Katarina Pejak nous charme dans ‘Pearls on A String’

‘Pearls on A String’ de Katarina Pejak est sorti le 19 avril. Un condensé de jazz, blues, soul, country, et surtout de sensualité.

Katarina Pejak est une chanteuse, pianiste et compositrice originaire de Belgrade, et partie étudier au Berklee College of Music de Boston. Sa musique me fait souvent penser à celle de Norah Jones. Je l’avais découverte en 2019 avec son album Roads that cross. Sur Pearls on A String enregistré en France où Katarina Pejak a depuis élu domicile, elle continue de marier blues, soul, jazz et parfois country. La chanson-titre qui ouvre l’album est bercée par ce piano swinguant et une guitare accrocheuse, jouée par la guitariste californienne Laura Chavez :

Les 11 autres morceaux restent dans cette ambiance nettement plus jazz que blues, où le piano guide la danse, et où s’invitent parfois même des cuivres comme par exemple sur Woman ou sur Femme avec la participation Dana Colley, la saxophoniste du groupe de rock alternatif Morphine. Le guitariste Boris Rosenfeld introduit souvent des notes country à la pedal steel (It only takes a song, Witness, Honey Jar, Too Late). La chanteuse sait sonner aussi bien piano-bar-nocturne (Notes On Boredom) que façon on-the-road, notamment sur Excuses, un titre qu’elle a interprété récemment dans le cadre de la tournée Ruf’s Blues Caravan (sans guitariste, à la différence de la version studio qui comporte une guitare solo proéminente) :

Outre dix compositions originales, on remarque deux reprises sur cet album : le groovy Honey Jar du groupe américain The Wood Brothers, et surtout Money de Pink Floyd, ici dans une version surprenante, qui rappelle qu’à la base, Waters l’avait composée comme un vieux blues. Contrebasse, deux pianos (acoustique et électrique) et orgue donnent une intonation particulière à ce tube planétaire.

La plupart des rythmes en ternaire renforcent l’impression de se trouver dans un club de jazz. Atmosphère lounge et cosy, voix suave qui semble nous susurrer à l’oreille, mélodies aériennes et intemporelles qui nous transportent dans les nuages comme le très beau Too late :

Toutefois, les voix et certains arrangements apportent aussi des influences pop (Witness, Sunglasses). Quant au final Slow explosion, son accélération rythmique lorgne clairement vers les origines slaves de Katarina Pejak qui termine par la phrase « je vous trouve très beau ».… un clin d’œil au film qui mettait en scène la rencontre d’un agriculteur français et d’une immigrée roumaine ? Car la chanteuse d’origine serbe est désormais mariée à Romain Guillot qui a coproduit et enregistré l’album.

« Ce qui distingue cet album de mes précédents, c’est que je l’ai produit moi-même avec la contribution de mon groupe et de Romain. » explique Katarina. « J’avais la liberté absolue pour donner forme aux chansons et les faire évoluer au gré de mon inspiration. C’est mon album le plus personnel »

© Ivana Čutura

Laissez-vous charmer par la musique de Katarina Pejak avec cet album Pearls on A String sorti le 19 avril (Ruf records – Socadisc), et suivez-la sur les réseaux sociaux pour connaitre ses prochaines dates de concerts près de chez vous.

© Jean-François Convert – Mai 2024

Étiqueté

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Suivez ce blog sur les réseaux