Un bœuf seventies à la Vache Rouge

Ce mercredi 22 février, c’était le bœuf mensuel à la Vache Rouge. Une setlist très années 70 concoctée par l’incontournable Andreas.

Répertoire Seventies

Comme le dit Andreas en ouverture, la setlist qu’il a élaborée est presque exclusivement composée de morceaux des années 70. Sur les 15 titres, on note seulement 4 exceptions : Light my fire (1967), Born to be wild (1969), Evil ways (1969) et Abacab (1981), mais qui restent quand même très proches de la décennie seventies :

A horse with no name n’a pas pu être joué, dommage j’avais apporté exprès ma guitare folk avec un micro-rosace… Le reste de la setlist a été interprété comme d’habitude avec beaucoup d’enthousiasme et toujours d’excellents niveaux pour les chanteurs-chanteuses et musicien-nes. Super duo mère-fille Sandra-Julia sur More than a feeling, le chanteur Jeff autant à l’aise sur du Queen, du Steppenwolf que du Supertramp, et Donovan sur les Wings ou les Doors. Nino réquisitionné au dernier moment pour chanter Abacab (normal que ce soit un batteur qui chante du Genesis). Et même Vera qui avait dû se désister pour cause de fin de grippe n’a pas pu résister à monter sur scène pour les chœurs de Long train running (basé sur la version des Traks). Enfin, on notera qu’Alain est un des rares à avoir respecté la consigne qui disait « venez costumés » !

© Jean-François Convert. Pour info, YouTube a identifié Live and Let die, More than a feeling et Don’t stop me now, dans la recherche pour les droits d’auteurs, preuve de la qualité et ressemblance de ces reprises avec les versions originales !

Les moments forts de la soirée

Il y en a eu beaucoup, mais personnellement j’en retiens surtout trois :

Time

Grand fan de Pink Floyd j’aurais adoré jouer ce morceau, mais arrivé trop tard sur l’inscription de la setlist. J’y ai un peu figuré virtuellement puisque Toch’ a emprunté ma guitare pour la rythmique… Tout le groupe a assuré, et Andreas nous a même gratifié de l’intro mythique avec les réveils (créée par Alan Parsons).

© Jean-François Convert. Pour info, YouTube a identifié Time dans la recherche pour les droits d’auteurs, preuve de la qualité et ressemblance de cette reprise avec la version originale !

The Great Gig In The Sky

Après Time, Hélène du groupe Cover Floyd (où joue Andreas et que j’ai vu en concert l’année dernière) a enchainé avec la suite logique. Ce magnifique morceau de Richard Wright sublimé par Clare Tory fait partie des œuvres cultes à mon goût. Et Hélène l’a parfaitement chanté, alors même que ce n’était pas prévu.

© Jean-François Convert. Pour info, YouTube a identifié The Great Gig In The Sky dans la recherche pour les droits d’auteurs, preuve de la qualité et ressemblance de cette reprise avec la version originale !

Child In Time

Dans la deuxième partie de soirée, parmi les morceaux proposés, ce monument de Deep Purple a fait sensation. Lovine Burlet a chanté parfaitement une partie vocale extrêmement difficile, que même Ian Gillan ne se risque plus désormais à reproduire surs scène. Kinou a relevé le défi du solo de Blackmore, harmonisé à la fin avec le clavier de Lord, ici joué par le toujours au top Andreas. Quant à Phil et Fan Zam ils ont assuré une rythmique sans faille. Bravo au quintet.

je n’ai filmé qu’un extrait, mais vous pouvez retrouver le morceau en intégralité sur les posts facebook de Gégé et Andreas.

© Jean-François Convert. Pour info, YouTube a identifié Child in Time dans la recherche pour les droits d’auteurs, preuve de la qualité et ressemblance de cette reprise avec la version originale !

Mes prestations

Hotel California

En toute modestie, je pense pouvoir dire sans prétention aucune que Hotel California a aussi été un des bons moments de la soirée. Hélène n’a pas du tout donné l’impression d’avoir découvert le morceau deux jours avant (quand Andreas l’a réquisitionnée !), Emiliy à la batterie s’est adaptée en dernière minute à la demande de Jeff de faire un solo d’harmonica à la fin, et les chœurs de Sandra et Phil ont donné de l’ampleur au refrain. Pour ce qui est des guitares, j’estime qu’on ne s’en est pas trop mal sorti avec Kinou. Et dieu sait qu’il y en a des parties de six-cordes sur ce morceau !

Je joue Hotel California presque tous les lundis au King Arthur, mais dans une formule « simplifiée » : Max se charge des arpèges à la folk, tandis que je tente d’assurer le solo final en intégralité, ainsi que quelques parties rythmiques, la plupart du temps en communiquant en live les accords à la bassiste (que ce soit Lily ou Maria, et même dernièrement Giovanni) !

