Le batteur des Doors a fêté ses 8 décennies hier, 1er décembre.
Quand on cite les Doors, on pense d’abord en premier lieu à Jim Morrison et son charisme. Puis on évoque également Ray Manzarek pour ses sons de claviers iconiques et Robby Krieger pour son jeu de guitare si particulier. Il serait injuste d’oublier John Densmore qui a donné à la musique du groupe des couleurs rythmiques inhabituelles dans le rock.
Sa formation jazz lui a permis d’insuffler aux morceaux composés par les trois autres un style subtil et tout en finesse, comme par exemple jouer aux balais sur Cars hiss by my window. Il le dit lui-même : « peu de batteurs de rock utilisent des balais ! »
Light my fire n’aurait pas la même saveur sans cette ambiance légèrement rumba qui tire la chanson vers une ambiance latine langoureuse dans le solo étiré de Manzarek et Krieger. When the music’s over est marqué par ses soubresauts à la caisse claire qui transpercent la fausse atmosphère calme avant le cri révolté de Morrison.
Les cymbales savent se faire jazzy dans Break on through, Yes the river knows, Touch me ou Riders on the storm, et si au contraire c’est le blues-rock qui doit s’imposer dans Roadhouse blues, You make me real, Been down so long ou L.A Woman, John est capable de puissance et de pulsation bien au fond du temps. Et quand il fallait mixer les deux, ça donnait Love me two times : du blues-rock jazzy !
Les Doors étaient la somme de quatre personnalités indissociables et la musique du groupe résultait de la parfaite alchimie entre ses différents membres. Il n’en reste plus que deux aujourd’hui. Happy Birthday John !
© Jean-François Convert – Décembre 2024