La semaine dernière j’ai testé la jam au bar le Jack Jack à Bron, dans l’agglomération lyonnaise, qui a lieu chaque premier jeudi du mois.
Une jam en amène une autre : Youssef, Lily et JC croisé-es le lundi au King Arthur m’ont parlé du Jack Jack à Bron (dans l’Est de l’agglomération lyonnaise) pour le jeudi qui suivait… et de fil en aiguille, je me suis retrouvé à tester (encore) un nouvel endroit où jouer de la musique ! Le Jack Jack fait à la fois salle de concert, bar, et partie intégrante de la MJC Louis Aragon qui héberge également une école de musique.
En arrivant, je ne connaissais personne… mais celui chargé d’organiser la soirée était là pour la première fois en remplacement de l’animateur habituel ! Donc finalement je n’étais pas le seul novice sur place… Deux micros, une batterie, un piano, une basse avec son ampli, une folk electro-acoustique, une Stratocaster Squier, et deux amplis pour guitare, le tout à disposition sur une scène bien agencée.
Sur invitation d’un batteur, je me suis branché spontanément sur le Marshall… dommage qu’il souffrait d’un léger faux contact, et que la réverb était inactive. Un bassiste était parti pour nous rejoindre, mais après quelques notes, il est allé récupérer son repas… il y a des nécessités biologiques et vitales qui n’attendent pas. Batterie et guitare, ça faisait un peu juste comme groupe, du coup je me suis mis au piano. Ma grille d’accords tirée des Feuilles mortes a inspiré un saxophoniste qui s’est joint à nous. Puis j’ai embrayé sur les classiques Dream a little dream of me et The Entertainer. Et j’ai accompagné Niklas qui a chanté un morceau des Ogres de Barback.
J’ai vite repris la guitare avec un son crunch, le bottleneck et un riff bluesy. C’est alors que quelqu’un s’est exclamé « c’est pas souvent qu’on entend du blues ici ! » Il s’est assis au piano et a chanté en même temps. Une autre personne a pris la basse, Sébastien s’est installé derrière les fûts, JC est arrivé avec son saxo et c’est parti…
On a enchainé plusieurs impros dont entre autres la grille de Sympathy for the devil, un blues jazzy avec accords augmentés et diminués, ainsi que Little wing chanté par votre serviteur, et avec un chouette solo de sax par JC. On a ensuite été rejoint par un bassiste équipé d’une basse 6 cordes, avec qui j’avais joué une fois au Sirius, notamment Sultans of swing. Il a exécuté un solo impressionnant sur Master Blaster. :
Et à un moment donné, le pianiste suggère : « y’a cette suite d’accords épique à la fin de ‘Telegraph Road’, vous connaissez ? »…. si je connais ? ah ah ah… en plus j’avais la Stratocaster Sunburst, je ne pouvais être plus adapté. Sauf que Telegraph Road, ben je n’ai jamais cherché à le jouer, trop dur, trop complexe, trop technique, trop élaboré… tout au plus, j’avais travaillé la partie centrale lente… au piano quand j’étais au lycée ! Et là je me re trouve sur la progression Dm-F-G-D à devoir chercher en live les phrases mélodiques… bon, autant dire que j’en étais (très) loin, même si je suis parvenu à reproduire la phrase la plus emblématique qu’on entend sur la fin du solo. En tout cas les autres musiciens l’ont reconnue… mais ça fera tout de même un morceau de plus à inscrire à ma (longue) liste de titres à travailler sérieusement.
Youssef est venu chanter Long train Runnin’ avec une amie, et JC a fait groover le riff avec son saxo, tandis que Lily est venue nous rejoindre à la basse en deuxième partie de soirée. Comme il y avait des percussionnistes, j’ai lancé le riff de Oye Como Va, vite repris par tout le monde et notamment un nouveau claviériste. Ont suivi plusieurs impros en accompagnement de slameurs. Et puis vers minuit, il a bien fallu admettre que nous autres musiciens, ne jouions plus que pour nous-mêmes… la salle s’étant désertée, on a arrêté là, malgré l’enthousiasme de Niklas qui n’avait visiblement pas l’intention de s’arrêter.
Bonne humeur, espace convivial, pas d’inscription, pas de setlist pré-établie, bref un esprit vraiment jam (un peu comme au G-Resto). Une ambiance qui donne très envie d’y retourner. Vivement le 4 mai.
© Jean-François Convert – Avril 2023
Merci à François Chataigner pour les photos