Ce mercredi 25 septembre, c’était la rentrée pour le bœuf mensuel à la Vache Rouge. Avec Stéphane Jardin en maitre de cérémonie, on a forcément passé une bonne soirée entre musique et rigolade.
L’ambiance à la Vache Rouge ne tourne pas qu’autour de la musique. C’est aussi une bande de potes dont l’humour est le maitre mot. Ce mercredi 25 septembre, en animateur expérimenté et bien connu sur la place, Stéphane a tout de suite lancé le ton dès son introduction : « ce soir vous allez entendre la crème de la crème …. de la division 2 des musiciens de la scène Lyonnaise ».
Pour autant, l’ouverture de la soirée s’est faite avec beaucoup de sérieux sur un monument des Rolling Stones : Gimme Shelter. Martin au chant et à la guitare rythmique (accordée en open de Mi comme sur l’original) assurait à la fois les parties de Jagger (mais une octave en dessous) et Richards, Marina du groupe Colorkode n’a pas cherché à imiter l’inégalable Mary Clayton mais s’est plutôt inspirée de Lisa Fischer, Arnaud a comme à son habitude frappé fort, certainement bien plus que Charlie Watts, Jeff a délivré un solo d’harmonica nettement plus élaboré que ne l’aurait fait Jagger, Stéphane est resté sobre à la basse tel un Bill Wyman local, et votre serviteur a tenté quelques phrases façon Mick Taylor sans la prétention de s’en approcher réellement.
La soirée s’est poursuivie avec un comique de répétition comme j’adore (« les Reina auront un peu de retard »), des interventions de dernière minute à la rescousse par Franck ou Bolec, le premier étant dorénavant aux commandes de la programmation de l’établissement en remplacement d’Olivier Sauze parti en Nouvelle Calédonie, et le second s’insurgeant « mais pourquoi on n’a pas annulé ce morceau ? » sur la reprise sans filet de Solsbury Hill.
Autre moment de fou rire lorsque la boite à rythmes du clavier s’est lancée toute seule et impossible à arrêter, déclenchant une atmosphère de thé dansant plus vraie que nature. Qu’on se rassure, ça n’a pas duré, et le rock’n’roll a repris ses droits avec du ZZ Top, du Van Halen, du Bon Jovi, du Muse…
Des musicien-ne-s toujours au top, des versions où on sent qu’il y a eu du travail, d’autres au contraire où l’impro est parfaitement assumée et maitrisée. Mine de rien, derrière les blagues de potache et l’ambiance bon enfant, ça joue et ça sonne.
Le répertoire français était représenté par un titre des Rita Mitsouko, sans doute leur plus connu. Chris était accompagnée de Guy à la guitare, Alain à la basse et Michael à la batterie :
Et avec Stéphane aux manettes, il aurait été surprenant de ne pas voir un Pink Floyd dans la setlist. Secondé par Toch et Steve aux guitares, Nino à la batterie et Fabrice au clavier, Franck a parfaitement incarné Waters sur In the Flesh (part2), issu de The Wall :
Le premier set s’est terminé sur Every Breath you Take avec Seb, Guillaume, Steve, Manu, Gégé, et Jeff qui a prouvé une fois de plus que l’harmonica n’est pas réservé au blues et peut s’adapter à tous les styles musicaux :
La deuxième partie de soirée a vu ressortir des morceaux déjà multi-joués au cours des bœufs précédents. Sans grande surprise j’ai joué sur Another brick in the wall part II et Highway to hell… on a fait plus orignal ! On a également eu droit au « rarissime » Superstition…
Mais ne boudons pas notre plaisir, il y a eu aussi Two Princes des Spin Doctors, repris par les musiciens de Supernatural (Seb, Toch, Martin et Nino) :
Et surtout, de la bonne humeur, du rire, et de l’excellente musique. What else ?
© Jean-François Convert – Septembre 2024