Dire Straits. Water of love est modifié en remplaçant la partie slide par un solo joué sur la Pensa noire. Ce nouvel arrangement est repris, mais à la Les Paul 58, en 1996 sur la tournée Golden heart.

Setting me up

Deuxième morceau ressorti de derrière les fagots, une première fois en 1990 avec les Notting Hillbillies, puis en 1991 avec Dire Straits, à nouveau sur les concerts des Notting Hillbillies durant les nineties, et enfin en 2002 pour les concerts Mark Knopfler & Friends. Si au départ en 90 le riff est fidèle à l’original, le tempo va petit à petit s’accélérer et sur les versions suivantes, Mark « bâcle » un peu le riff en ne le jouant pas exactement comme en 78.

2019 : le premier album ignoré pour la dernière tournée

Déjà sur la tournée 2013, Sultans of swing n’avait pas été joué à tous les concerts. En 2019 il est définitivement abandonné. On peut comprendre que le morceau demandait trop aux doigts et aux poignets de Mark Knopfler, mais le guitariste aurait pu conserver une chanson de ses débuts pour sa dernière tournée. Des titres comme Wild west end ou Water of love par exemple n’auraient pas dépareillé au sein de ses autres ballades issues de sa carrière solo.

Quasiment tous les albums de Dire Straits étaient représentés sur la tournée de 2019 (Love ove gold seulement au début de la tournée avec Telegraph road). Il manquait juste le tout premier, le point de départ d’une longue carrière prolifique pour un groupe et un artiste qu’on ne se lasse pas d’écouter. Un album sorti il y a tout juste 45 ans aujourd’hui.

© Jean-François Convert – Juin 2023

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3 commentaires sur “Le premier album de Dire Straits a 45 ans

  1. Merci pour ce retour érudit et exhaustif sur cet album qui nous a tant percutés à sa sortie.Entre punk,disco et progressif le rock commençait à tourner un peu en rond,MK et sa bande lui ont ouvert de nouvelles perspectives.Et à nous aussi par conséquent.Re merci.

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  2. Merci pour ce grand format avec les « inédits ».

    Parmi eux c’est drôle on a un « Me and my friends » dont le titre rappelle furieusement l’envoûtant « You and your friend » du dernier album du groupe, la boucle est bouclée en quelque sorte.

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  3. Merci Jef pour le post, vraiment bien détaillé. L’album était composé, enregistré et édité à la hâte, car MK et ses compères n’avaient pas prévus un tel succès (ni même prêt au contrat de la maison de disque) . L’album tourne autour de la nouvelle vie londonienne de MK, avec un regard relatif sur sa vie personnel .
    Et me dire que les critiques de l’époque trouvaient que MK parlait bcp dans sultans of swing…

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