Ce samedi 23 octobre, le groupe Folsom a joué au 405 du Parc, nouveau bar à bières qui proposait son tout premier concert dans le 7ème arrondissement de Lyon. L’occasion de rencontrer le quatuor autour d’un échange fort sympathique.
Sommaire
It’s only rock’n’roll but I like it
Un très bon moment passé ce samedi dernier au 405 DU PARC à Lyon 7ème, pour une rencontre conviviale avec le groupe FOLSOM. Je vous avais déjà parlé d’eux à l’occasion de la sortie de leur dernier EP Bonzaï l’année dernière. Un quatuor de heavy-rock qui n’hésite pas à sortir du cadre en y mêlant des accents funk ou au contraire planants tendance prog.
Une discussion informelle avant le concert a été l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ces 4 musiciens qui depuis quelques années se sont dispersé dans des villes différentes : le bassiste Théo est le seul à être resté sur la région Parisienne d’où est originaire le groupe, le chanteur-guitariste Peter est depuis peu niçois, quant au batteur Théo et au guitariste Florient, ils sont basés à Lyon où justement se tenait le concert de samedi.
Cette nouvelle configuration d’éclatement géographique du groupe leur a imposé plus de discipline dans leur façon de travailler de façon à optimiser les répétitions moins fréquentes. Mais ce sérieux dans l’élaboration de leur musique ne les empêche pas de garder une distance décontractée, et de rester dans une logique de plaisir. Comme le résume Peter :
« On ne cherche pas à divulguer de message, on ne veut pas faire de prosélytisme. On ne veut pas se prendre la tête. Juste jouer du rock’n’roll et prendre du bon temps. »
Une philosophie « it’s only rock’n’roll but I like it » qui baigne dans une musique alternant funk et hard heavy, et même des incursions qu’on pourrait presque qualifier de jazz-rock. Concernant les paroles, elles sont écrites en anglais, tout naturellement par Peter qui a vécu la majeure partie de son enfance et adolescence en Australie. « c’est ma deuxième langue maternelle ».
Groupe indé et passionné
Même si l’auteur-interprète clame que sa plus grande préoccupation c’est « que les gens passent des bons moments entre potes autour d’un barbecue », il ne faudrait pas restreindre Folsom à une image nonchalante et désinvolte. Au contraire, le quatuor affiche une passion intacte et continue de persévérer avec une existence de bientôt 10 ans, dans un milieu où on doit redoubler d’énergie pour subsister. « pour perdurer en tant qu’artiste indé en 2021, ça reste quand même difficile si on n’a pas une autre activité à côté » confient les 4 musiciens.
Créé en 2013, le quatuor a déjà une solide expérience du live a son actif, et a même eu l’occasion de jouer en prison. Normal pour un groupe qui s’appelle Folsom. Mais ce samedi 23 octobre, c’était dans un cadre beaucoup plus détendu que le groupe s’est produit et a joué sa musique qui donne la banane et des fourmis dans les jambes.
Un concert décontracté
Après plus d’un an d’interruption des concerts, cette fin d’année 2021 marque un redémarrage dont l’intensité diffère selon les styles de musique et les lieux de représentations. Pour le 405 DU PARC, il s’agissait du tout premier concert. Après les Terreaux et la Croix-Rousse, un nouvel établissement de la marque 405 a ouvert dans le 7ème arrondissement de Lyon, secteur ‘Garibaldi’. Un quartier avec une population étudiante conséquente, et où après la fermeture prochaine du Ninkasi, le 405 DU PARC restera le seul lieu proposant de la musique live.
FOLSOM a donc inauguré ce nouveau lieu de concert lyonnais qui ne demande qu’à s’étoffer en terme de programmation et d’aménagement intérieur. L’ambiance était conviviale, le personnel sympathique, et le concert a même été suivi d’une jam-session improvisée.
La configuration réduite avec batterie électronique et limiteur à 92db n’a pas été un frein pour profiter de la musique de FOLSOM. Début planant et hypnotique avec le morceau-titre du dernier EP Bonzaï, puis enchainement de gros riffs qui tâchent, de rythmiques funky, de basse groovy, de chant parfois guttural, de solos de guitare tantôt bluesy tantôt heavy… bref, un cocktail foisonnant et une bonne humeur communicative. Outre son répertoire original, FOLSOM a aussi joué deux reprises du groupe américain Clutch (dont The Inspector Cluzo avait fait la première partie lors d’une tournée outre-Atlantique en 2019)
Un groupe à suivre de très près, au style original et inventif, éminemment sympathique, et qu’on espère revoir très prochainement avec grand plaisir, notamment en janvier au Rock n’Eat.
Retrouvez toutes les infos de FOLSOM sur les réseaux sociaux :
© Jean-François Convert – Octobre 2021