Le fidèle bras droit de Mark Knopfler qui a mixé le single caritatif ‘Going Home’, Guy Fletcher, nous dévoile le cheminement de cette aventure qui s’est étalée sur plus de deux ans.

Il a rencontré Mark Knopfler en 1984, et depuis ils ne se sont jamais quittés. Guy Fletcher a fait partie de Dire Straits jusqu’à la fin et a suivi son leader dans sa carrière solo. D’abord comme simple claviériste, puis en prenant de plus en plus d’importance dans le backing band du songwriter, au point d’acquérir le titre de Directeur Musical sur les dernières tournées. Sur ce projet du single caritatif Going Home il est carrément passé aux commandes en assurant le mixage et la production. Comme il en a toujours eu l’habitude avec les différents enregistrements auxquels il a participé, et en particulier ceux de Knopfler, il a publié sur son site un journal racontant le déroulement des sessions qui ont permis de réaliser cette aventure hors du commun.

Voici l’intégralité de son texte, traduit avec DEEPL :

Guitar Heroes Diary

Un panthéon sur un seul disque – Dans les coulisses de cette aventure sonique avec le plus grand supergroupe de rock

Le Teenage Cancer Trust et Teen Cancer America sont des phares d’espoir et de soutien pour les jeunes âgés de 13 à 24 ans qui luttent contre le cancer. Avec son engagement inébranlable à financer des unités spécialisées, à fournir des services de soutien essentiels, à mener des recherches vitales et à défendre avec passion les besoins de ces personnes courageuses, le Teenage Cancer Trust incarne un sens profond de l’empathie et de la compassion. Face à l’adversité, il offre non seulement des soins médicaux, mais aussi une bouée de sauvetage sous forme de compréhension, de communauté et d’espoir, garantissant ainsi qu’aucun jeune ne se batte seul.

Nombre de nos « guitar heroes » ont vécu des expériences personnelles profondes avec cette maladie redoutable, que ce soit à travers leur propre combat ou celui d’un proche. Cette expérience commune a forgé un lien indéfectible entre nous, déclenchant un élan collectif qui a été essentiel pour rendre possible cette collaboration extraordinaire. Voici, dans un ordre chronologique approximatif, l’histoire des coulisses de sa production.

Septembre 2021 – Les débuts

Pendant les jours difficiles de la pandémie de 2020, Teen Cancer America a contacté Peter Bradley Jr, membre du conseil d’administration de TCA et de la Buddy Holly Educational Foundation (TBHEF), pour lui proposer une collaboration avec Mike Read, éminent disc-jockey radio et écrivain, et le guitariste Steve Cropper. C’est Mike qui a eu l’idée d’utiliser la chanson emblématique de Mark Going Home, Theme From Local Hero. L’association de cette chanson avec Newcastle United et le musicien Sam Fender en faisait un choix approprié pour TCA et son homologue, Teenage Cancer Trust (TCT), qui entretient des liens étroits avec le nord-est du pays par le biais d’hôpitaux et d’événements tels que la Great North Run, dont Mark Knopfler est l’un des parrains. Une session d’enregistrement a été organisée à Nashville, réunissant une merveilleuse équipe de musiciens, enregistrée par Eddie Gore aux studios RCA. Cet effort de collaboration a jeté les bases du morceau que nous connaissons aujourd’hui. Mark et moi avons été contactés au sujet de cette nouvelle version enregistrée et le morceau nous a été envoyé. Mark a accepté d’ajouter sa guitare au morceau, a pris sa Les Paul 58 et je l’ai enregistré en train de jouer la mélodie principale dans la première section « A ».

Octobre 2021 – Héros mondiaux

L’équipe nous a ensuite demandé, à Mark et à moi, d’enregistrer Albert Lee, la première des nombreuses légendes invitées à arriver à British Grove. Armé de sa guitare Music Man signature ‘Albert Lee’, Albert a fait preuve d’une grande ingéniosité artistique en agrémentant le morceau de nombreuses phrases de réponse merveilleuses qui s’enroulaient de manière complexe autour de la mélodie. J’ai passé les quelques heures qui ont suivi à compiler et à choisir les meilleurs passages pour rehausser le morceau.

