Le 20 juillet 1993, j’allais voir Santana en concert au théâtre antique de Fourvière, à Lyon.
J’ai découvert Santana en 1989 par son énorme tube Europa puis par l’album moins connu Borboletta. Quelques années plus tard j’ai écouté en boucle une copie cassette de la compilation Greatest Hits sortie en 1974 avec sa célèbre pochette à la colombe. C’est donc en connaissance de ce répertoire restreint que je suis allé au concert de juillet 93. Je n’avais pas encore entendu dans leur intégralité les trois premiers albums, ni la période jazz-rock ou même Amigos en entier, et encore moins les disques des années 80.
La tournée 92-93 de Santana faisait suite à l’album Milagro sorti en mai 92, que je ne connaissais pas et que j’avoue n’avoir toujours pas écouté 30 ans après. Par conséquent la setlist m’a quelque peu déconcerté et mis à part Black Magic Woman, Oye cómo va, Soul Sacrifice et Jin-go-lo-ba, je n’ai forcément pas reconnu grand chose, sauf peut-être la citation de Third Stone From the Sun, mais je ne m’en souviens plus très bien. Heureusement qu’il existe le site setlist.fm parce que j’aurais été bien incapable de citer de mémoire les morceaux joués ce soir-là.
- Joy
- Life Is for Living
- Somewhere in Heaven
- Batuka
- No One to Depend On
- Wings of Grace
- Savor
- Peace on Earth … Mother Earth … Third Stone From the Sun
- Esperando
- Black Magic Woman / Gypsy Queen
- Oye cómo va
- Apache
- Dr. Honoris Causa
- Make Somebody Happy / Get It in Your Soul
- Toussaint L’Ouverture
- Soul Sacrifice
- A Love Supreme
- Jin-go-lo-ba
- Open Invitation
La chose dont je me souviens en revanche est d’avoir avoir été déçu de ne pas entendre Europa (qui a été joué sur d’autres dates de la même tournée), et d’avoir été trempé sous la pluie. Une personne à côté de moi connaissait par cœur le répertoire de l’artiste, et l’avait même rencontré en loge à un concert précédent. Accoudé à la barrière, j’étais tout prêt de Carlos Santana qui avait un tout petit ampli, ça m’avait marqué.
Niveau instrument, à cette époque, le guitariste était déjà sur PRS depuis plusieurs années, aucune surprise de ce côté là. J’ai lu dans une de ses interviews qu’il fait des marques sur le sol de la scène pour repérer à quels endroits il accroche le larsen, afin de maitriser cet effet sonore en fonction de sa position. Mais je ne me rappelle pas l’avoir vu utiliser expressément ces repères.
Après plusieurs recherches sur le Net, je n’ai trouvé aucune vidéo ni photo de cette soirée à Fourvière du 20 juillet, mais on peut supposer que les versions des morceaux auxquels j’ai assisté devaient ressembler à peu de choses près à celles des concerts de ce même mois de juillet. Exemples ci-dessous avec Budapest et Montreux, deux semaines avant Lyon :
Cette tournée donnera même lieu à un album live Sacred fire enregistré les 22 et 23 mai 93 à Mexico et qui sortira le 2 novembre de la même année :
En toute honnêteté je n’ai jamais écouté cet album live, préférant me concentrer sur la période seventies de Santana (à part les récentes exceptions de In search of Mona Lisa et Africa speaks). Peut-être devrais-je franchir le pas pour apprécier les morceaux dans des versions similaires à celles que j’ai entendues.
Je garde un souvenir à la fois flou et agréable de ce concert. J’espère avoir l’occasion de revoir Santana un jour sur scène, maintenant que je connais un peu plus sa discographie. Mais aujourd’hui, je me rappelle cette soirée à Fourvière, il y a exactement 3 décennies. Et ce 20 juillet 93, le guitariste fêtait ses 46 ans, il en a désormais 76. Bon anniversaire Carlos !
© Jean-François Convert – Juillet 2023