Ce mercredi 28 juin, c’était le dernier bœuf mensuel à la Vache Rouge avant la pause de l’été.

De la pop au metal

Habitué de la Vache Rouge, Kevin Plutta organisait le dernier bœuf de la saison cette semaine. Réputé pour être un batteur à la frappe puissante, il avait concocté une setlist reflétant ses diverses influences, et retraçant un peu son parcours musical comme il l’a raconté entre les morceaux.

Une ouverture soul-funk (Superstition), puis des classiques du répertoire pop (Sledgehammer, Beat it), blues-rock (Sharp dressed man) hard-rock (Stairway to heaven), même disco (le medley de Donna Summer) et des titres plus prog, voire limite metal comme la reprise de Dream Theater.

Pour ma part j’étais inscrit sur deux titres : Sharp dressed man et Stairway to heaven.

Sharp dressed man

En duo avec Guillaume, on s’est partagé les guitares sur ce titre de ZZ Top, mais la consigne était de s’inspirer de la reprise par Nickelback. Pour rappeler un peu l’original, j’ai inséré quelques phrases en slide.

Stairway to heaven

Difficile de s’attaquer à un tel monument. Je n’avais nullement la prétention de reproduire l’orignal, d’autant que : 1) je ne suis pas Jimmy Page, 2) je ne possède pas de guitare double manche 12/6 cordes, et 3) la version fournie en référence était celle interprétée par Heart (avec Jason Bonham à la batterie) à la cérémonie Kennedy Center Honors en 2012. On y voit les 3 membres de Led Zeppelin dans le public, assister à cette reprise de leur morceau le plus connu.

Cette version est déjà écourtée par rapport à l’originale avec un couplet en moins et donc l’entrée de la batterie un couplet plus tôt que sur l’album. Mais Arnaud est entré en piste encore un couplet plus tôt que cette version, donc deux couplets plus tôt que l’original ! Franck au chant a parfaitement géré et m’a fait signe pour enchainer de suite sur le solo.

J’ai essayé de jouer ce que je me souvenais de mémoire, n’ayant pas retravailler ce morceau depuis plus de 20 ans… dommage qu’encore une fois on ne m’entende pas… j’avoue ne pas saisir les choix de mixage à la Vache rouge… pourquoi la guitare à gauche de la scène est systématiquement enterrée dans le mix ?

Je ne m’entendais pas et visiblement, on ne m’entendait pas non plus… Quelque soit l’angle de prise de vue… On voit même Guillaume tendre l’oreille pour tenter de percevoir ce que je joue durant le solo.

Dommage qu’on n’entende pas non plus Andreas au clavier pour la fameuse partie de Mellotron (oui c’est bien un Mellotron comme l’a confirmé John Paul Jones en interview, et non des flûtes, intox encore souvent véhiculée à travers Internet et même des livres). De leurs côtés, Franck au chant et à la guitare, Alain à la basse et Arnaud à la batterie ont parfaitement assuré. Mention spéciale à Frank pour un morceau pas évident à chanter, et en plus en jouant la rythmique en même temps.

Set improvisé

Dans la deuxième partie de soirée, j’ai joué sur Message in a bottle et I want to break free en tentant de faire le fameux solo que Brian May dit avoir enregistré en couplant le son de sa guitare à un synthétiseur. On a eu droit à d’excellentes reprise de en vrac : Knockin’ on heaven’s door, Livin’ on a prayer, De Do Do Do, De Da Da Da, The show must go on…

Et surtout un superbe final avec Love Me, Please Love Me. Martin a bluffé tout le monde au piano, Franck a (comme d’habitude) chanté de façon impeccable (tout en assurant la basse) et l’ensemble a clôturé la soirée de la meilleur façon qui soit :

Très bonne ambiance pour terminer cette saison 2022-2023, et on se donne rendez-vous à la rentrée en espérant qu’à l’avenir on entendra un peu plus distinctement les DEUX guitares. 😉

© Jean-François Convert – Juin 2023