‘True’, le premier album de Justine Blue est sorti le 20 décembre. 13 Titres gorgés de soul.
Au sein de divers groupes, la chanteuse française Justine Blue a remporté le premier prix “révélation” du Tremplin Blues sur Seine, joué dans des festivals, tourné jusqu’au Canada. Après un premier EP en 2020, elle vient de sortir ce mois-ci son premier véritable album True avec la même équipe, et notamment le producteur Neil Conti (ex-batteur de Prefab Sprout, de David Bowie entre autres). Le disque s’ouvre sur le morceau-titre et son refrain entêtant :
S’enchainent ensuite 12 titres qui rivalisent de groove funky (No Filter, Rock me baby) de ballades soul (It’s not about you, Talk about it) d’ambiances pur blues (Bye bye big bad blues), voire slow crépusculaire avec balais jazzy (What am I to do), ou au contraire rhythm and blues ensoleillé (Gold in our hands). La chanteuse précise : « J’ai beaucoup baigné dans le rhythm’n’blues New Orleans, mais aujourd’hui, ma musique devient plus pop, se simplifie, c’est ce qui sort »
Aux côtés des 11 compositions originales, Justine Blue reprend deux classiques : Willie and the Hand Jive que beaucoup connaissent par la reprise d’Eric Clapton sur 461 Ocean Boulevard (1974), mais ici dans une version bien plus proche de l’originale de Johnny Otis ; et Yellow Moon, titre phare des Neville Brothers. Deux morceaux qui situent clairement une partie des influences de la chanteuse : du swing, du blues, du rhythm’n’blues, de la soul, et des références comme Koko Taylor, Etta James, Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan…
Pour clore l’album, Justine Blue évoque dans Fallin’ un sujet qui la touche particulièrement : les sans-abris. Elle explique : « Voir les gens dormir dehors, c’est un truc qui me choque. Le fait d’avoir chanté dans la rue m’a bien sûr sensibilisé à ça. Il y a des rencontres festives, où c’est plus un choix, une expérience de vie, une dramatisation, ou une fuite, de la famille, du cocon, un endurcissement volontaire. Mais pour d’autres, c’est vraiment la décrépitude, tout allait bien, ça tenait sur un fil et ça a craqué. Ce sont souvent des personnes qui ont une grosse sensibilité. J’avais envie d’en parler. C’est cette sensibilité qui nous fait vivre, qui fait l’art, les relations, la vie.”
Des paroles qui résument parfaitement la musique de Justine Blue : une musique plein d’âme et de sensibilité à fleur de peau. BB King disait que pour bien chanter le blues il faut l’avoir vécu. Justine Blue nous chante une Soul sincère et viscérale, entourée de musiciens qui savent swinguer et groover. Un disque à se procurer d’urgence et à aller écouter sur scène.
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© Jean-François Convert – Décembre 2022