Le nouveau jeune prodige de la guitare s’affirme encore un peu plus avec ce 3ème album “El Dorado”, sorti le mois dernier. Un parfait équilibre entre Soul et Blues.
Après deux albums Soul Insight (2015) et Carolina confessions (2018) sous le nom The Marcus King Band, le jeune chanteur guitariste de 23 ans prend encore plus d’assurance en signant sous son nom seul ce troisième opus El Dorado, sorti vendredi 17 janvier chez Fantasy records (Universal).
Dire que Marcus King est né et a toujours baigné dans la musique est un doux euphémisme. Jouant professionnellement depuis l’âge de onze ans, il a suivi les traces de sa famille. Son grand-père était guitariste country et son père continue de jouer sur scène. Autant dire qu’il a ça dans le sang et dans les gênes.
Sur ce nouvel album, il aborde différents styles typiquement américains : le blues bien sûr, mais pas uniquement. La couleur générale aurait plutôt tendance à pointer vers le R&B sudiste, le folk, et une country-soul que n’aurait pas renié Neil Young. Le premier morceau, superbe ballade mélancolique, a d’ailleurs des intonations du Loner, avec un titre qui s’intitule justement Young man’s dream, sans mauvais jeu de mots
Le premier single The well, sorti en novembre, est quant à lui dans la plus pure tradition blues-rock. Marcus King affiche une voix puissante en même temps qu’une maîtrise de la six-cordes avec une déconcertante facilité :
Pour ce disque, il s’est adjoint la collaboration de Dan Auerbach des Black Keys, non seulement à la production, mais aussi à la composition. A eux deux (accompagnés de trois autres auteurs), ils ont co-écrit les douze titres en seulement trois jours, dans le studio Easy Eye Sound, d’Auerbach, à Nashville.
« Marcus est connu de tout le monde comme guitariste phénoménal, et à juste titre. C’est régulièrement le meilleur joueur sur scène, sans conteste. J’ai été tout aussi époustouflé par sa façon de chanter, sans effort, avec une telle âme, ça vient directement du cœur. C’est aussi un auteur naturellement doué. Pour lui, tout est si inné. C’est pourquoi il peut toujours aller droit au cœur d’une chanson et se connecter d’une manière plus profonde. Il est vraiment unique en son genre et je suis fier d’avoir pu travailler avec lui sur ce disque. »
Dan Auerbach
Outre les trois auteurs légendaires Paul Overstreet, Ronnie Bowman et Pat McLaughlin, les douze chansons bénéficient de l’apport de musiciens de studio réputés, comme le batteur Gene Chrisman, ou le claviériste Bobby Wood.
Mais Marcus King prouve qu’il peut assurer à lui seul la performance, avec une émotion palpable. En témoigne cette version acoustique d’une fois encore le premier morceau, magnifique, Young man’s dream
« Le rêve d’un jeune homme » semble bien être en train de se réaliser, avec une tournée mondiale de plus de 70 dates, qui passe par l’Europe, l’Australie et le Japon. Le concert du 1er mars à l’Alhambra est déjà complet depuis plusieurs semaines. Un artiste à suivre de très très près.
Le site officiel de Marcus King
Infos via Yazid Manou