Cover Floyd privilégie la dernière période Pink Floyd

Retour sur le concert hier soir du tribute band Cover Floyd qui reprend fidèlement le célèbre groupe, mais plutôt dans sa dernière mouture.

Le groupe Cover Floyd sur la scène du Rock N’ Eat (Lyon) samedi 4 juin 2022 © Jean-François Convert

Concert impromptu

Je dois l’avouer je n’ai jamais été fan des Tribute Bands. je préfère largement réécouter des bootlegs plutôt qu’aller voir en concert un groupe qui va reproduire, même parfaitement, un artiste que j’adore. Mais il ne faut jamais dire jamais, et une occasion de dernier moment s’est présentée hier d’aller au Rock N’ Eat à Lyon, en compagnie de l’ami Rémi.

C’était la première fois que je me rendais dans ce lieu lyonnais. Un cadre chaleureux dans ce qui ressemble à d’anciennes caves voûtées. Deux salles de restauration et une salle de concert. Personnel super sympa, bon conseiller en boissons, et de très bon goût pour le choix des musiques d’ambiance : de Janis Joplin à Booker T & the MG’s en passant par les Doors. Même la carte présente un petit faible pour le quatuor de Venice Beach !

Un claviériste pas inconnu

Je ne connaissais pas Cover Floyd. Aussi, quelle surprise en arrivant de tomber sur Andréas, claviériste du groupe ! Un musicien avec qui j’ai eu le plaisir de jouer en jam à La Vache Rouge. Mais finalement pas si surprenant que ça quand je me remémore sa capacité à jouer des morceaux complexes de grands groupes sixties-seventies (Supertramp, Manfred Mann…) et quand on sait le niveau qu’il faut pour assurer les parties de clavier d’un groupe comme Pink Floyd.

Il ne s’agit pas forcément de difficulté strictement musicale, mais d’arriver à jongler avec tous les sons nécessaires, les boucles audio et bruitages divers à envoyer au bon moment, etc… un travail de l’ombre, mais qui dresse le décor sonore nécessaire à l’univers floydien.

Andréas dans l’ombre mais assurant de main de maitre tout le background sonore (et avec un T-Shirt bien choisi !)

Ne pas oublier cette dimension incontournable alors que le public retient souvent d’abord et avant tout le son des voix et des guitares.

Un cover band fidèle…

Et de ce côté là il faut reconnaitre que Cover Floyd offre un très bon rendu sonore. David Gilmour est à la fois un magnifique chanteur et un guitariste hors-pair au touché et au son instantanément reconnaissables. Alors pour le reproduire le plus fidèlement possible, le mieux est encore de se partager les rôles : le chanteur (également guitariste rythmique) avait un timbre de voix vraiment très proche du chanteur de Pink Floyd, et le guitariste solo a su s’approcher du graal sonore que constitue pour beaucoup d’afficionados de la six-cordes le son de guitare de Gilmour.

Il avait d’ailleurs à sa disposition un pedalboard impressionnant. Dommage que la Talk box sur Keep talking n’ait pas fonctionné (ou alors c’était simplement le micro qui avait un problème ?)

Souvent, les guitaristes dans les tribute bands dédiés à Pink Floyd ont une réplique de soit la Black Strat, soit la Red Strat. Ici ni l’une ni l’autre. Le chanteur-guitariste-rythmique jouait sur une Fender Stratocaster Sunburst et le guitariste soliste sur un modèle que je n’ai pas réussi à identifier, vraisemblablement de type Charvel.

… principalement au Floyd dernière mouture

Globalement, le son du groupe composé de 9 musiciens dont 3 choristes, était plutôt orienté années 80 et 90, soit la dernière période de Pink Floyd, sans Roger Waters. La setlist allait bien dans ce sens en accordant une large part aux albums Momentary lapse of reason et Division bell. Même les reprises des morceaux étaient souvent calquées sur Delicate sound of thunder et P.UL.S.E. Par exemple, pas de troisième solo de guitare sur Shine on you crazy diamond et la reprise du chant après le solo de saxo, celui de Time très inspiré par les dernières versions live, ainsi que la partie impro de Money.

La setlist

  • Signs of life
  • Learning to fly
  • What do you want from me
  • On the turning away
  • Sorrow 
  • In the flesh
  • Young lust 
  • Keep talking 
  • Shine on you crazy diamond

Entracte

  • Speak to me
  • Breathe
  • On the run
  • Time / Breathe reprise
  • Coming back to life 
  • The great gig in the sky
  • One Slip  
  • Us and them 
  • Money 
  • Another brick in the wall part.II 
  • Wish you were here
  • Comfortably numb

Un choix de setlist surprenant dans la deuxième partie : après l’introduction de battements de cœur et de pales d’hélicoptère, puis de l’enchainement de Breathe – On the run – Time / Breathe reprise, je m’attendais naturellement à l’intégralité de Dark side of the moon… mais bizarrement on est passé ensuite à Coming back to life, avant de revenir à The great gig in the sky, qui a quand même donné l’occasion à la choriste Hélène d’interpréter une belle partie vocale, sans toutefois la guitare slide (alors qu’il y en avait bien eu sur Breathe).

La présence d’un saxophoniste et le goût du groupe pour les dernières années de Pink Floyd aurait pu laisser présager la présence de Dogs of war dans le set, ou également Run like hell pour coller au final récurrent des tournées 88 et 94.

Certes, il ne fallait pas venir hier soir pour espérer entendre Echoes ou des morceaux de Animals. Mais ne boudons pas notre plaisir, Cover Floyd joue très bien la musique de Pink Floyd, et on passe un bon moment à venir les voir en concert.

Retrouvez toutes leurs prochaines dates sur la page Facebook et le site web :

© Jean-François Convert – Juin 2022

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