Mathias Berchadsky alias “El Mati” : entre jazz et famenco avec “Manifiesta”

Sorti le 4 décembre, ce nouvel album du guitariste français navigue entre Europe, Orient et Méditerranée.

Enregistré entre l’Inde (Madras), l’Espagne (Séville, Algéciras), Brissac Quincé et Drancy (France), Manifiesta est le résultat d’un long travail d’écriture. 10 ans après Cantos del posible, son premier album, Mathias Berchadsky revient avec un nouvel opus nourri d’expériences, de voyages, d’apprentissages.

Même si le flamenco reste la couleur prépondérante de sa musique, le guitariste a su s’imprégner des ses nombreuse rencontres musicales : le jazz, la musique classique, la musique juive et la musique carnatique (Inde du sud) se mélangent naturellement

« J’ai toujours considéré le flamenco comme un « terrain de jeu » musical, rythmique et harmonique. En Andalousie, le flamenco est une affaire très sérieuse, les 15 ans que j’ai passé là-bas à étudier, analyser m’ont permis d’aller aussi loin que possible dans le respect de cette tradition. En revanche, n’étant ni andalou, ni gitan, je ne suis pas tenu par ses limites et je me considère libre de cuisiner avec. Il vous suffira donc d’écouter ces compositions pour en déterminer les influences liées à mon parcours et à mes goûts, libre à chacun de pratiquer cet exercice d’identification, personnellement, je m’y refuse car dans le fond ce n’est pas ma problématique de musicien que de faire ressortir telle ou telle influence. Ma problématique est de réaliser (passer dans le réel) une musique présente dans ma tête, peu importe les ingrédients. »

Mathias Berchadsky

Une démarche qui rappelle celle de l’incontournable trio Di Meola – McLaughlin – De Lucia, ou plus récemment le jeune duo Antoine Boyer et Samuelito avec Sonámbulo. Dans les trois cas, il s’agit toujours de ne jamais faire passer la technique avant l’émotion. La virtuosité est entièrement au service de la mélodie et de l’harmonie. Pas de démonstration, mais plutôt un langage universel à travers les notes virevoltantes, constamment en apesanteur.

Et surtout, s’affranchir des carcans du genre andalousien, pour s’ouvrir aux autres styles en les intégrant avec bon goût. Sur cet album, on voyage tout autour de la Méditerranée, et même jusqu’en Inde, en passant par les plaines d’Europe Centrale. Une évasion musicale qui fait du bien en ce moment.

L’album Manifiesta est sorti le 4 décembre chez ¡Butano! / Inouie distribution

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  • Guitare , composition : Mathias Berchadsky  “El Mati”
  • Percussions : Edouard Coquard , Sri Ganesh Kumar , Sri Subash Chandran , Raja , Shivaram , Vincent Couprie
  • Palmas : Adrian Trujillo, Mathias Berchadsky , Edouard Coquard
  • Jaleos : Adrian Trujillo  José Carlos Gomez , José Manuel Léon.
  • Chant : Alicia Carrasco Melgar , Christian de Moret , Kanchan Rajesh

Le site de Mathias Berchadsky  

Infos via Sophie Louvet

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1 commentaire sur “Mathias Berchadsky alias “El Mati” : entre jazz et famenco avec “Manifiesta”

  1. Quoi de mieux pour les oreilles ?

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