Le livre ”That ain’t workin’” est un recueil de plus de 80 photos prises par Chris Whitten, le batteur de Dire Straits, pendant la dernière tournée du groupe en 1991 et 1992.


En 1991 et 1992, Dire Straits a joué aux quatre coins du globe pour promouvoir son dernier album On every street. Les batteurs présents sur le disque, Jeff Porcaro et Manu Katché, ayant décliné la proposition de Mark Knopfler de les suivre sur la route, c’est Chris Whitten qui a été embauché pour jouer sur scène. Une tournée exténuante qui a marqué le chant du cygne du groupe et a donné lieu à l’album live On the night.
Plus de 30 ans après, alors qu’il est intervenu à de nombreuse reprises sur le forum de fans A Mark In Time, Chris Whitten publie les photos qu’il a prises durant ces longs mois. Des photos très souvent backstage, mais aussi sur scène, dans les files d’attente, ou pendant la première partie. Son statut de musicien quasi-inconnu pour les fans à l’époque lui a permis de se positionner un peu partout sans être assailli de demandes d’autographes !
Les clichés sont en noir et blanc et témoignent de moments pris sur le vif, entre balances, repas, trajets d’hôtels ou aéroports. Quelques textes accompagnent les images en relatant les différentes étapes de la tournée (Europe, Océanie, Amérique du nord, Europe à nouveau). Chris Whitten n’élude pas les tensions au sein de l’équipe, en particulier ses rapports très froids avec Mark Knopfler, ce dernier exigeant la frappe la plus forte possible de la part du batteur. Quelques anecdotes singulières sont évoquées, notamment le fameux épisode des saucisses volées, bien connu parmi les fans du groupe.
Le tout dernier concert à Saragosse le 9 octobre 1992 signe le clap de fin sur une note amère, sans aucune fête comme il est de coutume dans le milieu, ni aucun remerciement à l’encontre des membres de l’équipe. Les nombreuses discussions sur le forum de fans A Mark In Time ont étayé ce sujet de mauvaise ambiance interne à cette époque. Ce qui n’est plus un secret pour personne a de plus été confirmé par le manager Ed Bicknell. Ce dernier signe d’ailleurs la préface de ce livre avec son humour habituel. Encore aujourd’hui, il avoue ne toujours pas connaitre la raison pour laquelle Terry Williams n’a pas été invité à rejoindre le groupe sur cette tournée.

Comme je l’ai déjà exprimé à plusieurs reprises, cette période de Dire Straits est celle que j’aime le moins, et les dires de Chris Whitten et Ed Bicknell vont dans le sens de ce que je subodorais, à savoir que Mark Knopfler n’était pas heureux à l’époque et jouait ces concerts de façon bien trop détachée, en donnant l’air de s’ennuyer passablement… ce qui n’était malheureusement pas qu’une impression.
Malgré tout, avoir aujourd’hui ces traces visuelles constitue un témoignage inédit pour les fans du groupe. De nos jours c’est devenu presque banal, par exemple avec les journaux en ligne de Guy Fletcher durant la carrière solo de Mark Knopfler ou les clichés de Tony Levin avec King Crimson, mais il n’était pas courant qu’un musicien de cette époque livre ses photos prises en tournée. Et il a même publié sur le forum de fans A Mark In Time des clichés qui ne sont pas dans le livre, comme par exemple ceux pris lors du tournage du clip de Calling Elvis.
Merci Chris !
© Jean-François Convert – Juin 2025
Merci à Sam et à Jef pour cet éclaircissement…je ne connaissais pas cette anecdote….du coup, ça rend notre guitar hero beaucoup plus humain 😂
Au moment où le staff avalait les saucisses, MK était en réflexion profonde (personnelle et professionnelle) qui allait le changer à jamais.
Je pensais, peut être à tort, que sur une tournée de cette ampleur, il y avait tout un staff préposé à la cuisine,avec chef étoilé et tout le bazar qui va avec…alors que là, on est plutôt dans la cour de récré du style « qui m’a piqué mes BN ? »
Anecdote rapportée par Phil Palmer, témoignant la situation difficile que MK vivait durant la tournée.
https://youtu.be/sRiewtMZW7Y
Je connais pas l’histoire des saucisses volées….qu’est-ce donc ?
un jour après un concert MK a piqué une crise parce que quelqu’un lui avait mangé ses saucisses qu’il s’était mis de côté avant le concert. Toute l’équipe a été convoquée pour connaître le coupable. Le lendemain la setlist imprimée par l’équipe technique indiquait « sausage » dans tous les titres de morceaux. Il y a une photo de cette setlist dans le livre