Le 30 novembre paraitra en librairie ‘Son House’ d’Olivier Renault aux éditions Le Mot et le Reste.
Quand on évoque le blues du Delta du Mississippi, on pense souvent en premier lieu à Robert Johnson. Mais il ne faut pas oublier CharleyPatton, Willie Brown, Mississippi John Hurt, Mississippi Fred McDowell, Big Joe Williams… et surtout Edward James House Jr., plus connu sous le nom de Son House, et devenu un modèle pour justement Robert Johnson, mais aussi Muddy Waters et Howlin’ Wolf. Bien plus tard, des musiciens comme John Hammond, Alan Wilson (de Canned Heat), Bonnie Raitt, ou The White Stripes revendiqueront son influence.
Né en 1902 et mort en 1988, Son House enregistre des chansons qui feront date à Grafton ou dans le Mississippi avec Alan Lomax. Puis disparaît une vingtaine d’années avant sa redécouverte en 1964 par quelques fans de folk blues. Si sa carrière alterne entre éclipses et éclats, sa vie se révèle tout aussi spasmodique : un ensemble de mystères et un tissu de contradictions entre douceur et jeu en percussion, voix chaude et guitare métallique, foi baptiste et amour des femmes comme du whisky, musique spirituelle et blues, prêche et chant. Alcoolique, assassin par nécessité, sa musique est la tentative de surmonter ses tourments, avec « l’élégance des vrais survivants ».
Olivier Renault est né l’année de la redécouverte de Son House. Libraire à Paris, il a publié des livres sur l’histoire de Montparnasse et Montmartre, sur les peintres Bonnard et Soutine, sur l’écrivain Blaise Cendrars et sur le bluesman John Lee Hooker.