Avant-hier soir, le songwriter Jack Art se produisait enfin sur la scène du Théâtre Truffaut à Paris, après de multiples reports depuis 1 an et demi.
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Le concert, enfin !
La crise sanitaire n’aura pas eu raison de sa pugnacité. Heureusement. Jack Art devait jouer sur scène son album The outsider déjà l’année dernière, puis au printemps 2021. Et c’est finalement ce 24 septembre que le songwriter a repris les rencontres avec le public, dans le cadre intimiste du Théâtre Truffaut, situé dans le 17ème arrondissement de Paris. Un tour de chant intitulé Stories of America. Et quel plaisir de le rencontrer en vrai !
Seul en scène, le chanteur s’accompagne à la guitare (folk ou électrique) et au piano. Vêtu de noir, il ferait presque penser à Johnny Cash, mais en écoutant ses chansons, on sait immédiatement que c’est plus du côté d’un certain Boss du New jersey qu’il faut chercher l’inspiration. Et la Telecaster finition ‘Butterscotch’ finit de rajouter à l’image de la filiation. C’est d’ailleurs le baptême de cette guitare explique Jack, qui d’habitude est plutôt un adepte de la Stratocaster.
Seul, mais une forte présence
Ce qui frappe d’emblée c’est qu’il ne manque rien. Nul besoin de section rythmique et de backing band. Le chanteur remplit l’espace sonore et dynamise les refrains avec l’utilisation intelligente d’un harmoniseur sur la voix. La guitare, qu’elle soit acoustique ou électrique, remplit également le rôle de pulsation rythmique (accompagnée parfois du public) et le piano offre un son ample avec des ornements toujours à propos.
La setlist est composée de morceaux tirés de The outsider, et d’autres chansons plus anciennes, « du siècle dernier ». Des reprises de Bob Seger, Tom Petty, Bob Dylan ou de la BO du film The Rose viennent compléter le répertoire. Et puis bien sûr, un titre signé de « quelqu’un qui a eu son anniversaire hier »… pas besoin d’en dire plus, des fans de Springsteen dans le public ont instantanément compris de qui il s’agit, et Jack entonne Because the night, accompagné de sa guitare folk.
Une setlist variée
L’auteur nous explique l’origine de ses chansons. Certaines inspirées par des films (Casablanca, La nuit du chasseur, Carrie…) d’autres par des proches dont une nonagénaire au rire « plus que communicatif » qui a donné Providence Laugh, ou de son histoire personnelle comme le fait de s’être retrouvé un dimanche matin dans un café du New Jersey, et d’y avoir écrit les paroles de Sunday Morning, NJ.
« j’avais toujours rêvé d’écrire une chanson sur une nappe… ça y est c’est fait ! »
Jack Art
La grande proximité avec le public offerte par la taille du lieu sied parfaitement aux chansons, et à la démarche « d’artisan » que Jack Art expose dans The craftsman. Une démarche qu’il présente « dans l’esprit de quelqu’un comme Elliot Murphy« . Le concert se termine par un rappel avec le morceau titre The outsider, suivi de « ma seule reprise d’un anglais, mais celui-ci avait quand même un attachement à New York » : Imagine de Lennon.
Et les clip de Sunday Morning, NJ. et Chin up sally ont d’ailleurs été tournés dans ce Théâtre Truffaut, un lieu à l’ambiance particulière, vraisemblablement une ancienne cave voutée réaménagée en salle de spectacle.
Rencontre
Et puis une discussion très sympathique sur nos goûts musicaux, sur les origines de cet album qui est arrivé de façon un peu imprévue, sur la reprise des concerts après cette longue période d’attente, sur la possibilité de peut-être envisager d’autres concerts au même endroit sous forme d’une résidence, et aussi déjà d’autres projets avec de nouvelles chansons qui pointent le bout de leur nez…
Jack Art est de retour. Ne manquez pas d’aller le voir sur scène. Retrouvez toutes les infos sur son site web et les réseaux sociaux :
© Jean-François Convert – Septembre 2021