Fast Friends réédite son premier album avec 4 inédits

Sorti en octobre 2020, l’album ‘Domestic Eyes’ du duo Fast Friends est réédité le 8 avril prochain , agrémenté de 4 bonus tracks.

© Dominique Pascaud

Fin 2020, le premier album de Fast Friends Domestic Eyes (Les Disques Pavillon) avait instillé une touche d’élégance et de maturité dans le paysage indé français, avec comme messagers d’intrigants clips composés d’images d’archives amateur, ainsi que des collaborations musicales ambitieuses (entre autres le facétieux Sammy Decoster et les américains Heather Woods Broderick et D. James Goodwin).

Le 8 avril prochain voit la sortie d’une nouvelle édition de ce premier effort. Le duo a fouillé ses tiroirs et a sélectionné 4 chansons qui enfoncent un peu plus le clou quant à ses ressources créatives. Cette ressortie voit le duo aborder de nouvelles pistes et affirmer ses sonorités, toujours sur les traces d’artistes exigeants comme Destroyer, Timber Timbre ou les Pixies.

Le 1er single Cardboard Soul (sorti le 11 mars), avec sa batterie légère et son solo de saxophone inspiré, semble un clin d’œil à la fausse candeur des groupes 80’s, comme The Smiths ou The Go-Betweens. Dans la lignée des précédents clips du groupe, la lyrics vidéo est une plongée dans un univers disparu voire rêvé, en l’occurrence les images de jeunes vestales dansant ensemble dans un décor bucolique, une scène si innocente et féérique que le mystère ne peut que s’immiscer. L’âme faite de carton évoquée dans les paroles, les souffrances et les doutes du narrateur, la troublante chorégraphie païenne des jeunes femmes, tout contribue à donner à ce clip minimaliste un caractère incertain et enivrant.

Avec Sunday Clothes, l’ambiance se réchauffe, on suit un jeune couple vêtu de ses habits du dimanche, dressé contre la pensée puritaine autour de lui, sans qu’on puisse déterminer l’époque ou la région du monde.

La suite c’est Vast Void Volumes, une balade faussement éthérée, portée par un synthétiseur aux accents vintage, qui raconte les affres de l’attente de l’être cher.

Et enfin, Shaken Heart ou la complainte d’un cœur ébranlé, qui se met à espérer un retour à l’état pré-natal. Ici, l’instrumentation se fait plus angoissante et parfois menaçante, avec une intensité encore inédite dans la discographie du duo francilien.

© Dominique Pascaud

En définitive, 4 titres ‘bonus’, qui, aux oreilles de ceux qui suivent Fast Friends sonneront comme 4 appendices racés, 4 chants d’expérience scellant la fin de l’innocence des débuts. Pour celles et ceux qui seraient passés à côté de la première mouture de Domestic Eyes, ces 4 titres amplifieront le sentiment d’avoir découvert un groupe précieux à l’univers hautement personnel.

infos via Ugo Tanguy / Beau Travail

Étiqueté ,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Suivez ce blog sur les réseaux