Le duo a sorti l’album Rivages au mois de mai. Un projet aux confins du jazz, des musiques du monde et de la musique classique.
L’accordéon est souvent connoté dans des styles très marqués : le musette, le zydéco, ou plus rarement le jazz. Mais Jean-Louis Matinier (accompagnateur de Juliette Greco ou Anouar Brahem) sait l’emmener dans d’autres contrées musicales. Et lorsqu’en plus il s’associe au guitariste Kevin Seddiki (compagnon de route de Michel Legrand, Al Di Meola, Bijan Chemirani…), c’est pour créer une traversée inédite, de Jean-Sébastien Bach à Philippe Sarde, toute en contrastes et en délicatesse.
Les frontières des genres musicaux sont largement franchies, et l’album navigue entre le classique, le jazz ou les musiques du monde. On y trouve plusieurs reprises et adaptations comme La chanson d’Hélène de Philippe Sarde, le traditionnel Greensleeves, ou encore Les Berceaux de Gabriel Fauré
Sachant que Greensleeves a inspiré Brel pour la mélodie d’Amsterdam, c’est aussi sous cette appellation que le duo a joué le morceau sur scène. L’album contient également de magnifiques compositions originales : le superbe et mélancolique Rêverie, l’envoûtant Après la pluie (où Jean-Louis Matinier reproduit le bruit du vent dans les feuilles avec son instrument), ou encore le coloré Schumannsko qui évoque d’autres « Rivages »
Avec seulement deux instruments, Kevin Seddiki et Jean-Louis Matinier parviennent à distiller des atmosphères très variées. Des paysages sonores qui nous invitent au voyage sensoriel et au rêve éveillé. Et en cette période actuelle, on en a bien besoin. Alors, évadons-nous grâce à la musique.
Infos via Sébastien Belloir