Baron’s et Folsom à La Vache Rouge

Les stéphanois Baron’s et les presque lyonnais Folsom étaient hier soir sur la scène de La Vache Rouge à Vénissieux, dans la périphérie de Lyon.

Découvert en mars au concert de Gaëlle Buswel, le lieu de la Vache Rouge m’est ensuite devenu familier au gré de jams. Hier c’était pour y retrouver le groupe Folsom que j’avais déjà rencontré à l’automne dernier. Mais avant de les entendre, le duo stéphanois Baron a assuré la première partie.

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Baron’s

Dire que les deux compères de Baron’s forment un duo excentrique est un doux euphémisme. Un mélange de glam-rock, de mise en scène théâtralisée, et de lap dance ! Un univers très particulier qu’on n’a pas l’habitude de côtoyer tous les jours…

Les deux Fred remplissent l’espace visuel et sonore. Soutenus par des backing tracks, le chant et la guitare assurent un spectacle étonnant où le Moulin Rouge serait revisité façon Rocky Horror Picture Show !

Une bonne dose d’auto-dérision, un soupçon de démesure… Fred le chanteur n’hésite pas à conclure le set par : « Il y a eu le King, il y a eu Prince, il y a eu Queen… et il y a Baron’s ! » Il faut juste arriver à rentrer dans leur monde singulier pour en apprécier toutes les subtilités. Et de toute façon, si le public ne vient pas à Baron’s, Baron’s vient à lui ! La configuration de La Vache Rouge et son bar accolé à la scène a en effet permis à Fred le guitariste de s’approcher tout près des spectateurs…

Si voulez être surpris, et rire au milieu de décibels, allez voir Baron’s !

Folsom

Le quatuor « éparpillé » entre Lyon, Paris et Nice a joué un set enflammé et jouissif. Toujours ce cocktail inimitable entre metal, funk, heavy blues, et prog planant. Un chant souvent guttural, des guitares parfois en fusion et à d’autres moments aériennes ou bluesy, et une rythmique qui maitrise autant le rouleau compresseur que le groove chaloupé.

Et d’ailleurs question rythmique, mention spéciale au batteur Léo, dont c’était le premier concert avec Folsom. Après seulement deux répétitions avec ce remplaçant de l’autre Léo (pour jouer de la batterie dans Folsom, il faut s’appeler Léo, c’est comme ça), le groupe était parfaitement en place. Même si quelques clins d’œil avec les autres musiciens ne nous ont pas échappé, bien malin qui aurait pu dire que c’était leur première prestation dans cette configuration.

L’inspiration du groupe ne tarit pas, et le public de La Vache Rouge a eu droit un morceau inédit qui figurera sans doute sur le prochain opus, qu’on espère entendre bientôt. Un titre bien représentatif de leur style : à la fois métal, planant, et mélodique.

L’une des qualités de Folsom est aussi de ne pas toujours se prendre au sérieux. Ils l’ont encore rappelé hier en évoquant « le cauchemar du rocker : être piégé dans une boîte disco ! » avec le morceau It’s a disco trap, dont le titre est un clin d’œil à une célèbre réplique de Star Wars. Musicalement, c’est le mariage improbable d’une voix de hurleur façon death metal avec une rythmique disco !

Le set se termine sur un morceau évoquant le Bayou. L’atmosphère de l’intro lancinante baigne en effet dans un climat moite, cher à la région de la Louisiane. Mais fidèle à ses habitudes, Folsom a vite fait de tourner l’ambiance au départ bluesy en déferlement hardcore, pour la plus grande joie du public.

Un final en apothéose qui a clôturé un très bon moment passé en compagnie de musiciens qui visiblement prennent plaisir à jouer leur musique autant que nous à les écouter.

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© Jean-François Convert – Juillet 2022

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