Alain Corneau, Philippe Sarde… et Led Zeppelin !

J’ai revu récemment ‘Le choix des armes’ et redécouvert des aspects qui m’avaient échappé lors de mes précédentes visions, depuis presque 40 ans.

J’ai vu Le choix des armes pour la première fois en 1986, dans un bar aveyronnais, donc on va dire… partiellement, mais déjà marqué par certaines scènes choc. Puis je l’ai revu plus tard et pu l’apprécier pleinement. J’étais déjà grand fan de Corneau, et ce film clôturait admirablement sa trilogie avec Montand, commencée en 1975 par Police Python 357, puis prolongée en 1977 avec La menace. Des années plus tard j’ai pu compléter cette trilogie en la comprenant comme tétralogie en voyant Série noire (1979), opus dans la même veine, mais sans Montand.

Outre son scénario très noir, son atmosphère lugubre, sa distribution cinq étoiles, ses répliques qui font mouche et ses scènes qui marquent, Le choix des armes est doté d’une musique magnifique, composée par Philippe Sarde. Un thème obsédant joué à la contrebasse qui accompagne la solitude des protagonistes.

Pour être plus précis, il s’agit en fait de deux basses, l’une classique jouée par Ron Carter et l’autre qualifiée de piccolo par certains ou de violoncelle par d’autres, jouée par Buster Williams.

Ce leitmotiv se transforme à plusieurs reprises en une mélodie empreinte d’un lyrisme dramatique qui retranscrit parfaitement l’issue inexorable qui attend chacun des personnages. On n’échappe pas à son destin semble nous dire Philippe Sarde. Ce thème qui tourne sur lui-même m’en rappelle un autre mais sur lequel je n’arrive pas à mettre la main dessus. Une légère similitude avec Penance de la B.O de Mission, ou quelques accents encore plus lointains dans le Thème de la Force dans la B.O. de Star Wars… Rien de flagrant, juste des impressions sonores que je n’arrive pas précisément à identifier.

Mais ce qui m’a le plus frappé lors de ce récent visionnage, c’est encore autre chose… Bien que je voyais ce film pour au moins la troisième fois, si ce n’est la quatrième, je n’avais jamais porté attention à cette séquence où on entend Since I’ve been loving you de Led Zeppelin. Et en plus pendant le passage du solo ! J’adore ce morceau, mais la dernière fois que j’ai dû voir Le choix des armes devait être avant que je ne devienne fan de Led Zep… sinon c’est sûr que je n’aurais jamais pu louper ça !

La réalisation de Corneau, le jeu de Montand (mais aussi Depardieu, Deneuve, Galabru, Lanvin, Anconina…), la musique de Sarde, et en bonus l’inclusion d’un de mes morceaux préférés de Led Zep… revoir Le choix des armes m’a appelé des souvenirs et surpris par la même occasion. Une connexion entre différentes œuvres qui font partie intégrante de la B.O de ma vie.

© Jean-François Convert – Septembre 2023

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