On ne compte plus le nombre de reprises du morceau traditionnel écossais “O’ Waly, Waly” , appelé aussi “The water is wide”. Adapté à plusieurs époques, dans plusieurs langues. Focus sur quatre versions particulières, étalées sur plus de 30 ans : Graeme Allwright, Renaud, Mark Knopfler et Neil Young.
Il s’agit d’un chanson folklorique écossaise qui daterait des années 1600. Elle est devenue populaire au XXe siècle après de nombreuses adaptations. En 1948, Benjamin Britten publie un arrangement pour piano et voix. John Rutter l’utilise pour le 3ème mouvement de sa “suite pour cordes” en 1973 :
Plusieurs artistes lyriques ou de variété internationale l’incluent à leur répertoire, comme par exemple le ténor Peter Tears, la soprano Laura Wright, la chanteuse Nana Mouskouri, et bien d’autres encore.
En 1966, dans son album joue, joue, joue, Graeme Allwright l’adapte en français sous la titre la mer est immense (traduction de water is wide, l’autre titre sous lequel est connue la chanson). Accompagné uniquement d’une harpe celtique (jouée par un certain Alan Cochevelou, futur Alan Stivell), le chanteur anglo-français d’origine Néo-Zélandaise, surtout connu pour ses adaptations de Leonard Cohen, livre une version magnifique, chargée d’émotion.
En 1991, Renaud enregistre son album Marchand de cailloux à Londres, et donne une couleur irlandaise à ce disque, notamment avec le morceau titre, mais surtout avec la Ballade Nord-Irlandaise. La mélodie est celle de O’Waly, Waly, sur laquelle il écrit des paroles appelant à la fraternité. Il est amusant de noter que c’est un morceau issu du folklore écossais qui donne lieu à une adaptation s’appelant “La ballade Nord-Irlandaise”.
En 1996, Mark Knopfler enregistre son 1er album solo Golden Heart. Pendant les sessions se déroulant à Londres, il enregistre une version instrumentale du morceau, mais qui ne paraîtra jamais officiellement. Sa Les Paul 58 rugit au-dessus des claviers majestueux.
En 1990, sur son album Ragged Glory, Neil Young revisite la chanson en modifiant légèrement la ligne mélodique, au service d’un texte écolo et engagé. La version studio est jouée avec guitare ultra-saturée, typique du son Neil Young. Sans doute sa Les Paul surnommée “old black”, à moins que ce ne soit sa Gretsch White Falcon.
En concert en revanche, le canadien offre une version beaucoup plus posée, où il s’accompagne à l’harmonium et à l’harmonica.
Il existe des dizaines d’autres versions adaptées de ce morceau. A vous de les découvrir !
Sources : Wikipedia et nombreuses écoutes et découvertes
© Jean-François Convert – Octobre 2018
je ne connaissais pas l’interprétation par MK…qui est très bien