J’ai appris la mort du dessinateur Buichi Terasawa. Le dessin animé ‘Cobra’ reste un de mes grands souvenirs d’enfance.
Le mangaka japonais Buichi Terasawa est décédé la semaine dernière. Ce n’est pas son nom qui m’a marqué, mais le fait qu’il était le père du personnage Cobra, un des héros de mon enfance. A la base un manga créé en 1978, puis une série animée adaptée par Akio Sugino et Osamu Dezaki. Un univers de science-fiction dans la même veine qu’Albator, Goldorak, Capitaine Flam ou La Bataille des planètes.
« L’aventurier de l’espace », à qui Terasawa avait donné les traits de Jean-Paul Belmondo, était doté d’une arme unique dissimulée dans on bras gauche, le « rayon delta », ainsi que d’un sacré sens de l’humour. Egalement armé d’un Colt Police Python 6 pouces, il incarnait le héros solitaire typique auquel tout préado veut s’identifier.
Un de mes épisodes préférés est le numéro 28 La revanche de Cobra, qui regorge de clins-œil appuyés au genre western spaghetti : le duel avec le temps dilaté, les gros plans sur les visages, et la musique moriconienne, sans parler de Canos qui lui possède un Mauser C96, l’arme de Jean-Louis Trintignant dans Le grand silence, ou du héros de bande dessinée Durango :
Je dois bien l’avouer, si j’avais lu le nom seul de Buichi Terasawa, ça ne m’aurait pas interpellé. Mais en voyant inscrit Cobra dans les différents articles, me sont instantanément revenus en souvenir les années d’enfance, les goûters BN et les cours de récréations, les fin d’après-midi devant Récré A2, et l’image certes peut-être un peu idéalisée d’une période bénie. Merci à tous ces dessinateurs qui m’ont fait voyager dans l’espace, et même bien plus loin.
© Jean-François Convert – Septembre 2023