Le groupe de rock Midnight Burst était hier soir au New Note dans le quartier de Monplaisir à Lyon. Une formule duo pour des repries de standards allant des fifties aux années 2000.
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Un nouveau lieu de musique à Monplaisir (Lyon 8)
Depuis un an, les locaux de l’ancien Club 48 (que je connais bien pour y avoir mené mes filles prendre des cours de danse pendant de nombreuses années) ont été repris par New Note. Un concept qui lie école de musique et lieux de concerts. Des pianos et des batteries sont mis à disposition pour venir s’entrainer. Plusieurs formules sont proposées. Parallèlement, New Note fait aussi office de salle de concert, de scène ouverte et de bar avec possibilité de manger sur place.
Midnight Burst en formule duo
Et pour ma première fois dans ce nouveau lieu tout près de chez moi, c’était l’occasion d’écouter Midnight Burst. Je vous ai déjà parlé de ce groupe de hard-rock lyonnais, notamment à travers sa reprise singulière du thème de Ghostbusters, ou par ses musiciens que j’ai eu le plaisir de croiser à différentes jams.
Mais hier, le trio et parfois quatuor était en version duo. Une formule réduite inaugurée depuis peu et qui fonctionne plutôt bien et s’adapte plus facilement à différents lieux. Nikk chante et joue sur une guitare acoustique électrifiée avec moult effets, tandis que Stan, habituellement bassiste, assure les percussions et chante également.
La formule duo rappelle les Black Keys, The Inspector Cluzo, Hat Fitz & Cara, One Rusty Band, Superdownhome, Ko Ko Mo… mais en reprenant des standards plutôt formatés à l’origine pour des formations « classiques ». La combinaison washboard et batterie est étonnante et la guitare folk s’accoutume très bien d’une saturation, un octaver ou une wah-wah.
Un répertoire classic-rock
La setlist revisite des grands classiques des Doors, Rolling Stones, Téléphone, Creedence Clearwater revival, Black Keys, Chuck Berry, Johnny Cash, Pink Floyd, ZZ Top, White Stripes… et une composition originale qui ironise sur un des rands clichés du blues en imaginant ce que donnerait une chanson commençant par « I didn’t woke up this morning » et ventant les mérites de l’homme au foyer.
Les deux musiciens s »amusent à glisser des citations musicales au cours de leurs reprises : que ce soit le riff de Smoke on the water passé en ternaire au milieu de La Grange (enchainé à Blue suede shoes de Carl Perkins et Rock’n’Roll de Led Zeppelin), celui de Sunshine of your love pendant Suzie Q. Le shuffle ternaire s’invite même dans Shoud I stay or should I go, et Folsom prison blues bénéficie d’une version rallongée qui cite des impros de Led Zep, Deep purple, O’ brother, ou Guns N’ Roses ! Les soucieux de détail noteront que Honky tonk women des Stones est joué en La pour être enchaîné à Alright now de Free.
Enfin, Téléphone tient une place de choix dans le set et plusieurs morceaux se voient eux aussi revisités : Cendrillon a droit à des clins d’œil amusants dans les paroles, New York avec toi prend des airs de swing bluesy, tandis que Un autre monde qui clôt le concert inclut une variation reggae avec une note écolo.
Mais avant ce rappel (incluant aussi l’incontournable Johnny B Goode), le set se termine sur Paint it black, invitant le public à chanter le célèbre thème.
Un public qui a passé un bon moment dans un lieu à l’abri de la chaleur (!) et en compagnie d’un duo sympathique.
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© Jean-François Convert – Juin 2022
Bien joué Jeff !