4 albums sortis récemment qui perpétuent la mouvance « New Age » : ‘Gerry’ de Ô Lake, ‘Bliss’ de Riopy, ‘Steamdome II – The Hypogean’ de Ola Kvernberg et ‘88 Keys’ de Akira Kosemura.
Sommaire
Ô Lake – ‘Gerry’ – sorti le 4 juin
Je vous avais déjà parlé de Sylvain Texier alias Ô Lake pour son précédent opus Refuge, il y a 2 ans. Il continue de composer et produire cette musique contemplative qui invite aussi bien à l’introspection qu’elle évoque l’immensité d’espaces désertiques. Une musique épurée qui mêle piano solo, pièces néo-classiques orchestrées et textures électroniques, et plonge l’auditeur dans un univers aussi inquiétant que contemplatif.
Ce nouvel album, composé dans le cadre d’un ciné-concert pour le festival de cinéma ‘Travelling’ (Rennes), est quasiment une bande originale de film, puisqu’il s’agit d’une œuvre inspirée par Gerry, le long-métrage de Gus Van Sant, avec Matt Damon & Casey Affleck.
« Dès le début du processus de création, je souhaitais que ma musique et le film ne puissent faire qu’un, que cette nouvelle bande son épouse au mieux les intentions du réalisateur et qu’elle puisse être considérée comme la véritable bande originale. »
Sylvain Texier
Suivez Sylvain Texier / Ô Lake sur les réseaux :
Riopy – ‘Bliss’ – sorti le 2 juillet
Toujours du piano, mais cette fois-ci plus alerte, avec Riopy et son nouvel album Bliss. A la différence de Ô Lake qui incite à se poser, la musique de Riopy pousserait plutôt au mouvement. Dès le premier titre Bee, on sent une envie d’action et d’avancer. La volonté de prendre en main sa vie, plutôt que la subir. Ce sentiment euphorisant d’être maitre de sa destinée.
Mais cette vitalité n’empêche pas des passages plus apaisés. Riopy est d’ailleurs un adepte de la méditation, et son titre Méditation 66 a été déployé avec un immense succès sur l’application ‘Calm’. Et les différents morceaux de Bliss alternent cette énergie enthousiaste et une sérénité assumée.
« Jouer du piano est un besoin physique et mental pour moi. Je crée toujours de la musique, et quand j’entends quelque chose dans ma tête, je dois le sortir et mon piano m’aide à le faire, combinant les notes jusqu’à ce que je trouve la mélodie parfaite«
Riopy
Suivez Riopy sur les réseaux :
Ola Kvernberg – ‘Steamdome II – The Hypogean‘ – sorti le 11 juin
Changement total d’atmosphère avec cet ovni musical. Le compositeur norvégien Ola Kvernberg alliant jazz progressif et electronica pour un style unique. Il y a quatre ans, son premier opus est devenu l’un des vinyles les plus vendus de 2017 et il a également été unanimement salué par la critique internationale. Début juin, il a présenté en quelque sorte le deuxième tome de cette œuvre hors normes.
L’album peut être vu comme un voyage souterrain, vers le centre de la terre, avec des clins d’œil musicaux à Gustav Mahler, Fela Kuti, John Williams, Luke Vibert, Kraftwerk, Caetano Veloso, Billie Eilish et Squarepusher. Avec l’ADN d’un musicien de jazz, des clins d’œil à la musique du monde, au rock progressif, à la musique de danse électronique, et le flair d’un compositeur de musiques de films, son travail est pensé, complet.
Il s’est entouré des meilleurs musiciens de la scène jazz et pop de Norvège. Pour Steamdone II – The Hypogean, il ajoute des synthés, des boîtes à rythmes, du piano préparé, des harpes, de l’orgue et des voix. Ne voulant pas faire une redite de son premier album, il a incité les musiciens à sortir de leurs rôles habituels. Ola remplace son violon par une boîte à rythmes et un synthé basse, le bassiste Nikolai Hængsle prend la guitare, et Daniel Formo délaisse son orgue Hammond pour enflammer le paysage sonore avec des machines faites maison.
Suivez Ola Kvernberg sur les réseaux :
Akira Kosemura – ‘88 Keys‘ – sorti le 26 mars
Enfin, le pianiste et compositeur japonais Akira Kosemura est dans une approche plus classique. Des tournures mélodiques et harmoniques qui évoquent parfois le classicisme de Mozart ou le romantisme de Chopin et Liszt. Il m’avait déjà enchanté avec sa compilation Diary 2016-2019, sortie en octobre 2019. Son nouvel opus 88 Keys est sorti le 26 mars à l’occasion du ‘Piano Day 2021’.
L’album regroupe 14 pièces de piano solo composées et enregistrées en 2020 durant le confinement.
Contraint de reporter un projet d’album plus ambitieux du fait de la pandémie, Akira Kosemura s’est recentré sur l’essence de son art, la composition seul au piano. Pendant le confinement, l’artiste a ressenti un besoin impérieux de créer et de composer. Les 14 pièces de piano figurant sur l’album sont le fruit de cette réflexion durant cette période d’isolement, 14 esquisses aux mélodies subtiles et délicates qui caractérisent l’univers de l’artiste japonais.
Suivez Akira Kosemura sur les réseaux :
Infos via Romain Meril et Xavier Chezleprêtre