Le 9 novembre 1991, j’allais voir Chris Rea en concert à Clermont-Ferrand. La première fois que j’assistais à un réel concert de pop-rock.
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Souvenirs vagues et infos rares
Même s’il possède une solide fan-base de par le monde, Chris Rea n’est pas une supra-mega-star mondiale. Aussi, il est très difficile de retrouver des infos ou des images de cette période. La photo ci-dessus est indiquée du 21 septembre 1991 à Paris, quelques semaines avant celui de Clermont-Ferrand où j’étais le 9 novembre. Bizarrement, le concert au Zénith à Paris date du 10 novembre.
Je ne peux me souvenir avec exactitude de la setlist que j’ai entendue, mais il y a de fortes chances qu’elle devait être quasiment la même que pour la capitale française :
- Auberge
- Stainsby Girls
- Texas
- Josephine
- On the Beach
- You Must Be Evil
- Looking for the Summer
- Daytona
- Footprints in the Snow
- Gone Fishing
- Winter Song
- Let’s Dance
- Working on It
- The Road to Hell (Part 1)
- The Road to Hell (Part 2)
Rappels :
- Looking for a Rainbow
- Just Passing Through
- Set Me Free
C’était pour la tournée qui faisait suite à l’album Auberge, sorti en février de la même année. Musicalement, cela marquait un peu la fin d’une période faste pour Chris Rea : la seconde moitié des eighties, qui ont vu la succession de plusieurs très bons disques, et qui en plus ont connu un large succès (Shamrock Diaries, On the Beach, Dancing with Strangers, The Road to Hell).
► Des albums qui ont été réédités il y a deux ans avec plusieurs bonus.
Une première pour moi
Même si je m’en souviens peu et que je n’en garde pas un souvenir dantesque, ce concert a une saveur particulière pour moi. Jusqu’alors, j’avais assisté à quelques « concerts » mais pas de cet ordre-là. J’avais vu (ou plutôt aperçu) Graeme Allwright à une grande fête à la Plaine Achille à Saint-Etienne, j’avais écouté Jo Akepsimas ou Jean Hummenry pour des occasions pastorales, j’avais croisé Manitas de Plata sur la petite scène d’un bar à La Grande Motte, et vu quelques groupes amateurs voire semi-pro à des fêtes de la musique, soirées estivales, ou événements similaires.
Mais là, pour la première fois j’avais acheté un billet, fait la queue avant d’entrer dans la salle, patienté longuement dans la fosse, et ensuite vu et entendu un musicien « connu » qui jouait des morceaux qu’on entendait à la radio. C’était quand même autre chose !
Des moments musicaux marquants
Comme à l’époque j’écoutais en boucle l’album The road to hell, j’attendais bien évidemment en premier lieu les morceaux du disque. Après avoir entendu Texas, You Must Be Evil, et Daytona, le morceau-titre clôturait le set, avant les rappels :
L’album Auberge était tout naturellement en bonne proportion dans la setlist puisque il s’agissait de la tournée promotionnelle. Le concert démarrait d’ailleurs avec le morceau-titre qui avait fait un tube presqu’à la hauteur de The road to hell. Et puis Looking for the Summer tournait pas mal à la radio également.
Je me souviens aussi entre autres de Let’s dance et Chris Rea passant du picking en rythmique sur la position des micros chevalet+milieu à un jeu au médiator pour le solo sur le micro manche. Ce son m’avait marqué, car jusqu’à présent, je voyais plutôt le micro manche comme un son « rond », alors que là il lui donnait un aspect très tranchant, incisif, un peu à la Stevie Ray Vaughan. Ça a changé ma façon d’utiliser le micro manche.
Des souvenirs aussi du rappel avec Looking for a Rainbow et surtout Set me free qui m’avait marqué, peut-être parce que c’était le tout dernier morceau.
Et sur On the beach (« nouvelle version » avec le thème à la guitare) le claviériste prenait les feux de la rampe. A l’époque son nom ne me disait rien, mais il s’agissait du grand Max Middleton, qui avait joué auparavant avec Jeff Beck :
Et oui effectivement, j’ai commencé tard, puisque j’avais déjà fêté mes 20 ans pour ce « premier » concert. J’en ai fait quelques autres par la suite et je continue encore aujourd’hui même si je suis très loin d’avoir le palmarès de certains afficionados du live. Un plaisir toujours intact, même 30 ans après ce « premier » concert.
© Jean-François Convert – Novembre 2021
Je suis italienne, je vis en France depuis quelques années, mais je fais généralement mes recherches sur Google en anglais. C’est donc presque par hasard que j’ai atterri sur ce site, vraiment bien fait, bravo!
J’ai connu Chris Rea à la sortie de l’Auberge, et j’ai été époustouflé. Chris est l’une des raisons qui m’ont poussé à commencer à jouer de la guitare, peut-être même plus que Dire Straits, que je connaissais déjà depuis quelques années.
Ce que je m’apprête à écrire peut sembler mélodramatique, mais nous traversons tous des périodes sombres, et la voix et la guitare de Chris Rea m’ont « sauvé » plus d’une fois. J’écoute beaucoup de musique, du rap au thrash metal en passant par l’électronique, mais il y a quelque chose dans sa musique qui parvient presque toujours à réaligner mes pensées et mon cœur, une affinité avec mes sentiments les plus profonds que je n’éprouve en quelque sorte qu’avec lui.
Eh oui, en me relisant, cela me semble effectivement quelque peu exagéré, mais c’est ainsi.
Sa santé est malheureusement défaillante, je ne sais donc pas combien de concerts il pourra et voudra faire en dehors de l’Angleterre à l’avenir, mais je suis heureux d’avoir pu le voir en live deux fois, à Milan en 2006 et à Paris en 2017. Des souvenirs magnifiques. J’envie vraiment votre concert sur la scène de l’Auberge, ça a dû être une expérience fantastique! 🙂
Cheers!
Stefano
Merci pour ce témoignage
Je viens de découvrir votre excellent blog. Chris REA fut comme vous mon premier concert en 1994, à l’âge de 15 ans et demi, lors de son deuxième passage au grand rex à Paris ( 1er en 1988) et je n’en garde pas non plus beaucoup de souvenirs. Pas revu depuis mais cela semble désormais peu probable qu’il repasse, à part son linge.
La photo de 1991 correspond en fait à un concert gratuit organisé rapidement par NRJ pour rendre hommage aux victimes du coup d’état raté à Moscou cet été-là. On peut en retrouver certains extraits sur youtube. Chaque groupe ou artiste a joué 3 ou 4 titres, ce qui fut donc le cas pour Chris Rea. Son principal concert s’est donc bien déroulé au zénith en novembre.
Merci pour cette précision 🙂
C’est un artiste que je connaissais par la télévision à la fin des années 80.
Mais certains de ces morceaux sonnent furieusement comme Mark Knopfler 🙂
Et « Joséphine » me parle, ainsi que « On the Beach »….
Récemment j’ai acheté le CD Still So Far to Go.
Et c’est un de mes disques favoris…
Merci pour votre chronique
Un très grand artiste pleins de bon moments musicaux avec du swing du feeling et du slide 🤟