À ce stade, il m’est apparu clairement que la section introductive du morceau, telle qu’elle avait été enregistrée, n’allait pas inspirer d’autres musiciens. J’ai pensé qu’une légère modification pourrait être nécessaire. Quelques années plus tôt, en 2016, Mark et moi avions enregistré, avec plusieurs membres de son groupe, une série de « démos » de chansons écrites par Mark spécifiquement pour le projet Local Hero – The Musical. Parmi elles, il y avait un enregistrement complet du thème principal de Going Home qui, à ce jour, reste inutilisé. Heureusement, les gars de Nashville avaient enregistré dans la même tonalité (Ré) que l’original. Alors, armé de lames de rasoir virtuelles, je me suis attelé à un important travail d’édition. Vingt-quatre heures plus tard, nous avions une nouvelle intro complète beaucoup plus fidèle à la composition originale. J’ai ensuite ajouté quelques claviers supplémentaires, notamment un Hammond B3, le Yamaha GS-1 (comme sur la bande originale de Local Hero) et le puissant synthé Yamaha DX-1 sur l’intro. (Sir Peter Blake a d’ailleurs ajouté le DX-1 à la pochette de l’album. Quelqu’un l’a-t-il remarqué ?)

Lorsque l’équipe a entendu la nouvelle version, on m’a demandé de prendre la barre en tant que producteur du morceau – un rôle que j’ai accepté avec gratitude et un profond sens des responsabilités.

Novembre 2021 – Les « Stems »

N.B. Un fichier Stem est un fichier audio multicanal ouvert qui contient un morceau décomposé en quatre éléments musicaux, par exemple les basses, la batterie, les voix et la mélodie. Chaque élément étant accessible indépendamment, vous pouvez mixer de manière inédite

Le célèbre artiste pop anglais Sir Peter Blake a gracieusement accepté de créer la pochette de l’album pour le projet, en s’inspirant de sa pochette emblématique du Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band. Sa vision consistait à orner la pochette d’un montage d’images représentant tous les acteurs distingués du projet.

Une fois l’intro mise à jour, je me suis lancé dans la création d’un ensemble de « stems » que les autres musiciens pourraient utiliser pour ajouter leurs contributions. Il s’agissait de la batterie, de la basse, de ce que j’ai appelé le House Band, des claviers et des Gtrs Selection 1 et 2. Le concept était que chaque fois que quelqu’un contribuait à la piste, je mettais à jour les stems, remixant essentiellement la piste et les stems au fur et à mesure qu’ils évoluaient. Remarquablement, le morceau a fini par avoir 54 versions de mixage différentes !

Le lot suivant de musiciens à distance était vraiment passionnant. Dans le cas de Peter Frampton, j’ai pratiquement modelé la piste autour de lui. Comme indiqué dans les excellentes notes de pochette de Paul Sexton, Peter a déclaré : « J’ai joué la mélodie jusqu’au bout et j’ai pris mon temps pour développer mon propre style… De toute façon, j’adore le jeu de Mark. Évidemment, je connais la chanson depuis de nombreuses années, mais je ne m’étais jamais assis pour la jouer. J’ai été ravi d’apprendre et de mettre mon grain de sel ».

Comme beaucoup de musiciens le découvrent avec les chansons de Mark, elles sont plus complexes qu’il n’y paraît. Ce sont les alternances deux/quatre mesures qui surprennent tout le monde, et elles sont omniprésentes dans la musique de Mark. John Jorgensen a fourni une belle partie de guitare électrique à 12 cordes, et le grand Hank Marvin, à distance depuis son domicile en Australie occidentale, a livré une interprétation de la mélodie qui porte l’empreinte indéniable de son toucher inimitable.

Avril 2022 – Pete power

Avec l’appui inconditionnel de Mark et la diffusion de l’information du projet, une vague de demandes a afflué pour jouer sur le morceau. Pete Townshend est arrivé avec sa Strat signature EC grise, et dès que nous avons entendu ses « power chords » caractéristiques sur le morceau, Mark et moi avons su que nous étions dans le coup. Eric Clapton est passé peu de temps après Pete et a joué des passages de haut en bas, à la fois en électrique et en acoustique. Tout ce qu’Eric a joué était un plaisir pour l’oreille, et j’ai fini par utiliser une grande partie de ses contributions acoustiques et électriques. Cependant, au fur et à mesure que le matériel arrivait, des décisions difficiles ont dû être prises.

