Quand la musique exprime le beau

Il y a quelques années ou décennies, on parlait de “New Age”. Une musique destinée à la relaxation et la méditation. Et puis l’electro est passé par là et a relégué les nappes de synthés éthérées aux oubliettes. Mais une nouvelle tendance se dessine, qualifiée souvent de “néoclassique”. Trois exemples d’albums où la musique semble touchée par la grâce et nous emporte dans une autre dimension.

Ô Lake – Refuge – sorti le 1er février

Le projet Ô Lake est celui du musicien rennais Sylvain Texier, ex-compositeur du groupe Fragments, et multi-instrumentiste : pianiste, guitariste, batteur et arrangeur. Cet album Refuge, se situe entre néoclassique et électronique, ce style purement instrumental dans lequel il excelle.

Masterisé à Berlin par Zino Mikorey, le disque inclut les participations de David Harlé (violoncelle, Solistes Français & Ensemble Philéas), Vincent Dormieu (alto, Ensemble Philéas) et de Paul Rouger (violon, Solistes Français).

Quelques mots extraits de la biographie signée Franck Mallet :

Dans la forêt profonde d’un paysage méditatif se découvre le Refuge, introduction lyrique – qui donne son nom à l’album. Quelques notes effeuillées au détour d’un chemin escarpé et brumeux, que prolongent d’infimes Rêveries…Course échevelée (Holocene) ou simple Conversation d’un piano, que rehausse le mouvement nonchalant du trio à cordes ? Silhouettes à demi effacées dans un Matin rougeoyant, allant vers l’inconnu pour un nouveau voyage en apesanteur (Interlude), ou éternel retour d’accords répétés (The Leftovers) dans un monde qui scintille (Épilogue) sous la glace ?”

Le single « Holocene » mis en images par Francois Dourlen :

Ô Lake mène actuellement une tournée très originale de concerts « au casque » – donc silencieux, introspectif, méditatif… Toutes les dates sur le site officiel

Source : Epicerie Libre

Vanessa Wagner – Inland – prévu pour le 26 avril

Vanessa Wagner poursuit son exploration du répertoire minimalistes et propose ici comme une suite en solitaire au Statea sorti en 2016 avec le producteur mexicain Murcof. Inland met en lumière un recueil de pièces contemporaines composées entre autres par: Philip Glass, Bryce Dessner, Nico Mulhy, Michael Nyman, Moondog, Meredith Monk…

Le premier extrait de ce voyage est une pièce de 1977, presque inédite, du désormais légendaire compositeur américain, le clochard céleste : Moondog.

« La ‘Chaconne in A minor’, notée ‘Für Fritz’ sur la partition, compte parmi les plus belles pages pour piano du compositeur viking. Retrouver cette mélodie magnifique, si vivante sous les doigts de Vanessa Wagner, sera tout à la fois un plaisir pour aficionados et l’une des trop rares occasions de découvrir une œuvre fascinante »

Amaury Cornut biographe de Moondog

L’album Inland est dans son ensemble un voyage introspectif, à la fois doux et puissant.

Source : Beau Travail

Quentin Sirjacq – Companion – sorti le 22 février

L’album Companion, 4ème album solo du musicien et compositeur français Quentin Sirjacq, sur le label japonais Schole Records, fait suite à Far islands and Near Places, sorti en 2016, dans lequel apparaissaient marimbas, vibraphone, glockenspiel et synthétiseurs, aux côtés du piano de l’artiste. Les vidéos sont réalisées par Shin Kikuchi :

Ce nouvel opus brille à nouveau par son piano mélodique aux harmonies raffinées. Mais Quentin Sirjacq innove ici par sa capacité à faire évoluer les structures musicales et les arrangements au sein même des morceaux. Chaque pièce devient ainsi un voyage, nous menant d’un lieu à un autre, déployant un mélange d’influences par couches successives. Se rencontrent alors gamelans, polyrythmies africaines, néo-classique, free jazz, musique électronique ou musique de film.

Sirjacq a réuni pour ce nouvel enregistrement la crème des musiciens de la scène française, tels Julien Loutelier (Cabaret Contemporain, Emile Parisien…), Vincent Taurelle (Air, Tony Allen, Fred Pallem…), Arnaud Lassus (les Percussions de Strasbourg) et Steve Argüelles (Loose Tubes, Benoît Delbecq…).

Source : Epicerie Libre

Que ce soit pour une introspection, ou au contraire nous accompagner dans des virées en pleine nature, nous apaiser ou nous exalter, nous donner le temps de nous poser ou inversement de nous emporter aux quatre coins du monde, la musique purement instrumentale issue de la tradition classique a des vertus bien au delà de ce qu’on peut imaginer. Et il est très bénéfique de s’y ressourcer régulièrement.

© Jean-François Convert – Avril 2019

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