Ce lundi 31 octobre, j’ai rejoué sur la scène du Sirius et pour la première fois j’ai des vidéos de mon passage, grâce à Thomas, Martin, et ma fille Zoé.
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Retour sur la scène du Sirius
J’ai découvert les jams au Sirius il y a environ 1 an. Et pendant plusieurs mois j’y suis allé régulièrement tous les lundi. Le niveau des musiciens est très bon, et j’avoue m’être toujours senti un peu en dessous de la moyenne. Mais j’ai eu l’occasion d’y jouer (et même parfois chanter) de nombreuses fois.
Lorsque la jam au King Arthur s’est installée de façon récurrente le même jour de la semaine, j’ai pris l’habitude d’y aller plutôt qu’au Sirius. Je me sens plus dans mon élément, non pas que le niveau soit moins bon, mais la pression se fait moins sentir je trouve. L’ambiance est plus conviviale, le dispositif moins imposant, et surtout j’ai l’opportunité de jouer toute la soirée, ce qui, il faut bien le reconnaitre, fait facilement pencher la balance.
Il n’empêche que le Sirius reste aussi un lieu de musique appréciable et sympathique, et qu’il nous est arrivé à Max, Flo et moi d’aller y jouer en toute fin de soirée (entre 1h30 et 2h), après la jam du King Arthur !
Et ce lundi 31 octobre, il n’y avait pas jam au King Arthur qui organisait une soirée spéciale Halloween. L’occasion d’aller jouer au Sirius en y retrouvant outre Max et Flo, Martin et son groupe les Plooks, mais aussi les amis Rémi et Thomas, parmi les premiers musiciens que j’ai rencontrés, au 405 des Terreaux.
Plooks
Les Plooks avec leur formule inédite à deux harmonicistes ont une fois de plus fait sensation. Trois morceaux dont Ain’t no Sunshine et Red Right Hand (qu’ils avaient joué à la Vache Rouge pour le bœuf du 28 septembre). Avec D.C en chauffeur de salle et improvisateur pendant les derniers réglages, Coraly aussi à l’aise à l’harmonica qu’au chant, Martin en émule de Elwood Blues / Dan Aykroyd, et la rythmique par Mike et Arnaud en soutien de l’édifice, on a eu droit à un cocktail de Soul et Rhythm & Blues parfaitement maitrisé. Chapeau (et lunettes assorties) les Plooks !
Flamenco précoce
Autre style avec la prestation impressionnante du petit Ghais de 7 ans à la guitare flamenca, accompagné par son père au Cajon. On apprend ensuite par la dame au chant qu’il s’agit d’un groupe formé en famille, autour de la musique flamenco « mais pas uniquement ».
Sultans of Swing
Avec Rémi on s’était mis d’accord sur quelques morceaux, Sultans of Swing en tête. On l’avait déjà joué ensemble au King Arthur début août. Cette fois, au Sirius, Max nous a rejoint à la basse, tandis que la batterie était assurée par Manu, le batteur « maison », et que Jeff renforçait le riff à l’harmonica.
J’ai essayé de jouer aux doigts, mais ce n’était pas une bonne idée. Ça fonctionne pour un enregistrement où on peut mixer et doser convenablement chaque instrument, comme c’est le cas quand je m’enregistre chez moi. Mais en configuration « jam » où on n’a pas beaucoup de temps pour régler les amplis, où il faut être rapidement opérationnel et surtout « envoyer du bois » pour percer dans le mix, on a besoin d’une attaque forte. J’avais utilisé le médiator au King Arthur et ça sonnait mieux. Là, mon son manque de présence et de corps. Dorénavant, n’en déplaise aux puristes, et c’est un fan de Dire Straits qui le dit, je jouerai Sultans of Swing au mediator, surtout dans le cadre d’une scène de bar comme ici.
Sloop John B.
Pour ce morceau du célèbre Pet Sounds des Beach Boys, c’était aussi une redite pour Rémi et moi, puisque nous l’avions joué également au King Arthur. J’avais utilisé le bottleneck avec de l’écho pour un son qui collait bien à l’ambiance californienne de la chanson. Sauf qu’au Sirius, on se branche directement sur les amplis ou le pedalboard présent sur place. Je n’ai pas mon multi-effets Vox ToneLab ST avec moi. J’ai enclenché le delay dispo à mes pieds, mais pas eu le temps de le régler, et jai joué en slide. Il fallait aussi en même temps donner la grille d’accords à Max qui officiait à la basse.
Wicked Games
J’avais été un peu frustré de notre interprétation de ce morceau au bœuf de la Vache Rouge la semaine dernière. J’ai pu me rattraper ce lundi en le jouant dans la tonalité d’origine (Si m) et sur Stratocaster, au son plus adapté. Le solo a été joué par Jeff à l’harmonica, et des choristes sont venues accompagner Rémi, qui sortait pour la première fois en public sa ‘black strat’, un hommage à mi-chemin entre Gilmour et Cobain !
Hey Joe
Max a ensuite laissé la basse pour se saisir de sa Stratocaster (elle aussi noire, mais avec manche à touche érable et grosse tête façon seventies) et nous rappeler qu’il est le Jimi Hendrix lyonnais ! Hey Joe, Foxy Lady et All Along the Watchtower (avec Coraly à l’harmonica) ont donné l’occasion d’un show hendrixien jouissif : larsen, jeu par-dessus le manche ou avec les dents, glissé de manche contre le pied de micro, mimiques et gestuelle travaillées… tout y est !
Accompagné de David le bassiste « maison », de Flo à la batterie, et de Jeff à l’harmonica, ‘French Max’ a enflammé le Sirius, en témoignent les nombreuses réactions positives dans le public, et même après sa sortie de scène.
Une soirée de plus sous le signe de la musique. Et ça fait du bien de sortir de sa zone de confort… mais il y a encore du boulot… allez, je file retravailler tout ça.
© Jean-François Convert – Octobre 2022