Mercredi soir c’était la reprise pour la rentrée du Bœuf mensuel à la Vache Rouge.
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Un « vrai bœuf »
Ce 27 septembre c’était la rentrée du bœuf de la Vache Rouge, animé cette fois par Christophe Galindo, un musicien de la scène lyonnaise que je croisais pour la première fois. De son côté, il découvrait aussi un peu le lieu et les personnes habituées, déclarant « ne connaitre personne ».
A la différence des autres éditions où la fidélité à la version originale des morceaux est de rigueur, cette soirée était marquée sous un esprit plus « jam ». Christophe nous a enjoint à improviser, faire durer les morceaux et ne pas hésiter à sortir des sentiers battus. Une démarche qui colle enfin au titre « bœuf » et qu’on retrouve dans la plupart des autres lieux proposant des scènes ouvertes.
La setlist était vraiment éclectique : pop, rock, funk, soul, disco, hip hop, new wave… et même musique brésilienne où Vera a pu chanter dans sa langue natale, et le nouveau venu Raynald (stéphanois !) s’est illustré aux percus.
Christophe est un multi-instrumentiste aguerri capable de prendre à peu près n’importe quel instrument pour accompagner à peu près n’importe quel style : basse, guitare, batterie, et bien sur chant. Il a ainsi remplacé au pied levé la chanteuse originellement prévue sur Super freak, et de son propre aveu, il n’avait pas appris les paroles…
De mon côté j’ai accompagné Vera (qui a assuré les trois quarts de la setlist !) sur If it makes you happy avec Lolo à l’autre guitare, Christophe à la basse, Fabrice aux claviers et Thomas à la batterie, très sollicité ce soir-là.
Bonne ambiance et impro
La reprise du tube Wot de Captain Sensible a donné l’occasion de mettre une ambiance survitaminée. Mention spéciale aux choristes Vera, Sandra et Laurie dont la chorégraphie improvisée respirait la bonne humeur.
Cet esprit « bœuf » était bien présent et plusieurs musicien-nes sont monté-es sur scène à l’improviste pour se joindre au groupe, à de nombreuses reprises. C’était le cas notamment pour Hey Jude en final de la première partie de soirée. Franck a assuré le chant pour ce morceau qu’il a déjà eu l’honneur de jouer en Angleterre. Plutôt que d’accompagner à la folk, je me suis fait plaisir à l’électrique. Les images qui défilent sur l’écran derrière nous sont celles du clip Slave to Rock ‘n’ Roll de Franck Carducci.
Un parfum de jazz
Le deuxième set a débuté par une magnifique version de Roxanne « jazzifiée ». Les harmonies vocales entre Christophe et Eric Moulin au piano et chant, le groove, l’atmosphère, tout était parfait. Et on ne peut que féliciter Hervé Corcos le bassiste, gaucher mais obligé de jouer sur une basse droitier, donc à l’envers… il a même dû terminer le morceau sans sangle !
On est resté dans le Jazz avec l’indémodable New York New York, et une intervention remarquée du patron Lionel ! S’il n’a pas tout à fait la voix de Sinatra, en revanche, Sandra qui les a rejoint n’a eu aucun mal à chanter dans le registre de Liza Minelli.
Une fin de soirée avec des standards
Autre très bon moment, toujours dans cet esprit impro : Christophe a pris la guitare et le micro en invitant celles et ceux qui voulaient le suivre sur un morceau qu’il allait lancer, mais sans dire lequel. Je m’y suis risqué, et c’était Heroes. Nous avons été rapidement rejoints par une section rythmique (Nino à la batterie, Alain à la basse) pour ce très célèbre morceau de Bowie.
Je suis resté pour Under Pressure bien que je connaisse très mal le morceau ! Heureusement que Christophe a assuré la rythmique, je me suis contenté de quelques harmoniques et phrases par ci par là.
Final de la soirée : Knockin’ on heaven’s door avec Rémi dans le rôle d’Axl Rose et Guillaume dans celui de Slash (normal pour le guitariste du tribute Slash’s Roses). J’ai glissé quelques petites phrases pendant les couplets et bourriné les accords sur les refrains.
Un bœuf à la Vache Rouge qui pour une fois méritait parfaitement son nom, et qui changeait un peu des reprises millimétrées habituelles. Merci Christophe pour ce bon moment passé à partager de la musique et de la bonne humeur.
© Jean-François Convert – Septembre 2023