Mercredi dernier, le bœuf mensuel de la Vache Rouge était animé par Pacôme Rotondo et mettait le blues à l’honneur.

Habituellement, le bœuf mensuel de la Vache Rouge est le plus souvent orienté rock voire hard rock, pop, funk, soul… en tout cas dans sa première partie, celle « organisée » et prévue à l’avance. Et le bœuf « libre » qui se décide le soir même sur place est quant à lui très fréquemment composé de grands classiques, notamment blues-rock. Normal, les musicien-n-es choisissent des standards que tout le monde connait et peut jouer au pied levé, à la différence de la setlist annoncée plusieurs semaines à l’avance et qui permet à toutes et à tous de répéter et se préparer.

Mais pour cette dernière édition de 2025, on a eu droit à un programme contenant quasiment uniquement des morceaux déjà joués maintes fois dans les deuxièmes parties de soirée !

La raison ? C’est tout simplement que ce bœuf du 17 décembre était animé par Pacôme Rotondo, artiste de pur blues-rock, que j’ai eu l’occasion de voir en concert au festival de Sathonay en juin dernier. Franck l’a présenté comme celui qui ressemblait le plus au Père Noël et donc adapté à al saison. Pacôme a ajouté que la veille, lors d’une soirée Harry Potter, il avait été assimilé au géant Hagrid, en espérant qu’après ces deux références il n’allait pas être cité comme le sosie de… Carlos !

Une soirée placée sous le signe de la bonne humeur donc, et que j’ai eu le plaisir d’ouvrir avec Pacôme lui-même sur un grand classique du grand Jimi.

Red House

Un pur blues 12 mesures figurant sur le premier album du divin gaucher. Quand on l’écoute ça sonne en SIb, tout simplement parce que Jimi s’accordait un demi-ton en dessous, mais il jouait le morceau en SI. J’ai donc proposé aux musiciens de le jouer dans cette tonalité, de la même manière qu’il ne viendrait jamais à l’esprit de quiconque de jouer Hey Joe ou Little Wing autrement qu’en MI. Pacôme s’est allégrement affranchi du texte original de Jimi pour livrer sa propre interprétation.

Hey Joe

Et en parlant de Hey Joe, c’est justement un autre titre de Jimi qui figurait dans la setlist. Bien qu’à la basse, Alain arborait un magnifique bandeau en hommage au guitariste.

Going down

Standard de Freddie King, repris par entre autres Jeff Beck, Gary BB Coleman ou les potes de Midnight Burst (avec Fred Chapellier en invité)

Jesus Just Left Chicago

Un morceau que nous jouons habituellement avec le Kurt Blues Band. On n’était pas forcément bien calés sur les changements d’accords…

Sweet Home Chicago

A nouveau un titre avec le nom de Chicago, la ville qui a vu naitre le blues électrifié. Grand standard du genre signé Robert Johnson, repris maintes fois, entre autres par les Blues Brothers, Buddy Guy, Eric Clapton… et j’en passe.

Cocaine

Qui dit Eric Clapton dit son fameux tube, une reprise de JJ Cale. Mike le chanteur de Rio Pulse qui avait interprété ZZ Top est revenu pour cet autre grand classique.

Hoochie Coochie Man

Autre référence du blues, Muddy Waters, auteur de cette chanson qui a donné lieu à I’m a man par Bo Diddley, auquel Waters a rétorqué Mannish Boy. Jimi Hendrix en a donné une version dantesque, accompagné d’Alexis Korner à la slide, version qu’on peut retrouver sur les BBC Sessions (sorties partiellement auparavant en 1987 sous le titre Radio One). J’ai donc naturellement eu envie de prendre le bottleneck sur ce morceau.

Think

Suite au désistement tardif de marina, Franck a relevé le défi de chanter ce tube d’Aretha !

Kiss

On s’est éloigné légèrement du blues-rock avec ce titre funky, un des plus célèbres de Prince.

Superstition

Là aussi, le style s’est écarté vers la soul. Sans doute l’un des morceaux qu’on a le plus joué à la Vache Rouge !

Ain’t no sunshine

Sur ce tube de Bill Withers, notre chanteuse Edi s’est jointe à Séverine pour un très beau duo.

Master Blaster

Fin de la première partie avec encore un fois un morceau déjà joué à plusieurs reprises lors de bœufs précédents.

Pride and Joy

Edi connait bien ce titre puisqu’on le joue en concert. Quoi de mieux que d’être accompagné par Léo Benmass, notre « SRV lyonnais » !

Valerie

Un autre morceau de notre répertoire. Edi l’a chanté une première fois, puis, fait assez inédit, nous l’avons rejoué une seconde fois avec Sonia au chant !

Back to black

Autre grand classique d’Amy Winehouse avec la chanteuse qui avait assuré les chœurs sur Cocaine et dont j’ai oublié le prénom, qu’elle m’en excuse.

Il y a eu aussi, entre autres, un morceau de Muse dont j’ai oublié le titre, ainsi que Tore down et Mary had a little lamb par Léo, Summertime…

Et un final sur Born to be wild couplé à Whole lotta love. 2025 à la Vache Rouge s’est terminée sur des grands classiques. Rendez-vous l’année prochaine !

© Jean-François Convert – Décembre 2025