La consigne que j’ai donnée à tous les musiciens était simple : « Jouez autant ou aussi peu que vous le souhaitez, et ne vous inquiétez pas de jouer par-dessus les autres, je m’en chargerai. »

L’équipe a fait appel à un groupe impressionnant, comprenant Vince Gill, Steve Cropper, Joe Brown, Brian May, Joe Bonamassa, Slash, le légendaire guitariste du Wrecking Crew James Burton, et l’incomparable twang de Duane Eddy. Vince Gill a fourni certains des accords acoustiques les plus chaleureux pour l’introduction, inspirant même un changement d’accord par rapport à l’arrangement original (à 2’18 » sur la version numérique). Slash a fourni certains des éléments les plus cool du morceau ; il m’a envoyé environ une minute de jeu, à partir de laquelle j’ai sélectionné la section utilisée. Les phrases de Steve Cropper étaient si caractéristiques qu’ils vous faisaient sourire et vous vous demandiez qui d’autre aurait pu les produire.

Brian May a gracieusement fourni une somptueuse version multipiste de la mélodie, mettant en valeur ses productions de guitares superposées si caractéristiques. Il est clair qu’il l’avait bien étudiée avant de la jouer. « Le morceau me disait quelque chose, mais je ne le connaissais pas tout à fait », a déclaré Brian. « Le saxophone original est évidemment extraordinaire et constitue un élément emblématique de l’enregistrement, alors j’ai voulu lui ressembler. C’est ce que je me suis demandé au départ : être un saxophone.« 
Joe Bonamassa, Joe Louis Walker, Tony Iommi et Joan Armatrading m’ont inondé de tant de phrases captivantes que la section solo était terminée avant même que je m’en rende compte. Le blues gorgé de soul de Bonamassa a fortement influencé l’intro et les solos, se mêlant à ceux de Joe Louis Walker et de Joan Armatrading. Le solo nuancé de Tony Iommi s’est révélé être un moment marquant, chéri par beaucoup. Joe Brown a apporté un jeu de mandoline imposant qui a tenu sa place au milieu des poids lourds électriques qui s’affrontaient. Ry Cooder a envoyé à distance un jeu qui ne pouvait venir que de lui. Ses phrases distinctives et sa tonalité intemporelle ont imprégné le morceau d’une résonance évocatrice de continents lointains.

Le projet se transforme rapidement en un rêve de producteur.

Décembre 2022 – Section rythmique

Brian May avait déclaré qu’en raison de la nature évolutive du morceau, la section rythmique d’origine ne convenait plus. Il avait tout à fait raison, le morceau avait mûri et la batterie d’origine n’offrait pas le punch nécessaire. C’est à ce moment-là que nous avons essayé de contacter Dave Grohl pour qu’il ajoute une batterie et une guitare. Malheureusement, c’était à l’époque du décès prématuré de Taylor Hawkins, et cette collaboration ne s’est donc jamais concrétisée. C’est alors que mon estimé ami producteur de disques et compagnon de golf, Glyn Johns, a suggéré que nous contactions Ringo Starr. Je me suis demandé si Ringo avait déjà partagé un enregistrement avec son fils Zak Starkey. C’est désormais chose faite, puisque les deux batteurs m’ont fourni des enregistrements complets, ce qui m’a permis d’élaborer une compilation reprenant le meilleur de chacun d’entre eux. J’ai imaginé un monde où je pouvais passer de Ringo à Zak pour chaque section du morceau, et c’est exactement ce qui s’est passé.

Peu après, Sting et Sam Fender nous ont rendu visite.

Sam voulait construire une section d’arpèges incorporant des harmonies superposées à l’aide de sa Gretsch Falcon blanche. Alors que Mark et Sting se trouvaient dans la salle de contrôle, Sam a fait remarquer avec fantaisie qu’il se sentait comme Luke Skywalker en présence de Yoda et d’Obi-Wan Kenobi. Nous avons regardé Sam construire cette partie arpégée, qui débordait d’une telle énergie qu’il était difficile de l’intégrer dans le mixage final. Il était tout à fait approprié que la section dans laquelle Sam se trouve soit celle sur laquelle Bruce Springsteen joue. Nous avons reçu par message que Bruce voulait participer à ce projet, et il a accepté.
Sting a ajouté sa Fender Precision ’54 passablement usée, complétant ainsi la section rythmique. Parmi les bassistes présents sur le morceau, on trouve Glenn Worf (dans la section de la version étendue avec Sonny Landreth et Steve Lukather), Sheryl Crow, qui a joué de la basse avec goût sur l’intro, et moi-même. J’avais joué de la basse sur l’intro quand je l’ai reconstruite, et une partie est restée.
Vous trouverez ci-dessous des photos de la session de David Gilmour et de la journée de Ronnie Wood. C’est moi et mon assistant Luie Stylianou montrant fièrement les bandes master 1″ et 1/4″ telles qu’elles ont été utilisées pour le master vinyle.

