Le 5 juillet 2011, j’allais voir ZZ Top à la Halle Tony Garnier, avec Paul Personne en première partie.
C’était pour mes 40 ans. Mes deux frangins m’avaient offert ce concert qu’on est allé voir tous les trois ensemble. Cinq ans plus tard, c’est Neil Young qui a fait office de cadeau à la quarantaine du petit dernier. C’était une surprise, mais on m’avait dit de réserver ma soirée du 5 juillet, et un jour j’avais vu cette affiche : ZZ TOP avec Paul Personne en première partie… bingo ! La première fois que je voyais le trio texan, aussi bien que le bluesman français. Et les deux artistes étaient vraiment au top, sans mauvais jeu de mots.
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Une première partie de haut niveau
Paul Personne a mis tout le monde à l’aise dès le début : « je sais que vous êtes venus pour voir les texans, mais on va quand même passer un petit moment ensemble avant ». Et Le rockeur frenchy s’est montré à la hauteur du prestigieux trio : du gros son, avec son groupe ‘À L’Ouest’, adepte des « twin guitars ». En effet, à l’instar du Allman Brothers Band, une de ses influences assumées, Paul privilégiait à cette période le jeu en duo avec l’autre guitariste. Soit en mélodies harmonisées, soit en solos question-réponse, soit tout simplement en s’échangeant régulièrement les rôles soliste et rythmique.
Plus récemment, il est revenu à la formule avec une seule guitare et un clavier, pour retrouver une de ses autres influences, les Doors, comme il me l’expliquait en interview, à l’occasion de la sortie de son dernier album Funambule (ou tentative de survie en milieu hostile).
Les barbus en mode pilote automatique
Après le guitariste et son quatuor frenchy, le trio texan déboule tel un bulldozer. Cette fois c’est le très très gros son ! La puissance sonore de ZZ Top n’est pas une légende, ils ne sont que trois mais ça dépote ! Le ”bon vieux petit groupe du Texas” a son show bien huilé, les tubes s’enchainent sans temps mort.
▲ Gimme All Your Lovin’ sous deux angles différents ▼
L’écran situé derrière le batteur (Franck ”Beard”, le seul des trois qui n’est pas barbu !) diffuse des images qui nous mettent instantanément dans l’ambiance tex-mex, tandis que devant, le bassiste Dusty Hill et le guitariste Billy Gibbons nous délectent d’une chorégraphie dont eux seuls ont le secret.
Question six-cordes, le ”Révérend” fait dans le basique et efficace, parfois un tout petit peu dans le gentiment démonstratif comme par exemple sur I Need You Tonight lorsqu’il joue uniquement avec la main gauche sur le manche, tout en ”hammer on” et ”pull off”, tout en saluant la foule de sa main droite ! Effet garanti, le public en redemande.
Et surtout, ce qui emporte l’adhésion de l’audience est ce qui a fait la renommée de ZZ Top : ne jamais se prendre trop au sérieux. Et les barbus le prouvent à chaque fois qu’ils le peuvent, comme lorsque leur image passe sur le grand écran :
SETLIST
- Got Me Under Pressure
- Waitin’ for the Bus
- Jesus Just Left Chicago
- Pincushion
- I’m Bad, I’m Nationwide
- Future Blues
- Rock Me Baby
- Cheap Sunglasses
- My Head’s in Mississippi
- I Need You Tonight
- Hey Joe
- Brown Sugar
- Party on the Patio
- Gimme All Your Lovin’
- Sharp Dressed Man
- Legs
Rappel :
- La Grange
- Tush
Un excellent souvenir que ce concert. De l’énergie mêlée à une bonhommie joviale, et tout le monde qui passe un bon moment. Du blues-rock qui ne se prend pas la tête. Et en même temps le sentiment d’avoir vu des légendes sur scène. C’était il y a tout juste 10 ans. Quant à Paulo, je retourne le voir ce vendredi…
© Jean-François Convert – Juillet 2021