One Rusty Band sort un excellent 3ème album

‘Line After Line’ est paru vendredi 6 juin. Avec ce troisième opus, le duo One Rusty Band confirme son blues-rock sauvage et rageur.

Voilà plus de 5 ans que je suis One Rusty Band. Après le premier opus Voodoo Queen sorti fin 2019, puis le deuxième One More Dance datant de l’automne 2022, place au troisième Line After Line qui vient de voir le jour début juin. Douze titres qui ne laissent aucun répit à une envie irrésistible de taper du pied, secouer la tête ou foncer droit devant.

Dès l’ouverture, le morceau-titre annonce la couleur : le riff sera le maitre-mot de l’album.

A l’image de son clip, Line After Line nous propulse sur les grandes lignes droites avec son tempo carré et son leitmotiv entêtant. Une seule guitare mais qui remplit l’espace, et un riff qui se situe quelque part entre Stones, Who et AC/DC.

La voix puissante de Greg transperce le mix autant que sa six-cordes. Le chanteur-guitariste est ingénieur du son, et il sait comment élargir l’espace sonore avec peu d’instruments. C’est pour ça que sur les morceaux suivants, les parties de guitare sont le plus souvent doublées pour donner un son plus épais. Certains overdubs offrent aussi des interventions slide tonitruantes (Mr Catfishman, Dust Bowl, Come Back Home) ou des solos frénétiques comme celui sur le second single I wanna kill you :

Mais on ne saurait réduire One Rusty band à une guitare saturée et un chant rocailleux. Le duo prend tout son sens avec les interventions de Léa. Cette circassienne officie aux chœurs, aux percussions type Wahsboard (tandis que Greg assure la grosse caisse) et aux claquettes en leur donnant un rôle parfois inhabituel. Ce qui demeure dans l’inconscient collectif comme une pratique plutôt liée à la danse prend ici une place prépondérante dans la rythmique. Si le riff ternaire de Anger Bones de fait immédiatement penser à La Grange de ZZ Top (d’ailleurs Greg n’hésite pas à placer un haw haw haw en clin d’œil aux barbus texans), on s’aperçoit que le ring-shot de l’original est ici remplacé par ces fameuses claquettes.

©Jimmy Mettier

Et le little ol’ band from Texas n’est pas la seule référence du duo. Outre les groupes déjà cités, et bien sûr le blues en général (l’harmonica par exemple dans Happy Mess), on peut aussi entendre un thème qui rappellerait Bad News de Moon Martin dans Again, un shuffle ultra-rapide dans la tradition rockabilly façon Stray Cats sur She’s a Vagabond, ou encore une intro qui évoque celle de Born On The Bayou de Creedence au début de Across The Country. Des clins d’œil parsemés au fil de l’album qui se referme sur le superbe et lancinant Lazy Land. Un faux morceau calme qui, tapis dans l’ombre, explose en guise de final épileptique.

Avec ce troisième opus parfaitement réussi, One Rusty Band confirme sa place de duo blues-rock avec qui il va falloir compter. Et nul doute que sa musique s’apprécie pleinement en live, alors direction les réseaux sociaux pour ne rater aucune des prochaines dates à venir :

© Jean-François Convert – Juin 2025

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