Mon retour sur le film ‘Becoming Led Zeppelin’ que j’ai vu hier au cinéma.

Hier je suis allé voir Becoming Led Zeppelin de Bernard MacMahon. La salle de cinéma était tout bonnement pleine !

Comme son titre l’indique, ce documentaire se focalise sur les éléments qui ont permis au groupe d’exploser et de devenir un mastodonte incontournable de l’histoire du rock. On assiste donc aux débuts de Led Zeppelin, mais on s’arrête à l’année 1969, au deuxième album, et on n’ira pas plus loin.

C’est à la fois dense, touffu, et détaillé, de passer plus de deux heures sur cette émergence qui s’est déroulée rapidement, et en même temps un peu frustrant car on aimerait en savoir plus et parcourir tout l’épopée de ce groupe légendaire.

Comme c’est devenu une habitude depuis plusieurs années dans les rockumentaires, pas de voix off narrative. Jimmy Page, John Paul Jones et Robert Plant nous racontent leurs enfances et comment ils sont entrés de plein pied dans le monde de la musique. Une interview de John Bonham enregistrée en 1980 vient compléter leurs dires et on les voit à plusieurs reprises écouter leur ami avec sourires et souvenirs brillants dans les yeux.

Et quand Jonesy évoque le fameux pied droit de Bonzo, on peut effectivement voir des plans filmés par-dessus le batteur qui laissent entrapercevoir ce que Jimi Hendrix qualifiait de « poignet à la place de la cheville ». Beaucoup d’images sont rares voire inédites. Certaines en live ne sont pas toujours parfaitement synchro avec la musique, sans doute par manque de rushes qu’il a fallu combler au montage.

Ces séquences permettent d’apprécier plusieurs détails pour les aficionados du groupe : des séances en studio, les différents modèles de Les Paul de Page, son look débardeurs rayés bien avant qu’il n’arbore de costume dragon, Jones avec une guitare (à moins que ce ne soit une basse 6 cordes ?)… et même une vidéo au festival blues de Bath que Pagey semble découvrir pour la première fois.

Le film se referme sur une version live de What is and what should never be au Royal Albert Hall en 70. Ça y est, la légende était en marche pour conquérir le monde entier. Le film décortique bien les différentes étapes qui ont amené à cette éclosion.

En revanche, pas plus d’explication sur la présence du Mordor et de Gollum dans les paroles de Ramble On. Plant évoque ce texte come se référant à sa propre vie, et seule une image du livre de J.R.R. Tolkien vient illustrer les fameuses phrases du dernier couplet, sans plus de précisions. C’est aussi ça Led Zeppelin : garder un peu de mystère…

Ce qui ressort de Becoming Led Zeppelin, c’est qu’au-delà des qualités musicales de chaque membre du groupe, Led Zep a manifestement bénéficié d’une alchimie parfaite entre eux, d’une étincelle arrivée au bon moment. Quelque chose qu’on ne maitrise pas vraiment. Mais ce qui est sûr, c’est que ces quatre-là étaient faits pour « devenir Led Zeppelin ».

© Jean-François Convert – Mars 2025

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