Cette semaine j’ai lu la bande dessinée Eric Clapton is God aux éditions Petit à Petit, offerte par mes enfants à mon anniversaire.


En mai dernier, j’ai reçu en cadeaux plusieurs bandes dessinées pour mon anniversaire. Après avoir lu celle sur Miles Davis, je me suis attaqué ces jours-ci à celle sur Eric Clapton., intitulée Clapton is God. Ecrite par Eduardo Izquierdo Cabrera (scénario) et Samuel Degasne (textes documentaires), elle est illustrée par El Ciento, Claudia Condorelli et Gilles Pascal.
Première impression : les dessins sont de toute beauté. Souvent inspirés de photos célèbres, ils retranscrivent parfaitement les moments forts de la carrière du guitar-hero.





Le livre alterne planches dessinées scénarisées par Eduardo Izquierdo Cabrera et doubles pages documentaires rédigées par Samuel Degasne. Ces inserts à la fin de chaque chapitre complètent l’histoire par des informations plus précises.


Mais, mon sens accru du détail m’a forcément accompagné pendant cette lecture, et je n’ai pu m’empêcher de relever plusieurs erreurs, dont certaines m’ont paru relativement grossières pour une bibliographie :
- P.49 Le premier paragraphe évoque l’album Disraeli Gears de Cream, mais les morceaux qui sont cités proviennent du premier opus Fresh Cream.
- P.49 Le morceau de Blind Faith crédité à Eric Clapton est Presence of the Lord, et non Can’t find my way home, comme il est indiqué. Ce dernier est bien évidement signé Steve Winwood.
- P.51 Le Plastic Ono Band est évoqué, mais il est illustré par la prestation des Dirty Mac au Rock’Nroll Circus des Rolling Stones, c’est-à-dire pas la même année, ni le même groupe.
- P.59 Contrairement à ce qui est dit, Clapton ne s’est pas évanoui sur scène au Concert for Bangladesh, mais juste avant le début du show.
- P.81 Il y a un mélange des musiciens : Albert Lee ne figure pas dans la formation avec Sims, Radle et Oldaker, mais dans celle avec Brooker, Spinetti et Markee.
- P.82 L’album Another ticket est qualifié de « country ». Il me semble que c’est plutôt l’album No reason to cry qui devrait hériter de ce qualificatif. D’ailleurs, l’illustration avec Clapton coiffé d’un Stetson est issue de la période 1976 et non 1981 .
- P.84 L’appréciation de l’album Journeyman est très discutable car il semble au contraire que les critiques à sa sortie en 1989 étaient plutôt très bonnes et signaient le grand retour de Clapton.
- P107 Le dessin de Cream montre une guitare au corps de type Gibson SG… avec une tête de type Stratocaster !
Par ailleurs, même s’il est bien spécifié que la discographie mentionnée relève de choix subjectifs, on peut trouver étrange que n’y figurent pas les albums de Cream, Blind Faith et Derek & The Dominos. Dans la liste des chansons de la franchise L’arme fatale, il aurait été bon de citer Knockin’ on heaven’s door avec Randy Crawford sur la B.O de l’opus 2. Enfin, Tommy et The last Waltz auraient grandement mérité de figurer dans le paragraphe consacré aux films.
Et pour terminer, je ne pouvais pas ne pas parler de Mark Knopfler ! Le leader de Dire Straits est bien évoqué à la fin dans la liste des collaborateurs, avec une illustration tirée du concert Music for Montserrat, mais il est dommage de ne faire nullement mention de sa participation aux tournées 1987-88-89, et surtout du concert pour les 70 ans de Mandela.
Les fans de Clapton risquent, comme moi, de chipoter sur ces imperfections. Néanmoins, cette BD reste une belle réussite sur le plan visuel, et j’avoue tout de même avoir appris plusieurs choses sur la vie de ce grand guitariste.
© Jean-François Convert – Juillet 2025