Ned Ferm et Kenny Wollesen marient le jazz et le folk

‘Heart In Hand’ est le nouvel album et la première collaboration officielle des multi-instrumentistes américains Kenny Wollesen et Ned Ferm sur Stunt Records. Dans les bacs le 22 juillet.

Deux musiciens américains chevronnés

Le saxophoniste et multi-instrumentiste américain Ned Ferm (né en 1982) s’est installé à Copenhague en 2001 et, suite à son 40e anniversaire en mars, il a maintenant passé la moitié de sa vie à contribuer à la musique danoise. Il est surtout connu pour son travail au saxophone dans le jazz et les musiques expérimentales. On peut l’entendre sur plus de 100 albums avec Yusef Lateef, Roswell Rudd, Kurt Rosenwinkel, Tyshawn Sorey, Jakob Bro, Maria Faust … Il est le lauréat du prix Bent Jædig 2021.

Le batteur et percussionniste new-yorkais Kenny Wollesen (né en 1966) s’est créé une solide réputation en jouant dans des contextes jazz, folk, rock, pop et de musique improvisée avec des artistes tels que Bill Frisell, Tom Waits, John Zorn, Rickie Lee Jones, Ron Sexsmith, Norah Jones et John Lurie. Toutes ces expériences en font un partenaire de choix tant pour l’avant-garde des projets expérimentaux et crossover que pour des artistes rock et pop.

Du jazz « planant »

Les deux artistes s’associent pour ce projet Heart In Hand qui sort le 22 juillet. Dès le morceau d’ouverture Sonny Boy on est baigné dans une ambiance planante. Le jazz a ici de couleurs éthérées entre psychédélissime et ambient-music. L’album se veut une excursion dans un territoire musical changeant à travers les interludes inventifs de ces compositions d’inspiration folk.

Un quartet réuni à Copenhague

Les compositions de base avec le quartet ont été enregistrées au studio Farvemøllen dans le nord-ouest de Copenhague, et des overdubs ont été ajoutés par les deux co-leaders pendant la session. Puis, fin 2021 et début 2022, Wollesen a envoyé à Ferm un certain nombre d’interludes sur lesquels ce spécialiste des bois s’est greffé. L’ensemble du projet, co-produit par Ferm et l’ingénieur Mads Mølgaard, utilise ces interludes comme liant entre les chansons de la session en quartet, créant ainsi une odyssée musicale à la fois diverse et cohérente.

© Annett Ahrends

Wollesen et Ferm sont rejoints sur leurs arrangements par Anders Christensen à la contrebasse et Rune Kjeldsen aux guitares. On entend Wollesen à la batterie, aux percussions, au piano et au vibraphone électrique, tandis que Ferm joue du saxophone ténor, de la clarinette, de la flûte, du violon, du Rhodes, ainsi que quelques percussions et chœurs.

Toute cette musique se décalque dans des arrangements superposés qui explorent tout le spectre des dynamiques. Ils nous font traverser des paysages sonores nuancés qui rendent hommage à la musique folklorique et l’Americana avec une certaine curiosité psychédélique. Le morceau-titre, le plus long de l’album, est réellement représentatif de l’esprit du projet :

Une « musique du 4e monde »

Sur certains morceaux, ils s’enfoncent dans l’ouest américain, nous rappelant sa beauté et son danger ; tandis que sur d’autres (surtout les interludes), ils explorent de nouvelles facettes d’un son que le regretté trompettiste et explorateur sonore Jon Hassell qualifiait de « musique du 4e monde » ou de « primitif/futuriste ».

Et l’album se clôt sur un magnifique morceau qui porte bien son titre : Oh, What A Beautiful Mornin’

Toutes ces expérimentations ne représenteront pas un défi pour les fans des travaux précédents de Wollesen ou de Ferm mais les grands traits avec lesquels les deux artistes peignent ce nouveau programme devraient séduire les auditeurs de tous horizons.

Infos via Marie-Claude Nouy

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