Ce mercredi 18 décembre, la Vache Rouge proposait son dernier bœuf mensuel de 2024, animé par Marina, chanteuse des groupes Colorkode et Odessa.
Sommaire
Marina aux commandes
Pour clore 2024 en beauté, la Vache Rouge avait confié l’animation du dernier bœuf de l’année à Marina Vernet, qui officie notamment dans les groupes Colorkode et Odessa. Une voix puissante qui excelle dans les registres soul, rock, pop, blues… et qui ce mercredi soir n’a pas hésité à prendre le micro pour rejoindre des confrères et consœurs sur scène.
Entre les morceaux de la setlist, Marina a présenté chaque musicien-n-e, et cité le ou les groupes dont il/elle faisait partie. Une attention particulière et très appréciable, et j’ai été touché que Textes, Blog & Rock’n’Roll soit mis à l’honneur, sans oublier le bonus d’avoir nommé notre duo Alaia & Jeff.
Un titre légendaire pour débuter la soirée
Le morceau d’ouverture représentait un véritable challenge : Layla, la chanson-titre de l’album Layla and other assorted love songs du groupe Derek and the Dominos, emmené par Eric Clapton en 1970. Un morceau qui comporte de nombreuses parties de guitare, une coda complétement différente de la chanson, et des arrangements très travaillés.
Mais mercredi, ce titre avait en plus une signification bien particulière, puisque Alain qui officiait à la basse l’a dédicacée à sa fille portant le prénom de la chanson. Un prénom qu’il lui a donné justement pour ce morceau, qui figure à mon sens au panthéon des monuments du rock (aussi bien la chanson que tout l’album).
La suite n’a malheureusement pas été à la hauteur de nos attentes… D’une part, on s’est mal compris avec Franck sur le début (on a évoqué 4 riffs, alors qu’il n’y en a que 2 dans l’original), c’était la toute première prestation de Jean-Marc au micro pour une chanson pas facile à chanter, et sur le final, on ne s’entendait pas correctement, ce qui fait qu’Andreas a compris l’inverse de ce que je lui indiquais, à savoir de rester sur la phrase en Do, et non de repasser sur le SIb+FAm. Et je n’ai pas brillé, en faisant plusieurs fausses notes… Bref, un rendu forcément décevant, rien de dramatique, on essaiera de faire mieux une prochaine fois.
Du plaisir et de la bonne musique
L’autre morceau sur lequel j’étais inscrit était Wind of change de Scorpions. Un titre sorti en 1990 sur l’album Crazy World et qui témoignait d’un souffle nouveau (« le vent du changement ») en Europe suite à la chute du bloc de l’Est. Là aussi, notre performance n’a pas été parfaite, mais on a bien rigolé quand Guillaume a été débauché au dernier moment pour assurer la partie sifflée… sauf qu’il y en avait deux autres après qu’il soit sorti de scène ! Mention spéciale à Léna qui officiait à la batterie pour son tout premier bœuf à la Vache Rouge. Non, la brasserie de Vénissieux n’est pas (que) un repaire de boomers, et la relève est assurée !
Même si je suis un peu resté sur ma faim pour ces deux chansons où j’étais inscrit, cela ne nous a pas empêché de passer une excellente soirée, et les autres reprises se sont enchainées avec de superbes prestations comme à l’accoutumée. Différentes sensibilités, différents styles, et des musicien-n-es issu-e-s de tous horizons musicaux et qui savent s’adapter à n’importe quelle situation… comme par exemple Ben, batteur gaucher, qui joue sur une batterie de droitier ! On peut le voir sur De Do Do Do, De Da Da Da et Ain’t No Mountain High Enough, dans cette vidéo qui regroupe également des extraits de Forget Me Nots et Footloose :
Excellente interprétation de Ride like the wind, et pour sa deuxième prestation, Heric a très bien joué le solo, qu’on entendait mieux que sur l’original, où il est mixé très bas (même Rick Beato a publié une vidéo sur le sujet !). En tous les cas, YouTube a reconnu la chanson.
Les artistes anglais, américains ou allemands, c’est bien, mais il faut aussi penser à consommer local… place au circuit court et à la promotion des produits régionaux ! Rien de tel qu’une reprise du groupe givordin Ganafoul avec son tube Saturday night.
Stevie Wonder et Whitney Houston étaient là…
Il y a toujours des moments de la soirée qui marquent plus que d’autres. Et quand on a des musicien-n-es de talent, ça se sent tout de suite. Quand il ne joue pas de la batterie, du clavier ou de la basse, Franck peut accessoirement prendre un micro et chanter du Stevie Wonder, tout en assurant simultanément la mélodie à la guitare… qui dit mieux ?
Le couple des Reina fait partie du décor de la Vache Rouge depuis bien longtemps, et étant donné leur activité professionnelle dans le monde de la musique, on n’est jamais surpris de la qualité de leurs interprétations. Mais ce mercredi, Sandra a bluffé tout le monde en incarnant à merveille la voix de Whitney Houston sur I Wanna Dance With Somebody :
…James Hetfield et Bon Scott aussi
Tant qu’à faire d’être en présence de voix scotchantes, autant continuer ! Pour refermer le premier set, Yannis a chanté Enter Sandman comme si Metallica était dans la place. Et comme si ça ne suffisait, il a littéralement personnifié Bon Scott sur Highway to hell dans la deuxième partie ! La Vache Rouge ? un repaire de talents on vous dit….
Deuxième partie à fond les gamelles
La température est littéralement montée d’un cran en deuxième partie de soirée avec du pur rock’n’roll. Géraldine a boosté Fortunate Son avec une puissance plus dans l’esprit Clutch que Creedence Clearwater Revival, tandis que Franck est passé de la voix de Stevie Wonder à celle de Robert Plant avec une déconcertant facilité, comme d’habitude. Le morceau de Led Zeppelin portait bien son nom, oui la Vache Rouge a vibré au son du Rock’n’Roll ce soir-là (comme plein d’autres soirs d’ailleurs).
Les autres reprises étaient à l’avenant : le guitariste Frantz a donné des couleurs presque metal à Zombie des Cranberries, l’équipe (presque complète) de Mystery Machine a interprété un excellent Try de P!nk, morceau que j’aime bien, et la formation Odessa a conclu la soirée sur un groove implacable avec I’m Outta Love d’Anastacia.
Voilà, 2024 c’est fini pour les bœufs de la Vache Rouge, et c’est même bientôt fini tout court… Rendez-vous l’année prochaine !
© Jean-François Convert – Décembre 2024