Un livre sur Robert Moog, l’inventeur du synthétiseur

L’ingénieur électronicien américain Robert Moog créateur des synthétiseurs du même nom fait l’objet d’un livre que lui consacre le pianiste de jazz Laurent De Wilde. En librairie le 16 mars.

Un son qui a révolutionné la musique

Sans lui, de nombreux morceaux mythiques de la pop et du rock n’auraient pas sonné pareil. On lui doit d’avoir révolutionné le monde des claviers dans la musique moderne. Certes il y avait déjà eu le Mellotron dès le milieu des années soixante qui avait instauré la démarche de reproduction de son d’autres instruments, et ainsi été précurseur des futurs samples. Mais Robert Moog a réellement donné ses lettres de noblesse à l’instrument qui allait dominer plusieurs décennies de l’histoire du rock, au point de presque ravir les feux de la rampe à la guitare : le synthétiseur.

Avec Donald Buchla, il est considéré comme l’inventeur du synthétiseur (Wikipedia).

Robert Moog posant avec quelques synthétiseurs de son invention, dont le Sonic 6, un synthétiseur modulaire 55 et le Minimoog © Domaine public

On associe généralement le son Moog au rock progressif. Car nombre de groupes de prog-rock l’ont utilisé à profusion : de Yes à Emerson, Lake & Palmer, en passant par les Moody Blues et bien sûr Pink Floyd, notamment sur le titre Shine On You Crazy Diamond, où Richard Wright joue des mélodies au Mini-Moog II. Retrouvez ma chronique « à la loupe » de ce morceau, publiée en septembre 2018, une des toutes premières sur le blog (lancé le 12/09/2018) :

Mais le premier disque de rock sur lequel on entend un synthétiseur Moog est Abbey Road des Beatles, entres autres sur les titres Maxwell’s Silver Hammer, Here comes the sun et Because. C’est George Harrison qui se l’est procuré directement auprès de son créateur. À l’époque, l’instrument est aussi encombrant qu’une armoire ! ► Plus d’infos dans cet article (anglais)

Auparavant, Wendy Carlos s’en était servi pour la bande originale du film Orange mécanique de Stanley Kubrick, en adaptant au synthétiseur Beethoven, Rossini, Henry Purcell et le motif mélodique initial du Dies iræ liturgique.

Ringo Starr, George Harrison et George Martin durant les sessions de l’album Abbey Road

Un livre par Laurent De Wilde

Le pianiste de jazz Laurent De Wilde consacre un livre à Robert Moog, qui parait le 16 mars aux Éditions de la Philharmonie de Paris, Collection Supersoniques, avec des illustrations de Samplerman. La quatrième de couverture résume ainsi le personnage :

« Dans sa banlieue natale du Queens, Robert Moog imagine l’équivalence entre le langage de la musique et celui de l’électronique. Il fabrique des boite métalliques rectangulaires qui produisent des sons jamais entendus auparavant. Sans ces machins à boutons reliés par des câbles, pas de vzzziiiooung ni de mouuuaaaaahh dans les musiques de Herbie Hancock ou des Beatles. Grâce aux musiciens qui s’en sont emparés, ses instruments ont aussi créé le disco, la house, le rap. Bob Moog a pensé le future de la musique. »

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Robert Moog en 2005

Un ouvrage qui à n’en pas douter témoigne d’une érudition et d’une passion pour le sujet. Rien d’étonnant quand on sait que Laurent De Wilde combine pédagogie, disques, concerts et émission radio. Le pianiste annonce un nouvel album Life is a movie avec son trio (Jérôme Regard à la contrebasse et Donald Kontomanou à la batterie) qui sortira le 28 avril, et un concert au New Morning le 6 juin. Laurent De Wilde est actuellement en tournée, tout en proposant son émission On The Wilde Side sur Radio Classique du lundi au jeudi de 19h à 20h (Réécoutez les émissions en podcast en cliquant sur le logo ci-dessous).

© Jean-François Convert – Janvier 2023

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