Cet album sorti en fin d’année est un régal qui mélange soul vintage et blues rock moderne. Un son organique enregistré en analogique, mais rafraîchit au goût du jour .
Ça démarre funky et punchy avec I’m on fire. Les chœurs et le B3 rappellent tout de suite les grandes heures de la soul. Plutôt Stax que Motown. On est immédiatement plongé à Memphis à la fin des sixties. Mais la guitare vient rompre l’ambiance pour apporter un touche bluesy texanne. Un savant dosage de plusieurs influences.
Puis vient le sublime Room 26 où les magnifiques solos de la guitare et l’orgue pleurent leur chagrin chacun à leur tour.
The cell donne l’envie irrésistible de secouer la tête, les épaules, et de se déhancher lascivement. Et encore une fois, la guitare perce avec un son rock « right in your face » tellement jouissif.
Humble woman continue sur la lancée. Et cette voix chaleureuse, qui transporte et qu’on ne veut plus lâcher:
C’est encore elle qui nous enlace au début de Stupid lover, avant que les chœurs au complet nous enveloppent littéralement.
Sensuelle toujours sur Thinkin’ About The Good Time, elle dispute et titille la basse, pour embarquer tout le groupe dans un groove sublimé une fois de plus par des solos incisifs et parfaitement maîtrisés
C’est l’impression que donne le groupe : la maîtrise, comme si tout semblait facile. La rythmique chaloupée de Never Stop coule de source malgré son petit hoquet syncopé.
Et Baby lover s’aventure vers des couleurs latino qui évoqueraient presque Santana. La multiplicité des influences est la marque des Sugarsweets.
Le morceau-titre est un classique rhyhtm & blues lent qui recentre sur le style prédominant de l’album.
Et le bien nommé Shake your legs en donne vraiment l’envie ! L’énergie d’un James Brown n’est pas loin…
On pense inévitablement aux grands noms des sixties et seventies : Otis Redding, Aretha Franklin, Booker T & The MGs…des influences complètement digérées et assimilées, qui ressortent par touches, et hommages respectueux. Une rythmique solide et groovy à la fois, un orgue pur son B3 et une guitare bluesy qui se renvoient constamment la balle, et bien sûr la voix envoûtante de Elise : un cocktail so « sugarsweet », sucré et doux, mais aussi percutant et entraînant.
Après avoir remporté 5 prix au rendez-vous de l’Erdre 2017, Elise And The Sugarsweets représenteront la France à l’European Blues Challenge 2019!
Souhaitons-leur bonne chance, mais on n’a aucun doute dans leur capacité à séduire le public !