Ce dimanche 26 novembre le Chicago blues festival était de passage à Oraison avec trois artistes sur scène : Lady A, Dexter Allen et Marquise Knox.
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Un festival âgé de plus de 50 ans
L’Association Eden District Blues existe depuis plus de 21 ans et propose des concerts de blues sous toutes ses nombreuses influences. Ce 26 novembre, à Oraison (Alpes-de-Haute-Provence), pour le dernier concert de l’année, elle organisait la venue de trois artistes américains dans le cadre du Chicago blues festival. Cette institution vieille de plus d’un demi-siècle débarquait en France en 1969 pour faire découvrir le Chicago blues au public européen sans que celui-ci n’ait à traverser l’Atlantique.
Cette 53e édition de ce festival de référence accueillait LADY A, DEXTER ALLEN et MARQUISE KNOX.
Lady A
La chanteuse ouvre le bal avec sa voix puissante et son physique non moins imposant. Histoire de mettre tout el monde à l’aise, elle descend dans la salle pour être au plus proche du public.
Dexter Allen
Cette communication avec le public se poursuit allégrement dans la prestation de Dexter Allen qui lui aussi n’hésite pas à aller jouer de la guitare au milieu des gens en train de danser. Et il invite même une petite fille à venir gratter les cordes de sa guitare, dont il étire les notes au possible.
Marquise Knox
Au sein du backing band qui comporte Matthew Lesch à la guitare et Alfred Barnes à la batterie, se trouve Augustus Thornton, le bassiste qui a accompagné Albert King dans les années 80.
Est-ce pour lui rendre hommage que Marquise Knox (qui a débuté son set d’abord en chantant uniquement, puis avec un peu d’harmonica, et enfin à la guitare) reprend le fameux Crosscut Saw ? En tout cas, il y joue des notes tirées, typiques dans le style du King à la Flying V. Mieux encore, il joue même un moment avec les doigts par dessus le manche… comme pour se retrouver dans la même position que le gaucher avec ses cordes inversées ?
Et questions Kings, Marquise Knox enfonce le clou avec une reprise de Sweet sixteen de B.B. King, là aussi en jouant dans le plus pur style du roi du blues. Quant à sa voix, elle offre un tel volume qu’elle lui permet à plusieurs reprises de se passer du micro !
Un final en trio
Les trois artistes remontent sur scène ensemble pour un final qui donne envie à tout le monde de danser. Trois voix, une section rythmique et trois guitares, avec un setup on ne peut plus basique : les six-cordes branchées directement dans les amplis, hormis Dexter Allen qui rajoute juste une TS-9. L’essence même du blues : pas de fioritures, la simplicité même, aussi bien dans le rapport au public, que dans le son.
Mais qu’on ne s’y trompe pas, une musique simple, mais pas simpliste, qui demande beaucup de maitrise, de feeling, de musicalité, d’âme, et qui déborde sur tous les genres musicaux, du rock à la Soul, en passant par le funk ou le jazz. Et ce soir-là, Lady A, Dexter Allen et Marquise Knox nous en ont redonné une nouvelle fois la preuve.
© Jean-François Convert – Novembre 2023