Lundi soir, la Jam Night au King Arthur avait plusieurs connexions familiales.
Depuis le temps que je vais jouer en jam, forcément j’en parle à mon entourage, et mes proches saisissent chaque fois qu’ils le peuvent l’occasion de venir me voir. Après mes filles en juillet, des collègues il y a 15 jours, et des amies la semaine dernière, ce lundi c’était au tour de mon frère ainé, ma belle-sœur et mon neveu de venir m’écouter au King Arthur.
C’était aussi la première fois où je testais en live mon tout nouveau boitier simulateur d’ampli de puissance. Et l’essai a été concluent puisque Flo n’a constaté aucun bruit parasite comme il y avait peu avoir auparavant. Avec lui et Max, on a ouvert la soirée sur For what is worth, Rings of fire, All along the Watchtower et Light my fire.
Puis comme d’habitude, les musicien-nes sont venu-es à tour de rôle prendre le micro ou les instruments. Alice était accompagnée de sa sœur Aude qui chantait pour la première fois au King Arthur, et qui a visiblement donné l’envie à Alice de se lancer dans la musique, bien lui en a pris ! Une autre configuration familiale là aussi, pour les deux sœurs qui chantent et jouent admirablement bien.
Grandes admiratrices de Nirvana, elles ont interprété entre autres Where Did You Sleep Last Night et Smells like teen spirits, mais en version acoustique, beaucoup plus lente que l’originale électrique. Alice est revenue plus tard dans la soirée avec son groupe les Lutins.wav, incomplet mais qui pour l’occasion a bénéficié de Karim à la guitare.
Sans doute que le 405 du Parc était fermé en ce lundi de Pâques, car Karim et Hind sont venus jouer au King Arthur. J’ai cédé ma place un moment à Karim, et Lily a même été perturbée de me voir dans le public ! Je les ai rejoint à la guitare folk sur Colors des Black Pumas (couplé à Crazy de Gnarls Barkley) et Sweet home Chicago (mixé en medley avec Everyday I have the blues de B.B. King et Pride an joy de Stevie Ray Vaughan).
Un blues qui s’est terminé dans un effet sonore surprise… un overdrive rajouté à la console sur la guitare folk, en forme de blague par Olivier Sauze qui venait juste d’arriver. Ce même Olivier qui a pris la guitare et le micro en fin de soirée sur Surprises de Radiohead et a chanté en duo avec Maxime sur Light my fire (deuxième passage de la soirée !) et Golden Brown des Stranglers, avant qu’on ne clôture avec Careless Whisper.
Le reste du set a été émaillé d’excellentes prestations comme toujours. En congés des Plooks pour un soir, Martin est venu chanter Flipper et Everybody needs somebody to love. Pour l’occasion Alice était à la batterie.
Olivier et Thomas ont également tenu les baguettes, tandis que Jérôme a pris le micro sur Are you gonna be my girl et Seven Nation Army, ainsi qu’en duo avec Alexia sur Shallow.
De son côté, Alexia a eu droit à la blague récurrente de Maxime chantant son prénom sur l’air de Valerie. Un nouveau gimmick en passe de détrôner le désormais célèbre « Jeff à la… GUI-TARE ! ». Elle a justement interprété la chanson d’Amy Winehouse, ainsi que les classiques Jailhouse Rock et What’s Up.
Quant à Camille, elle a assuré un Billie Jean langoureux et un très bon Hotel California, qu’elle n’avait pas chanté depuis longtemps, maintenant que Youssef le reprend régulièrement. Mais comme Camille chante tellement bien, YouTube croit que c’est la version originale et du coup le supprime de ma chaine ! Résultat, je poste la vidéo sur mon compte Instagram afin de la réintégrer ici :
Enfin, quelque chose de complètement inédit et qui m’a beaucoup touché : une dame allemande (comme Lily) est venue chanter Le déserteur de Brois Vian. Le fait que cet emblème antimilitariste soit interprété par une personne allemande en France, dans un pub anglais… j’ai trouvé ça magnifique. Il se trouve que la dame est en fait la maman de Jérôme… décidemment c’était vraiment une jam familiale ce lundi !
Tout un symbole qui montre une fois de plus que la musique peut véhiculer bien plus que des notes. Merci à cette dame pour ce moment privilégié, ce n’est pas tous les jours qu’on a l’honneur d’accompagner de telles chansons. L’époque actuelle peut susciter des inquiétudes légitimes, mais interpréter Le déserteur redonne espoir… No Pasarán !
© Jean-François Convert – Avril 2023
Merci à Fatima, Maxime et au King Arthur pour les vidéos