Il y a 50 ans, le ‘Rainbow Concert’ ramenait Clapton à la vie

Le 13 janvier 1973, Pete Townshend organise deux concerts au théâtre Rainbow de Londres pour faire remonter Eric Clapton sur scène après une période de dépression.

Eric Clapton, sur la scène du théâtre Rainbow de Londres le 13 janvier 1973 © Express/Express/Getty Images

En ce début d’année 1973, Eric Clapton est au fond du trou. Les morts des ses amis Jimi Hendrix et Duane Allman en 1970 l’ont profondément affecté. L’album Layla and other assorted love songs ne connait pas le succès qu’il escomptait… ça ne l’empêchera pas de devenir au fil des ans un disque de référence. Et surtout, son amour impossible pour Pattie Boyd-Harrison le consume de l’intérieur. Il sombre dans l’alcool et les drogues dures et se retire de la scène musicale entre fin 1970 et début 1973, à l’exception d’une apparition au Concert pour le Bangladesh le 1er août 1971. Son ami Pete Townshend décide de lui faire remonter la pente en organisant un concert au théâtre Rainbow de Londres avec un supergroupe.

Ce sont en fait deux concerts qui ont lieu ce 13 janvier 1973.

Sur le premier, Clapton arbore pour la première fois une Stratocaster noire surnommée Blackie, une guitare qu’il a lui-même assemblée à partir de plusieurs modèles de 1956 (pour le corps) et 1957 (pour le manche). Elle deviendra son instrument principal pendant 15 ans, avant que Fender ne lui fabrique son modèle signature à la fin des eighties. Blackie fait partie des guitares les plus célèbres de l’Histoire du Rock.

Eric Clapton, sur la scène du théâtre Rainbow de Londres le 13 janvier 1973, lors du premier show, avec sa Stratocaster ‘Blackie’ © Michael Putland/Getty Images

Sur le second, il joue sur une Gibson Les Paul. Ce deuxième set a été surnommé sur des enregistrements pirates comme le “Gibson show”. C’est ce qui permet de les différencier. Les musiciens qui l’accompagnent sont : Pete Townshend (guitare, chant), Ron Wood (guitare, chant), Ric Grech (basse), Steve Winwood (piano, orgue, chant), Jim Capaldi (batterie), Jim Karstein (batterie) et Rebop Kwaku Baah (percussions).

De gauche à droite : Ron Wood, Eric Clapton, Ric Grech et Pete Townshend © Chris Walter/WireImage

Le 10 septembre 1973 sort l’album Eric Clapton’s Rainbow Concert avec seulement 6 morceaux :

  1. Badge
  2. Roll It Over
  3. Presence of the Lord
  4. Pearly Queen
  5. After Midnight
  6. Little Wing

En 1995, une édition remaster propose 14 titres :

  1. Layla
  2. Badge
  3. Blues Power
  4. Roll It Over
  5. Little Wing
  6. Bottle of Red Wine
  7. After Midnight
  8. Bell Bottom Blues
  9. Presence of the Lord
  10. Tell the Truth
  11. Pearly Queen
  12. Key to the Highway
  13. Let It Rain
  14. Crossroads

Enfin, une édition bootleg disponible sur le label Empress Valley regroupe l’intégralité des deux concerts sur quatre CD, avec 30 morceaux :

  1. Introduction
  2. Layla
  3. Badge
  4. Blues Power
  5. Nobody Knows You When You’re Down and Out
  6. Roll It Over
  7. Why Does Love Got to Be So Sad
  8. Little Wing
  9. Bottle of Red Wine
  10. After Midnight
  11. Bell Bottom Blues
  12. Presence of the Lord
  13. Tell The Truth
  14. Pearly Queen
  15. Let It Rain
  16. Crossroads
  17. Layla
  18. Badge
  19. Blues Power
  20. Nobody Knows You When You’re Down and Out
  21. Roll It Over
  22. Why Does Love Got to Be So Sad
  23. Little Wing
  24. Bottle of Red Wine
  25. Presence of the Lord
  26. Tell the Truth
  27. Pearly Queen
  28. Key to the Highway
  29. Let It Rain
  30. Crossroads
  31. Layla

Sans doute pas le meilleur concert de Clapton musicalement parlant, mais son statut d’acte de renaissance occupe une place particulière dans la carrière de cet artiste à la vie tourmentée et parsemée de drames. Il en connaitra d’autres plus tard, et renaitra à nouveau. Ce 13 janvier 1973, il prouvait une première fois qu’il pouvait remonter la pente grâce à la musique. C’était il y a tout juste un demi-siècle aujourd’hui.

© Jean-François Convert – Janvier 2023

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1 commentaire sur “Il y a 50 ans, le ‘Rainbow Concert’ ramenait Clapton à la vie

  1. Quel bonheur de lire ces lignes et de voir la force du blues pour réunir les hommes dans une même vibration de partage. C’est le cœur qui bat et provoque l’émotion. Le blues c’est pleurer et rire à la fois.

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