Les différentes couleurs folk toujours à l’honneur

Plusieurs albums à tendance folk sortent en ce moment. Petit tour d’horizon de quelques disques qui m’ont plu.

Back and Forth – Time Whispers

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Après un premier EP il y a 3 ans, le trio indie folk Back and Forth a sorti son véritable premier album Time Whispers en mars. Cet opus se veut une chronique introspective du temps qui défile, offrant son lot de joie et de tristesse. Mélange de guitares acoustiques et électriques, harmonies vocales parfaitement maitrisées, mélodies aériennes… le tout pour des ballades qui débutent souvent de façon épurée guitare-voix avant de prendre de l’ampleur sonore avec une rythmique appuyée (Crisis, Balance, Broken chairs) mais restent parfois en formule pur acoustique tout du long (Shaping change). L’ambiance se fait parfois plus pesante et emphatique (la deuxième partie de Roses) ou au contraire tendance psychédélique (le morceau-titre Time Whispers). L’album se clôt en ternaire sur l’entêtant Somewhere et son clip au décor bucolique avec des images qui illustrent bien cette thématique du temps qui passe.

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Mike Noegraf – Polarities

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J’ai découvert Mike Noegraf il y a 3 ans avec son album Outrospection, puis en concert quelques mois après. Ce nouvel opus Polarities sorti hier offre des accents plus pop (intro, I Saw You In The Dark) voire parfois rock (Open Your Heart Kid, Captain, We Need A Captain!, Morning Call). Mais les ballades acoustiques sont toujours là. Avec la voix de Mike, une guitare, quelques notes de synthé discrètes, des arpèges électriques en son clair, on « embarque » pour un voyage vers le « seigneur soleil » ou à l’ombre d’un chêne (Embark, Lord Sun, Under An Oak). Une atmosphère globalement solaire qui nous invite à apprécier les choses simples (Simple Things) plutôt que les potins (Gossip). Pour contrecarrer les rares morceaux légèrement sombres, les arrangements plus souvent lumineux (Malone, Whatever Comes To Me) nous tirent vers des émotions positives. Un disque qui donne envie de sentir la nature et d’aller se ressourcer à l’ombre d’un chêne.

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Two Magnets – Folk Tales of Today

Je vous ai déjà parlé des Two Magnets à plusieurs reprises. Les strasbourgeois Sophie Steff et David Bour composent un duo qu’on imaginerait bien originaire de l’Arkansas ou de la Virginie. Ils viennent de sortir en avril leur troisième album Folk Tales of Today. Ici on est souvent plus proche du blues et surtout du folk traditionnel. Les guitares sont toujours acoustiques, parfois en slide, les rythmes plutôt enlevés, souvent ternaires en mode shuffle, et les voix s’harmonisent sur des textes qui évoquent aussi bien le travail, le réchauffement climatique, la condition féminine, Julian Assange, que la passion de Sophie et David pour les chats. Worker’s Morning Blues et A Never Ending Summer étaient déjà sortis en singles. Silence on the beach bénéficie d’un clip rigolo :

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My Name Is Nobody – Bonjour Cheval

Le nantais Vincent Dupas joue sous le nom de My Name Is Nobody depuis 2002. Après 7 albums et plus de 2000 concerts, à travers les États-Unis, l’Asie du Sud-Est et l’Europe, il vient de sortir Bonjour Cheval en mars dernier. Neuf titres, certains en anglais, certains en français qui baignent dans une certaine mélancolie avec des guitares cristallines ou fuzzy, qui sonnent très sixties (I Will Never Ever Return, le morceau-titre Mustang, The Apple Trees, Paris ici, par là, Les frênes). Parfois, un parfum légèrement exotique apporte une douce sensualité ensoleillée (Au fond de toi). La couleur folk-americana s’expose essentiellement sur trois chansons : le résigné Xyloglossie, le très beau Early Morning qui clôt l’album, et le naturaliste Moabi :

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Dorian Sorriaux – Children of the Moon

Dorian Sorriaux est l’ancien guitariste du groupe suédois Blues Pills, il revient avec des sonorités folk psychédéliques, accompagné par les deux musiciens du groupe breton Moundrag au clavier et à la batterie. L’album Children of the Moon sortira le 14 juin prochain. Les singles déjà disponibles (Need To Love, Children of the Moon, Just a Little More, I Believe That You Can Change) annoncent une couleur planante avec un folk inspiré des grandes figures des seventies. Voix éthérées, guitares aériennes, chœurs féminins, on pense instantanément aux grandes références du genre. Le morceau-titre est le premier que Dorian Sorriaux a écrit pour l’album, il lui est venu très rapidement et ce fut tout de suite un morceau très spécial. Le morceau évoque le sacré présent en chacun de nous, l’importance de s’en souvenir, de retrouver le bonheur et l’innocence que nous avions enfants et qui se perd souvent à l’âge adulte.

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Louis Durdek – Unnamed Road

Le songwriter Louis Durdek a dévoilé il y a deux semaines le clip d’Unnamed Road, une ballade folk rock étincelante qui annonce la sortie de son premier album en digital le 21 juin 2024 et en physique le 13 septembre. Un premier album contenant huit chansons qui invitent à emprunter une « route sans nom« , sorte d’anomalie GPS à la croisée des genres et des influences. Les textes explorent ses thèmes de prédilection : le rapport à l’Autre, la nostalgie du temps qui passe ou le besoin d’évasion. Ce single du morceau-titre débute dans un atmosphère qui nous berce de très belles harmonies vocales. Puis le tempo s’envole pour un picking enlevé qui invite à prendre la route. Un passage calme exprime la quiétude de la halte, puis la dernière partie nous emporte à nouveau dans un sentiment euphorique lié à la sensation de liberté.

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© Jean-François Convert – Mai 2024

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