Nile Rodgers est arrivé à cette époque et m’a appelé pour me demander ce que j’attendais de lui. J’ai répondu : « Eh bien, TOI, bien sûr. Fais ce que tu as à faire, Nile »… et c’est ce qu’il a fait, en fournissant deux parties rythmiques distinctes. Lorsque vous écouterez le morceau accompagné de la vidéo et que vous verrez le nom de Nile, concentrez-vous sur lui. Je commençais à me demander comment cette chose pouvait encore s’améliorer.
Il y a eu, bien sûr, des contributions d’instruments autres que la guitare. Danny Cummings aux percussions et Ringo sur toute une série d’instruments de percussion dans une section. Paul Carrack et Jonathan Cain m’ont fourni de superbes claviers.
Keith Urban avait téléphoné à Peter Bradley pour lui demander s’il pouvait figurer sur le morceau. En tant que fan de Mark depuis toujours, il ne voulait pas manquer le coche, et j’en suis ravi, car il m’a envoyé de magnifiques variations mélodiques, à la fois avec et autour de la mélodie principale. Buddy Guy m’a également envoyé une foule de phrases.

Janvier 2023 – Jeff Beck

Le décès prématuré de Jeff Beck en janvier 2023 a été une perte profonde pour la communauté musicale, profondément ressentie par toutes les personnes impliquées dans ce projet. L’héritage de Beck en tant que quintessence du guitariste est indélébile, son influence transcendant les générations. Son dernier enregistrement a conféré de la magie au morceau, ce qui témoigne de son talent inégalé. Jeff a repris quelques lignes mélodiques originales que j’avais incluses dans les stems et les a fait siennes. L’enregistrement qui en résulte est un moment de l’histoire de la musique qui fait froid dans le dos, un hommage poignant à une personne extraordinaire.

Mars 2023 – Visuels

L’une de mes premières prises de conscience a été la nécessité d’une aide visuelle pour l’auditeur concernant les musiciens. Le morceau devenait un festival de guitares comme aucun autre et il fallait une concentration intense pour entendre toutes les parties. Les guitares sont tellement multiples qu’il est difficile pour l’auditeur de discerner qui joue quoi. J’ai donc réalisé une vidéo avec Final Cut Pro, qui a ensuite servi de modèle pour la vidéo officielle. Il est devenu évident que l’expérience d’écoute était améliorée en voyant les noms tels qu’ils apparaissent.

Septembre 2023 – Atmos

À ce stade, le morceau semblait pratiquement terminé. Le mixage n° 32 est devenu le premier mixage Dolby Atmos, dont j’ai toujours su qu’il mettrait grandement en valeur les nombreux éléments de guitare du morceau. Nous avions également besoin d’un label et de tout ce qui en découle en termes de promotion, de marketing et de fabrication physique. Une lecture Atmos du morceau a été organisée aux Studios British Grove, et j’ai joué le morceau avec mon modèle de vidéo. BMG a été époustouflé par l’ensemble et a voulu en faire partie presque avant même que le morceau ne soit terminé. Il s’en est suivi une discussion animée sur les formats possibles pour la sortie et le marketing potentiel. Il a été décidé qu’il s’agirait d’un disque vinyle, d’un streaming, d’un Blu-Ray et d’un CD. En raison des longs délais de fabrication du vinyle, la date limite de livraison du master vinyle n’a pas tardé à arriver. J’ai pris Mark et nous avons mixé ce qui est la version stéréo pour le disque 45 tours à demi-vitesse que Miles Showell, à Abbey Road, a si magistralement gravé. Bien sûr, il y avait encore toute une série de musiciens qui voulaient contribuer, et la seule façon d’y parvenir était d’allonger la piste. Encore une fois. C’est la raison pour laquelle les deux versions existent.

Novembre 2023 – Attendez, ce n’est pas tout

Le groupe de Mark était en ville pour enregistrer d’autres chansons pour son album, One Deep River. J’ai saisi cette occasion pour impliquer tout le monde, dans le but de rassembler du matériel supplémentaire pour allonger le morceau. Ian Thomas et Robbie McIntosh étaient déjà impliqués, ayant participé aux sessions de Local Hero. L’ajout de Glenn Worf, Richard Bennett, Jim Cox, Danny Cummings et Greg Leisz a permis d’étoffer le projet.

