Liens entre musique populaire américaine et mafia au XXe siècle

Le 22 novembre paraitra ‘Music Connection’ de Steven Jezo-Vannier aux éditions Le Mot et le Reste. Un trépidant récit de l’alliance historique entre musique populaire américaine et mafia au XXe siècle.

Quand on évoque musique et mafia, plusieurs noms me viennent spontanément à l’esprit : Frank Sinatra en premier lieu, mais je me dis aussi que des personnes comme le Colonel Parker, Phil Spector ou Peter Grant pouvaient avoir des liens avec des milieux douteux, même s’il n’y a jamais réellement eu de faits avérés les concernant. Dans un autre style, plusieurs films que j’aime beaucoup évoquent, souvent en filigrane, des connexions entre la musique jazz, ragtime ou blues, et le banditisme ou l’escroquerie : Il était une fois en Amérique, L’Arnaque, Le Parrain, Borsalino, Cotton Club

Ce livre Music Connection de Steven Jezo-Vannier (22 novembre aux éditions Le Mot et le Reste) nous promet d’explorer « les raisons et modalités de l’association et de l’ascension conjointes des musiciens et des parrains de la mafia au début du XXe et pendant la prohibition. » C’est en effet un sujet original, historique, qui intéressera les personnes passionnées par la musique, l’histoire américaine et le phénomène de la mafia, et sur lequel il existe peu d’ouvrages en anglais et encore moins en français. Parmi les noms évoqués dans le livre, on retrouve : Al Capone, Lucky Luciano, Tommy Mottola, Joe Glaser, Louis Armstrong, Duke Ellington, Frank Sinatra, Dean Martin, Mariah Carey, le Cotton Club…

« Les plus belles fleurs poussent dans le fumier, dit l’adage. La musique américaine a germé dans le terreau fertile de La Nouvelle Orléans, à l’aube du XXe siècle. Dans les bas quartiers où ils sont nés, musiciens et gangsters ont scellé une alliance aux intérêts réciproques. Ils ont cheminé côte à côte des bordels de Storyville aux buildings de Los Angeles, profitant du tremplin des clubs d’Al Capone et des théâtres de Broadway. À Chicago, New York, Kansas City, la musique a explosé partout où la pieuvre mafieuse a étendu ses tentacules. L’âge d’or de la Prohibition a offert à la pègre le contrôle de l’activité musicale. Jazz, blues, rock, et pop ont évolué sous la protection des parrains de la mafia, jusqu’à leur chute dans les années 1990. Nourri d’anecdotes et de témoignages, ce livre retrace cette épopée au côté des artistes qui l’ont vécu : Louis Armstrong, Fats Waller, Duke Ellington et bien d’autres. »

Spécialiste des musiques américaines,
né en 1984, Steven Jezo-Vannier explore
leur histoire et les phénomènes sociaux
qui les accompagnent, des racines du jazz
au rock des sixties. Il leur a consacré une
quinzaine d’ouvrages, biographies (Frank
Sinatra
, Ella Fitzgerald), monographies
(The Doors, Creedence Clearwater
Revival
), et films documentaires (Dieu,
Diable et rock’n’roll
).

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