Hier soir, dans la série des concerts ‘Candlelight’ à Lyon, le pianiste Cyrille Lehn interprétait des morceaux d’Ennio Morricone et Nino Rota en les mêlant à des variations et improvisations.
Des concerts éclairés à la bougie, c’est ce que propose Candlelight. Un cadre intimiste et singulier, des formations musicales réduites et acoustiques (quatuor à cordes, piano…). Différents lieux lyonnais ont servi de décor à ces soirées spéciales : après le Fort de Vaise ces derniers mois, c’est la Chapelle de la Trinité qui a accueilli hier le pianiste Cyrille Lehn pour revisiter quelques œuvres du grand Ennio Morricone.
« Revisité » c’est le mot. Je m’attendais au départ à entendre les musiques du célèbre compositeur « simplement » réarrangées pour piano. Mais je n’avais pas imaginé qu’elles fassent l’objet de varisations, et même d’improvisations et de digressions musicales. Intéressant d’entendre les partitions morriconiennes sonner parfois comme du Chopin, du Liszt, du Mozart, du Beethoven, ou du Rachmaninov.
Cyrille Lehn as su glisser des citations musicales parfois plus que surprenantes comme par exemple le riff de Smoke on the water qui s’immisce dans une version du Bon la brute et le truand flirtant aussi avec un jazz à la Gershwin ou des arabesques Lisztiennes.
Les interprétations étaient souvent l’occasion de mêler plusieurs morceaux du maitre entre eux, la plupart du temps issus d’une même bande originale, par exemple pour Mission ou Cinéma Paradiso. Après l’ouverture sur le thème de Jill dans Il était une fois dans l’ouest, le concert a enchainé plusieurs « tubes » du compositeur italien : très belles versions de Chi mai (Le professionnel), L’Homme à l’harmonica et Here’s to you (Sacco et Vanzetti).
Nous avons également eu droit à un petit Medley de Nino Rota (Huit et demi – La Dolce Vita – Le Parrain), ainsi qu’au thème de La vie est belle Nicola Piovani, dernier morceau du concert, et le seul pour lequel les prises de vues étaient autorisées.
Un cadre féérique, des musiques intemporelles revues intelligemment, une atmosphère particulière. Si vous avez l’occasion d’assister à un concert ‘Candlelight’, n’hésitez pas, il y en a pour tous les goûts musicaux.
© Jean-François Convert – Novembre 2021