Composé uniquement d’un duo basse et batterie-chant, First Draft propose un univers musical singulier. Le nouvel EP ‘Declines Are Long Gone’ sortira le 19 février.
La basse tient rarement le premier rôle dans la musique rock. L’instrument a connu ses lettres de noblesse plutôt dans le jazz avec entre autres Charlie Mingus, Marcus miller, Jaco Pastorius ou plus récemment Kinda Glyk. Le contrebassiste classique Renaud Garcia-Fons l’a également exposée en premier plan sur son dernier opus Le souffle des cordes.
Mais pour le rock et ses dérivés, la basse reste la plupart du temps en soutien discret. Même si on se souvient de quelques exceptions avec notamment John Entwistle, Chris Squire, Jack Bruce, Phil Lynott, ou l’étonnant duo Morphine (une basse à 2 cordes jouée au bottleneck !). Cependant, dans tous ces exemples, le fait qu’il s’agissait d’une basse ne faisait quasiment aucun doute.
Dans le duo First Draft, Clément Douam sort de son instrument des sonorités totalement inédites pour une 4 cordes ! On croirait entendre une, voire plusieurs guitares.
La combinaison de divers effets permet permet au musicien d’explorer une palette sonore très large, et de remplir l’espace harmonique avec seulement cette basse. Dès l’intro du morceau-titre de l’EP, Declines Are Long Gone, on entend un son caractéristique que n’aurait sans doute pas renié Chris Squire.
De son côté, Marine Arnoult a développé une remarquable indépendance batterie-chant qui capte à chaque concert l’attention du public. Des intonations qui nous emmènent autant dans le mélodique et mélancolique que dans l’énergique et rageur.
Formé en 2016 à Tours, le duo First Draft cite comme influences Marriages et Mogwai, et plus généralement emprunte au post-rock, au stoner, au brit rock et au shoegaze. Leur nouvel EP Declines Are Long Gone, deuxième effort du groupe prévu pour le 19 février, dresse un bilan poétique et douloureux du monde moderne dans lequel s’inscrivent paradoxe et humanité profonde.
« Dans ce nouvel EP ‘Declines Are Long Gone’, on veut avant tout peindre des ambiances post-rock, créées lors de sessions d’improvisation spontanées. Les textes sont les fils conducteurs dans des structures musicales non-linéaires, et font traverser tantôt des mers déchaînées, tantôt des zones urbaines à l’architecture écrasante, tout en préservant des espaces-sanctuaires où il est possible de s’épanouir, en profitant du présent sans nier les défis futurs ».
Marine Arnoult et Clément Douam
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© Jean-François Convert – Janvier 2022