Premier bœuf à la Vache Rouge de l’année

Ce mercredi 25 janvier, c’était les retrouvailles des habitué-es de la Vache Rouge pour le bœuf mensuel, le premier de 2023.

© Jean-François Convert / Stan Blaineau

Une setlist très éclectique

Ce bœuf de janvier était animé par Steve Marsala, musicien professionnel œuvrant dans plusieurs groupes et nombreux projets (et au passage originaire de Saint-Etienne 😉). J’avais déjà croisé Steve à des précédentes jams à la Vache Rouge, je ne connaissais pas particulièrement ses gouts musicaux, mais sa setlist laissait entrevoir un paysage artistique plus qu’éclectique. Les morceaux suivants étaient proposés (pas forcément joués dans cet ordre mercredi) :

© Jean-François Convert
  • Besoin d’amour (Starmania)
  • Money (Pink Floyd)
  • Dreams (Fleetwood Mac)
  • The way you make me feel (Michael Jackson)
  • I still do (Cranberries)
  • Son of a preacher man (Dusty Springfield)
  • Walk like a Egyptian (Bangles)
  • Learn to fly (Foo Fighters)
  • Rock’n’roll is dead (Lenny Kravitz)
  • Do we feel like we do (Peter Frampton)
  • Treasure (Bruno Mars)
  • Rome wasn’t build in one day (Morcheeba)
  • Bad guy (Billie Eilish, mais version Interrupters)
  • Olivia (Daran et les chaises) mais pas joué faute de personnes intéressées

Steve avait tenu à faire figurer de la variété française, genre peu voire pas représenté lors des précédents bœufs à la Vache Rouge comme il l’a précisé en début de soirée. Il a également rappelé que la restriction à 15 titres (pour ne pas durer toute la nuit !) impose forcément de renoncer à plein d’artistes favoris, chose qu’il a dû obligatoirement faire, notamment avec les Beatles (argh… voilà un groupe que j’aime jouer !). D’où cette setlist à l’éventail large et destinée à satisfaire tous les goûts, ou en tout cas le plus possible.

Pour ma part j’y ai trouvé mon compte en m’inscrivant sur Money et Dreams.

Money

Je rêvais depuis longtemps de jouer un morceau comme celui-ci. The dark side of the moon fêtera son demi-siècle le 1er mars (chronique prévue bien sûr) ; même si ce n’est pas très original, il fait partie des disques que j’ai le plus écoutés, et Pink Floyd reste mon deuxième groupe préféré après Dire Straits. La version de Money qui était en lien avec la setlist était celle jouée par David Gilmour en 2016 à Pompéi (concert que j’avais chroniqué sur franceinfo après sa projection au cinéma en 2017). Mais avec Franck (batterie) et Nikk (guitare) on s’est mis d’accord juste avant pour rester calqué sur la version studio, histoire de ne pas faire durer éternellement le solo, d’autant qu’on n’en était qu’à la deuxième chanson de la soirée !

Quand il joue sur électrique, Nikk Giggs (du groupe Midnight Burst) nous a plus souvent habitué à des Les Paul ou des SG, mais ce soir-là il était sur Telecaster.

© Guillaume Humbert

De mon côté j’avais apporté ma Stratocaster rouge. Certes, Gilmour est célèbre pour ses deux stratos noire et rouge avec manche en érable, alors que le mien est en palissandre. Mais dans les années 70, il jouait sur manche palissandre, monté sur sa fameuse ‘Black Strat’, et Money a été enregistré en studio avec cette guitare ainsi que la Bill Lewis Custom pour le troisième solo. Bref, ma guitare offrait un mix entre la couleur de celle de Gilmour durant les eighties et nineties, et son manche des seventies…

Mais ce qui a été le plus rock’n’roll c’est la gestion des effets… Comme l’ont rappelé Lionel et Laurent : « c’est une jam, pas un concert, donc il n’y a pas de balances ». Certes… mais je voulais quand même essayer de trouver un son se rapprochant le plus possible de l’original. Peut avant le début du bœuf, j’ai testé quasiment la totalité des différents presets (200 !) du multi-effets mis à disposition par la Vache Rouge. Il me fallait un réglage avec beaucoup de reverb et un autre au contraire plus « sec » pour le solo du milieu. J’avais même pris en photo pour ne pas oublier…

© Jean-François Convert

Mais au dernier moment, je me suis retrouvé branché sur le pedalboard de Steve que je n’avais pas vu ! Disto, overdrive TS-9, pédale de volume, Boost, delay… mais pas de reverb… Steve m’a réglé les effets en direct pendant que je jouais le solo… merci à lui !

Et pour parfaire le tout, Andréas, toujours soucieux du détail, avait apporté sa banque de sons, et notamment le bruitage de caisse enregistreuse pour démarrer le morceau… On en attendait pas moins du claviériste qui officie au sein du tribute band Cover Floyd. Même Lionel aux lumières nous a fait un éclairage digne du prisme de The dark side of the moon ! Quant à Franck à la batterie, il arborait un T-shirt… de la tournée Animals. Pascal était métronomique sur le fameux riff en 7/4 et Jim a interprété un super solo de saxo, à la fois personnel et en même temps dans l’esprit de l’original, comme l’a fait remarquer Andréas. Enfin, merci à Stéphane pour avoir assuré le chant au pied levé (suite au retard de la chanteuse) et demandé au public de m’applaudir à la fin du solo, et merci à Stan (du groupe Midnight Burst) pour avoir filmé.