Mais cette fois, c’était l’occasion d’essayer de se rapprocher un peu plus de l’original. Nous nous sommes basés sur la version live et avec Kinou nous nous étions mis d’accord pour se répartir de la façon suivante : la partie de Joe Walsh pour lui, et celle de Don Felder pour moi. Sauf que : 1) je ne possède pas de guitare double manche 12/6 cordes et 2) les Eagles avaient une troisième guitare acoustique assurée par Glenn Frey. Donc, pour garder une certaine homogénéité, et remplir suffisamment l’espace sonore durant la partie chantée, on a abandonné l’idée de faire toutes les parties harmonisées, et je suis resté en rythmique/arpèges jusqu’au solo final. Moment où j’ai dû in extremis enlever le capo, mais je m’étais entrainé… je trouve que ça passe…

Pour le final, il faut souligner le jeu de Stef à la basse qui nous a bien soutenu en l’absence de troisième guitare, et mis à part quelques petites fausses notes (la corde Sol de la guitare de Kinou était capricieuse m’a-t-il dit), ça rend pas trop mal. En tout cas c’était le sentiment de personnes dans le public comme on peut l’entendre à la fin de la vidéo…

© Sébastien Meunier / Martin Corteel. Pour info, YouTube a identifié et même bloqué Hotel California pour les droits d’auteurs, preuve qu’on n’a pas été trop éloigné de la version originale…

School

Trois « Jeff » sur scène : à l’harmonica, au chant, et bibi à la deuxième guitare, à la demande d’Andreas la semaine dernière. Quelle surprise de retrouver Denis Simon à la batterie ! Un ancien collègue d’Euronews (quand j’étais jeune) et vu pour la dernière fois au concert des Togs, mon seul concert de 2020…

Nous avions échangé entre tous les musiciens auparavant pour savoir comment bien démarrer ensemble quand la rythmique entre en piste… mais on ne s’est pas tous compris, puisqu’après l’intro d’harmonica, le chanteur Jeff attendait le départ de la batterie, tandis que nous attendions qu’il commence à chanter comme sur l’album… Il y a eu un petit moment de flottement, mais en discutant avec Nikk qui ne connaissait pas le morceau, il a pensé que c’était « normal pour un morceau prog, avec une looongue intro »

J’ai monté la vidéo pour faire comme si on l’avait joué comme il faut (ah ah). Mention spéciale à Olivier pour son super solo de clavier très fidèle à l’original.

© Sébastien Meunier. Pour info, YouTube a identifié School dans la recherche pour les droits d’auteurs sur la partie instrumentale, preuve de la qualité de l’interprétation du solo de clavier et de la ressemblance avec la version originale !

Born to be Wild

En guise d’avant-dernier morceau de la première partie, un hymne rock intemporel avec à nouveau Jeff au chant, très en forme. Côté guitares, je partageais la scène avec Marco, dont c’était le premier bœuf à la Vache Rouge. Petit coup de speed juste avant de démarrer : son multi-effets affichait une configuration que je n’avais jamais vue, mais tout est rentré dans l’ordre avant d’envoyer la sauce.

© Martin Corteel. Pour info, YouTube a identifié Born to be Wild dans la recherche pour les droits d’auteurs, preuve qu’on n’a pas été trop éloigné de la version originale…

On n’entend pas beaucoup ma guitare dans cette reprise de Born to be wild. Mais c’est surtout sur mon dernier morceau que ce faible niveau sonore m’a un peu agacé…

Sultans of Swing

En deuxième partie de soirée, sur le set « libre », j’ai proposé ce titre de Dire Straits dont j’ai étudié l’histoire et l’évolution en long, en large et en travers. Cela ne signifie nullement que je le chante/joue correctement au regard de plein d’autres guitaristes qui le font cent fois mieux que moi, mais disons que c’était l’occasion de prendre le micro pour la première fois à la Vache Rouge.

Sauf qu’en plus du challenge que ça représentait pour moi, je n’ai pas été aidé par la configuration audio… j’ai bien conscience que Laurent fait son maximum à la console avec tous les paramètres inhérents à une jam, les instruments changeant, les nombreux musicien-nes, les modifications de dernière minute, etc… Mais je ne comprends pas pourquoi on entend tous les autres instruments sauf la guitare ? Durant le premier solo ça remonte un peu, et puis après quelques secondes de nouveau ça redescend… C’est dommage, surtout sur un morceau comme ça. Et encore, j’ai joué au mediator pour avoir plus d’attaque, qu’est-ce que ça aurait été si j’avais joué aux doigts comme la dernière fois au Sirius

Voici une version unique de Sultans of Swing, où l’instrument le plus bas dans le mix est… la guitare !

© Rémi Llosa / Martin Corteel. Pour info, YouTube a identifié Sultans of swing dans la recherche pour les droits d’auteurs en référence à une version live de Mark Knopfler à Minneapolis le 17/07/2015, preuve que malgré la piètre qualité sonore, on est parvenu à faire quelque chose qui ressemble au morceau !

Je tiens à préciser que je n’étais pas le seul à avoir cette impression au niveau du son, toutes les personnes m’ont dit la même chose, et les différentes vidéos filmées sous différents angles le confirment.

Malgré ce petit désagrément, c’était une fois de plus une très bonne soirée, et on n’attend qu’une chose… le prochain bœuf fin mars ! Ce sera Franck aux manettes et ça s’annonce encore bien kiffant.

© Jean-François Convert – Février 2023

Merci à Martin, Rémi et Sébastien pour les vidéos et photos

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