À ce stade, Ringo, Zak et Sting formaient la section rythmique. Cependant, j’ai inclus Glenn Worf dans l’intention d’allonger le morceau, ce qui a finalement conduit à des sections avec Sonny Landreth, Steve Lukather et Andy Taylor. Le fait d’allonger l’intro, déjà longue, a permis d’accueillir d’autres musiciens. Bientôt, des enregistrements de Dave Mason, Phil Manzanera, Rick Nielsen et Brad Paisley sont arrivés. La musicalité et la dextérité de Brad étaient remarquables, et je souhaitais ardemment l’inclure davantage, mais les contraintes de temps et le trafic de guitares ont posé des limites. La section suivante, surnommée la section « shredding », comprenait des performances monumentales de Tom Morello, Orianthi, Tony Iommi et Joe Satriani. En raison de l’abondance de matériel, j’ai dû prolonger cette section, qui se poursuit par…

Les solos – Joe Louis Walker, Joe Bonamassa et Joan Armatrading avaient été enregistrés un an auparavant, et je tenais à conserver leur conversation à trois. Alex Lifeson a également fourni un magnifique travail acoustique. En tant que fan de Rush pendant mon adolescence, c’était un plaisir de pouvoir utiliser son jeu. Le Tedeschi Trucks Band, composé de Derek et de Susan, a fourni des morceaux caractéristiques, soul et bluesy, qui semblaient destinés à être utilisés, tandis que les parties acoustiques et électriques de Zucchero sont devenues de plus en plus proéminentes tout au long de la piste.
Il était temps de mixer la version étendue en stéréo et en Atmos, soit 9 minutes et 40 secondes. Vous trouverez ci-dessous une capture d’écran de la fenêtre d’édition de la session ProTools. La plupart des 278 pistes audio se trouvent dans des dossiers, cachés pour faciliter la visualisation et la navigation. Note – les zones grises représentent les pistes audio non utilisées.

Mars 2024 – Décollage

Le 14 mars, la veille de la sortie du titre, on m’a demandé d’animer un playback à British Grove pour les artistes invités et l’énorme équipe de personnes qui ont aidé à mettre ce projet au monde. Nous avons eu la chance d’accueillir Sir Peter Blake, Ronnie Wood, Joan Armatrading, Pete Townshend, Joe Brown et, bien sûr, Mark. J’avais créé un mixage Atmos sur mesure pour accompagner la nouvelle vidéo, qui n’avait été achevée que le matin même. L’intro de la nouvelle vidéo a été rallongée de 20 secondes pour tenir compte des nouveaux visuels (les adolescents tenant l’œuvre d’art). Les contraintes de temps m’ont obligé à créer le mixage Atmos chez moi, en utilisant le nouveau système Airsound Spatial, qui n’en est encore qu’à ses débuts. Airsound Spatial est un moyen révolutionnaire et totalement NOUVEAU d’écouter le VRAI Atmos à partir de quatre ou même DEUX enceintes.

Alors que je faisais écouter le morceau à l’assistance, je n’ai pu m’empêcher de ressentir une vague d’anxiété. C’était un moment surréaliste, car personne, en dehors de l’équipe de production restreinte, n’avait encore entendu l’intégralité de la piste. Cependant, alors que l’avant-première de dix minutes touchait à sa fin, un sentiment palpable de soulagement m’a envahi, reflété par les applaudissements chaleureux qui ont rempli la salle. Ils ont adoré le morceau et le système Airsound Spatial a passé son premier vrai test en sonnant bien dans le système ATC Atmos du Studio 2.

Après la lecture, Mike Read, président du British Plaque Trust, a dévoilé la « plaque bleue » remise au studio. Il y a eu ensuite des sandwiches et une séance de photos dans le Studio One, marquant un modeste point culminant de cette remarquable aventure.

Je tiens à remercier chaleureusement tous les musicien-n-es et l’équipe dirigeante qui ont généreusement consacré leur temps et leur talent extraordinaire au soutien des œuvres de bienfaisance.

Guy

NOTE : la traduction par DEEPL pouvant parfois être imparfaite, j’ai corrigé ça et là quelques expressions et tournures de phrases. De plus, j’ai inclus des liens vers mes articles, liens qui ne figurent bien évidemment pas sur l’article original de Guy Fletcher.