© Stan Blaineau

N.B. l’import de la vidéo dans YouTube a déclenché une alerte de droits d’auteurs, car le morceau a été reconnu par l’algorithme en tant que « Money-early Mix »… ça signifie qu’on n’a pas été trop mauvais…

Dreams

A peine le temps de reprendre son souffle et on enchaine sur le titre suivant où je joue également. En décembre, nous avions rendu hommage à Christine McVie en reprenant The Chain de Fleetwood Mac. Cette fois-ci, c’est Stevie Nicks qui était à l’honneur avec la chanson Dreams, issue du même album Rumours. Vera au chant, Laurie et Margot aux chœurs, Bertrand à la guitare rythmique, François à la basse, David à la batterie et l’inusable Andréas aux claviers. J’ai tenté de reproduire les effets de violoning de Lindsey Buckingham, toujours avec les effets du pedalboard de Steve. Merci à nouveau à Stan d’avoir filmé.

© Stan Blaineau

Impossible de tout filmer, mais quelques extraits permettent de rendre compte une fois de plus des excellentes interprétations des différent-es chanteurs et chanteuses et msuicien-nes :

Son of a preacher man

Ambiance sixties avec ce très beau duo vocal entre Léa et Laurie pour ce classique de Dusty Springfield.

© Jean-François Convert

Walk like an Egyptian

Place au revival années 80. Qui n’a pas siffloté ce titre ? Et quel ado n’a jamais craqué pour Susanna Hoffs ? À noter que la chanteuse des Bangles sort en avril son premier roman This bird has flown (au passage, le sous-titre de Norvegian wood des Beatles) et que celui-ci sera adapté au cinéma.

© Jean-François Convert

Learn to fly

Moment très attendu par Steve qu’il présente comme le « clou du spectacle » n’hésitant pas à qualifier les Foo Fighters de « plus grand groupe de rock actuel ». Appréciation que ne partage pas Franck Carducci, venu chanter le morceau alors qu’il ne le connait pas ! On se vanne, on se taquine, mais l’esprit du bœuf de la Vache Rouge reste toujours convivial. On est là pour se faire plaisir.

© Jean-François Convert

Do you feel like we do

Morceau culte de Peter Frampton, c’était pour moi plutôt ça l’apothéose de la soirée. Toch’ a une fois de plus excellé à la Talkbox, comme il nous l’avait déjà prouvé en décembre sur Livin’ on a Prayer de Bon Jovi. Sur la version originale, Frampton s’adressait directement au public à travers cet effet singulier qui donne l’impression à la guitare de parler. Sur le célèbre Frampton comes alive! (1976) le chanteur-guitariste reprenait principalement la phrase du titre du morceau. Mais Toch’ s’est adapté au contexte, et, de ce qu’on a pu comprendre, a interpellé Lionel (le patron de la Vache Rouge) lui demandant un strip tease… Et Franck a présenté Andréas un peu comme Frampton annonce son claviériste Bob Mayo dans la version live de 76.

Do you feel like we do a parfois atteint des durées dépassant les 20 minutes, mais l’impro de ce mercredi à la Vache Rouge est restée dans un créneau heureusement plus modéré ! Et même en n’ayant pas filmé le morceau en entier, cette vidéo coupée en trois extraits avoisine quasiment les 9 minutes…

© Jean-François Convert

Whole Lotta Rosie

En deuxième partie de soirée, comme d’habitude des chansons sont proposées au pied levé. J’ai joué sur Comfortably Numb et Whole lotta love. Un autre grand moment de ce bœuf a été Whole Lotta Rosie par le même chanteur avec qui j’avais joué Highway to hell en septembre. Une voix puissante qui n’a rien à envier à Bon Scott :

© Jean-François Convert

Et au final, coucher un peu tard comme après chaque jam. Quand le lendemain un collègue m’a fait remarquer mon air un peu fatigué, je lui ai dit spontanément « oui, mais jouer ‘Money’ ça n’a pas de prix »… sans même me rendre compte du jeu de mots ! Et dans la même veine, je n’ai pas pu m’inscrire à temps sur Time, programmé au prochain bœuf qui sera animé par Andréas, un des piliers de ces soirées mensuelles à la Vache Rouge. Mais ce sera l’occasion de croiser les manches avec Kinou sur Hotel California. Vivement le 22 février !

© Jean-François Convert – Janvier 2023

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1 commentaire sur “Premier bœuf à la Vache Rouge de l’année

  1. Merci à tous
    Je commence à trouver un son avec vous tous
    Réuni
    Exercice encore compliqué pour moi.
    Merci pour le commentaire sur money
    Solo sax
    Merci à tous.

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