Hier soir, deux films, deux ambiances, mais qui finalement se rejoignent: ‘La maison du lac’ et ‘Le péril jeune’.

Hier soir c’était séance nostalgie avec deux films dans la foulée (grâce à l’enregistrement) : La maison du lac (que je n’avais jamais vu) sur le vieillissement et les relations familiales compliquées (pléonasme ?) et Le Péril jeune (que j’avais déjà vu) sur l’adolescence, ses espoirs, ses utopies, et ses désillusions, bref la jeunesse insouciante (autre pléonasme ?)…

Deux films qui chacun à leur manière et à des âges différents de l’existence dépeignent le temps qui passe, les rapports humains, les regrets, les choix, les actes manqués… la vie quoi.

Côté musiques, deux ambiances foncièrement différentes : Dave Grusin signe une partition de facture classique mais d’une très belle mélancolie pour La Maison du Lac, dernier film d’Henry Fonda, tandis que la bande son du Péril Jeune passe en revue plusieurs standards incontournables de l’histoire du rock. Bien que l’action du film de Klapisch se déroule en 1975, les morceaux choisis sont principalement de la fin des sixties : Born to be wild (Steppenwolf), Move over (Janis Joplin), The wind cries Mary, 1983, If 6 was 9 (Jimi Hendrix), voire fin fifties avec Les voyages de Barbara. Quelques titres datent tout de même du début des seventies : San Francisco de Maxime Le Forestier, Dirty Love de Frank Zappa (dont le prénom est mal orthographié dans le générique), Echoes de Pink Floyd, qui pour la séquence du bad trip est mixé à Let there be more light et If 6 was 9.

Enfin, la chanson emblématique du film n’est autre que la performance I’m Going Home de Ten Years After à Woodstock. Non seulement elle ouvre et referme l’histoire, mais surtout elle illustre cette séquence culte dans laquelle se reconnaitront nombre d’apprentis guitaristes :

« Pour moi, le cinéma c’est la vie et vice-versa. » disait Sergio Leone, un de mes réalisateurs préférés. Les deux films d’hier soir en étaient un parfait exemple.

© Jean-François Convert – Août 2023